Concevoir et mobiliser des jeux sérieux pour l’action, école chercheur GAMAE et l’enseignement agricole




L’origine du projet TANGGO à la Ville Davy fait suite à une sollicitation de la chambre d’agriculture de Bretagne en septembre 2022. Il s’agissait de manifester son intérêt pour coopérer avec des agriculteurs engagés dans un groupe « DEPHY ». Le lycée de la Ville Davy, « toujours à la recherche de demandes et de propositions du terrain », s’est porté volontaire.
Pour Claude Fillâtre, responsable du pôle apprentissage, les points clés pour s’engager dans ce type de projet sont de disposer à la fois :
Dans ce témoignage, les parties prenantes reviennent sur leur première expérience fructueuse et engageante de coopération, décrivent leur dispositifs et nous éclairent sur leur démarche en analysant leurs réalisations et leurs impacts.
Accéder au site de capitalisation des expériences pédagogiques de Tanggo
Vous y trouverez également les témoignages vidéos de chacun.es des acteurs, notamment des étudiants qui nous font part de leur expérience
Avril 2025
Le jeu sérieux « Causerie » est utilisé dans les classes de BTS viticulture -œnologie. Par un jeu de rôle, les participants ont pour but d’adapter leurs pratiques viticoles en concertation avec la filière et le syndicat de rivière dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’eau du bassin versant dans lequel sont situées leurs parcelles. Il s’agit de mener des discussions argumentées pour ajuster les stratégies d’entreprises grâce aux leviers agroécologiques tout en subissant les contraintes économiques et climatiques.
Le jeu « Causerie » élaboré par l’INRAE est utilisé lors d’une séance de 4 heures avec un groupe classe de BTS viticulture-œnologie (15 jeunes dans l’idéal), animé par deux formatrices. C’est une séance de pluridisciplinarité entre la biologie et les techniques viticoles. Il est nécessaire d’avoir suivi une courte formation pour être capable d’animer le jeu et d’utiliser le logiciel accompagnateur.
Il permet notamment d’entrainer les capacités C4, C7 et surtout la C8 (accompagner le changement technique).
En savoir plus : https://pollen.chlorofil.fr/toutes-les-innovations/monparam/6511/
mais aussi sur le site Réseau Eau
Florence Fahrner, CFA de Rouffach, avril 2025
De nombreuses exploitations agricoles comportent une dimension pastorale, souvent sans le savoir ! Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas uniquement de troupeaux ovins en montagne. Il existe des végétations spontanées dans toutes les régions de France (landes, zones humides, zones boisées, adventices dans les résidus de culture, herbe sous cultures pérennes,etc.), et presque toutes les exploitations
d’élevage en mobilisent.
Enseigner le pastoralisme permet de manipuler les principes et manières d’agir de la transition agro-écologique et de l’adaptation au changement climatique.
Le projet PASSTEC (2023-24) a permis de développer et diversifier des ressources et des outils pédagogiques existants pour permettre aux
formateur·rices d’aborder le pastoralisme avec différentes approches. Ces ressources pédagogiques sont disponibles sur le site : h t t p s : / / f e r m e w i k i s a g r o . f r / p a s s t e c.
Destinées aux acteurs-trices de l’enseignement agricole technique ou supérieur, elles permettent de mettre en situation les apprenants, proposer des activités stimulantes et encourager les discussions et confrontations au sein de groupes :
Pour plus d’informations sur le projet PASSTEC :
Alice Garnier (Florac) : alice.garnier@supagro.fr
Magali Jouven (Montpellier) : magali.jouven@supagro.fr
Frédéric Laurent (Domaine du Merle) : frederic.laurent@supagro.fr
Vous trouverez ici les vidéos illustrant les trois journées des Rencontres Nationales de l’Innovation Pédagogique.
RNIP 2024 – journée 01
RNIP 2024 – journée 02
RNIP 2024 – journée 03
RNIP 2024 – journée 03 – grands témoins
Le Lycée Théodore Monod, l’Institut Agro Rennes Angers, l’Ifip, la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire, la Draaf/Srfd de Bretagne, et la Dger, dans un large partenariat émanant du RMT Maele, organisent le Hackathon Gaia. Après le succès des éditions précédentes concernant le défi Gaïa, ce hackathon regroupera prés de 150 jeunes de classes de Bac Pro au BTS, de 5 établissements différentes pour construire les scénarios d’avenir pour Aldaron :
Elles et ils seront accompagnés de leurs enseignants, mais également d’experts ayant à cœur d’échanger avec eux et de les aider dans leur démarche au service d’Aldaron.
Gaïa est une planète dont les caractéristiques sont celles de la France (en matière d’habitants, de SAU et de contextes pédoclimatiques). Le défi Gaïa est un temps fort lors duquel des apprenants présentent à Aldaron, roi des elfes de la planète Gaïa, une solution pour nourrir sa planète de façon équilibrée, durable et autonome en énergie. Pour gagner le défi, une seule consigne, proposer une vision d’avenir la plus conforme et robuste pour répondre aux attentes du roi des Elfes. Pour convaincre le jury, tous les supports sont autorisés ! (pour en savoir plus la vidéo de lancement).
Cette année 9 classes de 5 établissements vont aller plus loin que le défi, en réfléchissant à la mise en place des transitions vers les systèmes agri-alimentaires efficaces de Gaïa. Pour cela, les équipes grandissent et associent des jeunes et des adultes
Les apprenants se verront proposer 2 scénarios de systèmes agri-alimentaires durables : soit basé sur du landsharing (systèmes bio, plein air avec bocage), soit basé sur du landsparing (systèmes intensifs mais condensés et reforestation massive), charge à eux d’explorer une entrée thématique particulière parmi 5 :
Nous allons donc jouer avec 10 collectifs d’une vingtaine de jeunes et d’adultes. Celles et ceux qui veulent aider et échanger avec les jeunes pour les aider à réussir sont bienvenus !
Chaque collectif est accompagné par un binôme accompagnateur qui pousse à faire réfléchir et à produire, à se poser des questions
Vous souhaitez tenter l’aventure du défi Gaïa avec nous et aider à l’animation du Hackathon ? N’hésitez pas à nous contacter !. Un temps de préparation/information est prévu en amont du défi Lise.emeraud@educagri.fr
Le défi de Gaia : un jeu sérieux pour réfléchir à la résilience des systèmes d’élevage de demain :
https://pollen.chlorofil.fr/toutes-les-innovations/monparam/4936/
Défi Gaïa : un challenge inter-classes pour nourrir une population de façon durable https://www.ensfea.fr/wp-content/uploads/2023/09/E23_Com_EMERAUD_Lise.pdf, et le diaporama https://www.ensfea.fr/wp-content/uploads/2023/10/M01_Lise_EMERAUD.pdf à retrouver sur le site de l’événement : https://www.ensfea.fr/appui/seminaires-de-lappui/les-rencontres-experiences-collectives-pour-former-aux-transitions-et-a-lagroecologie/
Les lycées agricoles accueillent prés de 50% de filles, une parité qui masque des ségrégations de genre en fonction des spécialités choisies, où l’on observe la masculinisation des métiers agricoles. Trouver et prendre sa place comme « femme » dans les métiers agricole n’est pas une évidence., Il apparaît encore très actuel de lutter contre les stéréotypes de genre dans le milieu agricole, tout autant que contre toutes formes de discriminations (handicap, d’origine sociale, culturelle et géographique, …). Au-delà des relations et de la reproduction de ces discriminations, il est également question des assignations que les jeunes filles et garçon s’attribuent dans leurs choix d’orientation, par exemple de choix de filière et de poursuite d’études supérieures longues.
Le sujet de l’égalité des chances rejoint celui de la lutte contre le décrochage scolaire, et s’inscrit pleinement dans les politiques publiques des Ministères de l’Agriculture et de l’Éducation nationale, dont dépend le Campus Monod situé au Rheu, en proximité de Rennes.
Mais en pratique, dans un établissement qui accueille plus de 1000 apprenants ainsi qu’une large communauté éducative, comment faire vivre concrètement ces missions éducatives ? Comment rendre opérant et efficace les démarches inscrites dans les activités ce chacun.e (pratiques artistiques, vécu en entreprise, poursuite d’études, ouverture aux métiers,…) ?
Ciné-débats, pratiques artistiques, démarches d’enquête, partenariats, cordées de la réussite et préparation aux concours, rencontres professionnelles, etc…., dans le témoignage ci-après, Véronique Specht (ESC) et Corinne Fablet (SESG) témoignent des différentes actions qu’elles mettent en œuvre et accompagnent au service de l’égalité des chances de toutes et tous au sein du Campus Monod.
L’égalité des chances : un défi partagé ! Campus Théodore Monod – le Rheu (35)
Janvier 2025
Ouvert à toutes et tous, le troisième webinaire de témoignage et d’échanges avec les acteurs du projet CASDAR TANGGO a eu lieu le 4 février 2025 de 14 à 15h.
Lors de ce webinaire, vous pourrez échanger avec :
Elles témoignent du dispositif qu’elles ont mis en place avec les BTS ACSE 1 dans le cadre du projet TANGGO. Il s’agit d’un dispositif d’expérimentation qui s’appuie sur une commande réelle, qui concerne l’intérêt des couverts végétaux pour la rétention des nitrates. Après s’être approprié la problématique du groupe d’agriculteurs et avoir testé les outils et le protocole proposé par la conseillère, les étudiants ont réalisé des pesées de biomasse, traité les données, interprété les résultats, et restitué au groupe en participant au temps d’échanges. Ce dispositif est intégré aux modules contribuant à entraîner la capacité professionnelle « Conduire des systèmes biotechniques dans une perspective de durabilité » du BTS ACSE. Cette année la coopération se poursuit avec la perspective de la rénovation du BTS Acse’Agri…
Revoir le webinaire : https://youtu.be/Elavl6K6INo
N’hésitez pas à parler de ce webinaire autour de vous : ce temps est ouvert à tous (y compris hors du réseau TANGGO!).
Carole Wandewalle, formatrice à la MFR de la Ferté Macé,, présente une situation d’apprentissage intermédiaire pour apprendre à caractériser un système de culture, mesurer sa durabilité et appréhender la complémentarité entre les productions (MFR Ferté-Macé)
Marina Pizzala, coordinatrice du BTS ACSE au CAMPUS METIERS NATURE de Coutances présente le dispositif mis en place avec les BTS ACSE 2 et le GIEE Autonomie de la Manche (et ses collègues) autour du module M59 « Conception d’un système biotechnique innovant » .
Cliquez ici pour vous pré-inscrire
Vous pourrez ainsi :
• Comprendre l’ensemble des étapes d’un jeu sérieux : de l’idéation à la diffusion, en passant par la conception, l’ingénierie, les aspects juridiques ou encore la valorisation.
• Mettre en œuvre concrètement un jeu sérieux pour l’action en équipe et bénéficier du partage d’expériences.
• Élargir vos réseaux de partenariats
Vous êtes intéressé.e par les jeux sérieux pour l’action ?
Vous êtes chercheur.e, enseignant.e ou actrice.eur du développement ?
Participez à la première formation consacrée aux jeux sérieux pour l’action, dans les champs de l’agriculture, du territoire et de l’environnement ! : Concevoir, mobiliser, diffuser des jeux sérieux pour l’action en agriculture environnement et territoire, du 16 au 20 juin 2025 à Clermont-Ferrand
Les jeux sérieux pour l’action se distinguent des jeux visant une acquisition stricte de connaissances. Ils visent à construire des situations pour agir et transformer le réel d’une situation. Ils amènent à faire des choix, prendre des décisions en situation complexe, organiser la concertation…. A ce titre ils ont une dimension capacitance. Ils permettent donc d’aider à réfléchir à des situations complexes, amener à se poser des questions, créer des liens entre apprenants, donner du sens aux enseignements, améliorer le climat de travail, développer des capacités d’analyse systémique, prendre plaisir à débattre, justifier, argumenter, expérimenter, …
Les jeux sérieux sont une source d’inspiration pour la pratique pédagogique. Ils permettent également de proposer en peu de temps une situation qui ancre les apprentissages dans une dynamique pragmatique de résolution de problème qui fait sens, le but du jeu étant liée aux buts d’apprentissages. Pour en savoir plus, nous vous indiquons ci-dessous quelques exemples de réalisation dans l’enseignement agricole en partenariat avec les acteurs de la recherche ou du développement.
Cette action de formation est inscrite au plan national des formations pour l’enseignement agricole public en accompagnement des actions d’innovation pédagogiques . L’offre de stage est actuellement en cours d’enregistrement sur la plate-forme Renoirh. Renseignement : francois.guerrier@agrocampus-ouest.fr
Échanges autour de pratiques apprenant.es
Ouvert à toutes et tous, le deuxième webinaire de témoignage et d’échanges avec les acteurs du projet CASDAR TANGGO a eu lieu le mardi 3 décembre de 11h à midi.
Carol Wandewalle, formatrice à la MFR de la Ferté Macé, nous présentera une situation d’apprentissage qui permet de s’appuyer sur une situation réelle pour apprendre à caractériser un système de culture, mesurer sa durabilité et appréhender la complémentarité entre les productions. Ce dispositif associe un public de BTS ACSE et le Groupe DEPHY CIVAM de la Rouvre animé par les CIVAM.
Pour revoir la présentation de Carol avec le chapitrage
Revoir les précédents webinaires Tanggo (chapitrés) :
Marina Pizzala, coordinatrice du BTS ACSE à Coutances présente le dispositif mis en place avec les BTS ACSE 2 et le GIEE Autonomie de la Manche (et ses collègues) autour du module M59 « Conception d’un système biotechnique innovant » .
Le CASDAR TANGGO.
Ce projet, piloté par la Chambre d’agriculture de Normandie, se déploie en Normandie et en Bretagne entre septembre 2023 et septembre 2027. Il associe 13 établissements de l’enseignement agricole (9 en Normandie, 4 en Bretagne) et 20 collectifs agricoles animés par les Chambres d’agriculture, des CIVAM ou des CUMA, les DRAAF-SRFD des deux régions, l’Institut-Agro Rennes-Angers et le Gerdal. Il vise à :
• Favoriser la circulation des connaissances produites dans les collectifs agricoles en transition vers l’agroécologie,
• Concevoir et valoriser des dispositifs pédagogiques avec le double objectif d’apprentissage (approche capacitaire) et d’ancrochage des apprenants,
• Susciter l’intérêt des jeunes pour ces collectifs en particulier dans une perspective de transition agroécologique.
Pour en savoir plus vous pouvez contacter :
• Marion Diaz, François Guerrier, l’Institut Agro Rennes-Angers
• Manon Hardelay, Chambre d’Agriculture de Normandie
• Emmanuel Bon, DRAAF de Normandie
• Emmanuelle Zanchi, DRAAF de Bretagne
Crédits Photos : Aurélie Lajoye, Gabriele Fortino, Zeineb Bessaidi