Quand le mécanisme de l’inhibition est au service des apprentissages : Une émission avec Olivier Houdé.

Le professeur Olivier Houdé, ancien instituteur, est maintenant, entre autres, Professeur de psychologie du développement à l’Université Paris Descartes, Sorbonne.

Il utilise les possibilités offertes par les IRM pour étudier le fonctionnement du cerveau et les mécanismes cognitifs des enfants.

Il insiste sur le rôle de ce qu’il appelle « inhibition« , ce qui consiste (pour simplifier) à empêcher de penser trop vite, à empêcher un mécanisme « heuristique », rapide, qui va directement à la solution qui semble évidente. « Se développer c’est non seulement construire et activer des stratégies cognitives, comme le pensait Piaget, mais c’est aussi apprendre à inhiber des stratégies qui entrent en compétition dans le cerveau ».
Voir l’article « Le rôle positif de l’inhibition dans le développement cognitif de l’enfant ».
Évidemment ce mécanisme est applicable en classe : Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé

L’émission de France Culture « MATIERES A PENSER », animée par René Frydman, donne la parole à Olivier Houdé qui lève le voile sur l’acquisition des connaissances et le mode de raisonnement.
Quel est le rôle des émotions dans l’approche logique ? Résister à ses propres erreurs s’apprend-il ? Qu’est-ce que l’intelligence humaine ? La place des neurosciences dans l’éducation est-elle en train de changer ?

Pour en savoir plus :

–> Olivier Houdé

–> A propos de Jean Piaget

–> Lea.fr

 

Une vidéo de 2014 en complément : le cerveau apprend en inhibant.


Bibliographie succincte.

 Comment résonne notre cerveau Que sais-je, 2019

 

 

 

 L’intelligence humaine n’est pas un algorithme Odile Jacob, 2019

 

 

 

 

 L’école du cerveau : de Montessori, Freinet et Piaget aux sciences cognitives Mardaga, 2018

 

 

 

Et retrouvez Olivier Houdé le 17 mai 2019, sur France Inter, dans l’émission « Grand bien vous fasse », intitulée : Qu’est ce que l’intelligence ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Instituer l’analyse d’une situation de travail à partir d’une photo significative pour son auteur

Le stage sur la ferme est une activité appréciée des élèves. Un système d’évaluation avait été mis en place plusieurs année auparavant, mais il avait tendance à s’essouffler car sans lien réel avec le reste de l’enseignement. Au final les élèves y allaient en touriste.

Par ailleurs, faisant face à une montée de comportements conflictuels en Bac Pro CGEA notamment, nous avons engagé avec la DRAAF/SRFD Bretagne et dans le cadre du DNA* une réflexion collective pour revisiter certaines de nos pratiques pédagogiques dans une perspective d’ancrochage. Il s’agit pour nous de :

  • rendre plus explicites certaines de nos intentions pédagogiques,
  • à redonner de la visibilité et de la lisibilité au cadre de travail (relations, stabilité et cohérence entre climat éducatif et d’apprentissage),
  • donner plus de place aux élèves dans leurs apprentissages (être vigilant à ne pas penser à leur place !),
  • donner plus de sens aux activités pédagogiques en associant régulièrement les élèves aux processus d’évaluation (individuel, groupe, pratiques professionnelles, système d’exploitation, etc…), tout en accompagnant les relations avec les objectifs du référentiels (évaluation des capacités),
  • … et appliquer ces quelques principes aux relations entre adultes.

En résumé : comment (re)créer les conditions de la confiance, intéresser et combattre l’ennui, renforcer et développer les solidarités.

Dans cette perspective, et pour redonner de la valeur à l’activité stage ferme aux yeux des élèves et des personnels de l’exploitation, et des enseignants, nous avons revisité cette pratique.

Le moteur de l’activité s’appuie sur l’engagement et le travail des élèves pendant ce stage pour en faire une activité où l’on va apporter au collectif de la classe une situation professionnelle qui sera analysée, et où l’on va évaluer simultanément la situation professionnelle et les actions mises en œuvre pour la maîtriser.

Cela fait maintenant quelques mois que nous fonctionnons ainsi, et nous avons pu constater un plus grand intérêt pour le stage ferme, du côté des élèves, des salariés d’exploitation et de la classe.

Pour en savoir un peu plus sur les modalités pratiques, nous vous invitions à consulter le témoignage en ligne mafermedebrehoulou

Frédéric Mouchy/Joêl Dagorn (EPLEFPA de Bréhoulou)

François Guerrier (Agrocampus-Ouest)

 

DNA : Dispostif National d’Appui de la Direction Général de l’Enseignement et de la Recherche. L’action Ancrochage est portée par le BVIE (Bureau de la vie scolaire, étudiante et de l’insertion).




63 outils ludopédagogiques, du besoin d’animation à la réalisation d’un manuel pratique, pour tous publics.

Educagri Editions vient de publier un nouvel ouvrage qui a pour titre : « 63 outils ludopédagogiques ».

Pollen a tenté d’en savoir plus en interrogeant l’auteure, Christine Raiffaud.

Christine Raiffaud, quel est votre parcours ?

Ingénieur agronome de l’école de Nancy (ENSAIA) option industrie laitière, j’ai d’abord exercé chez Besnier (devenu Lactalis) comme ingénieur R&D. Puis je suis devenue « PCEA » option « génie alimentaire » (tout un programme, le titre !).

Mais mon parcours n’a pas été linaire, car je crois que la curiosité et la recherche permanente font partie de mon essence vitale ! Aussi j’ai alterné enseignement (initial et pour adultes) et missions.

J’ai d’abord dans les années 2000 été voir ce qui se faisait du côté de l’agriculture durable, extensive et/ou bio dans les CIVAM des Pays de la Loire lors d’un détachement de 3 ans. Ce fut la première découverte de méthode active de réunions, d’animations participatives lors de colloques, car les CIVAM de l’Ouest avaient déjà commencé à travailler avec des formateurs en techniques collaboratives et « sociocratiques ».
J’ai eu aussi un travail d’animatrice nationale à la DGER au bureau des initiatives et des partenariats pendant 6 ans. Et là, le concept d’animation a pris son sens. J’ai découvert qu’il fallait se munir de techniques et que ce n’était pas forcément inné et si simple. J’ai alors découvert les formations du GAB 85 où les animatrices avaient suivi un cursus avec ALTEREGO, une structure de formation en Bretagne. J’ai été séduite, convaincue de la force des outils…
Et quand j’ai quitté l’animation à la DGER, afin de faire une passerelle pour le retour à l’enseignement, j’ai demandé un congé mobilité pour me former plus aux techniques participatives, et avec la proposition de la rédaction d’un mémoire sur la transposition de ces méthodes (ciblant les adultes) au public jeune. Chose acceptée, d’où un ensemble de formations diverses sur le sujet, avec de nombreuses associations et structures de formation, et beaucoup de temps à la Bibliothèque Universitaire de la Roche sur Yon pour affiner la recherche sur la connaissance des neurosciences, de l’apprentissage etc.  Et donc au final, ce livre qui est la synthèse concrète de ce travail et des essais réels qui ont suivi.

Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ces outils ?

Je l’ai déjà un peu dit : ayant été moi-même convaincue, en formation adulte, pour avoir été amenée à les utiliser, j’ai voulu les décliner en formation initiale.

Comment avez-vous fait l’inventaire, la sélection ?

L’inventaire je l’ai fait en partant des trois temps de la formation ou de séquence : introduire, dérouler, conclure, et faire des breaks.

J’ai sélectionné les outils que j’avais déjà testés et qui me semblaient pertinents et efficaces en enseignement. J’ai ajouté quelques outils non testés réellement mais qui m’ont paru simples d’usage, faciles à s’approprier …La base de tout cela est sans conteste les méthodes de Thiagi (avec l’association de Benoît Hourst  « mieux apprendre ») et le cursus que j’ai suivi.

C’est aussi le retour de collègues que j’ai pu former ou avec qui j’ai pu en parler qui m’ont aidé dans cette sélection.

Quels sont les performances de ces outils, les résultats ?

Les performances sont variables suivant le contexte de classe, l’outil choisi …mais ce qui est certain, c’est qu’aucun outil ne laisse froid les apprenants ! Il y a toujours un dialogue qui s’enclenche, un étonnement au moins !

Les résultats : c’est vraiment une meilleure appropriation des contenus, des notions pour les outils de déroulé : les bingos par exemple permettent vite de voir ce qui est su ou pas, et la correction permet de recaler les apprentissages ; les animations lors de vidéos projetées, de diaporamas assoient aussi ce qui est dit, car les quizz, cartes, jeux peuvent être réutilisés plusieurs fois. L’apprentissage est l’art de la répétition. Avec ces outils, on répète sans donner l’impression de faire la même chose !

Quant aux outils d’introduction, ils font mouche à tous les coups, et permettent de démarrer détendu (surtout sur des champs bien techniques !). Idem pour les outils de conclusion : un petit « routard » pour finir un module, ou un ‘j’aime-j’aime pas « à la façon d’Amélie Poulain (et la séquence en prime), c’est plus sympa qu’une grille à cocher .et bien plus révélateur car les jeunes n’hésitent pas à écrire cash ! Tous les outils ont un impact.

Quelles sont les difficultés observées chez les enseignants pour intégrer ces outils ?
  • le manque de connaissance que cela existe !
  • le manque de formation, d’information car s’approprier tout cela n’est pas si simple ! Mine de rien, j’ai mis au moins 5 ans !
  • la peur d’y aller c’est le plus gros frein
  • avec la peur d’être dépossédé du savoir, de ne plus maîtriser le groupe
  • enfin, le temps à y passer, le temps de préparation
  • et le matériel : la valise de cartes, chronomètre, crayons de couleur, cartes, à se constituer (mais indispensable!)
Qu’avez-vous recherché avec cet ouvrage ?

Faire connaître, donner l’envie d’y aller, partager ce qui m’a été transmis, déculpabiliser …

Idéalement, il faudrait pouvoir monter des modules de formation en petites équipes. Ou que les équipes intéressées sur un site se retrouvent pour tester des choses ensemble… Pour avoir fait cela avec les collègues là où j’enseignais c’est le plus efficace …mais attention, avec le respect aussi de ceux et celles qui ne sentent pas d’y aller ! Ce n’est pas si simple …

Comment utiliser au mieux ces fiches – outils ?

En testant, il n’y a pas le choix ! L’idéal pourrait être de pouvoir tester entre adultes pour commencer … Il est préférable de choisir des outils qui « parlent », et si possible, tester d’abord sur des modules particuliers (MIL, EPI, journées DD etc.) en petits groupes pour voir ce que ça donne…et puis utiliser le site compagnon mis en ligne. (Les sites compagnons d’Educagri Editions peuvent être en  accès restreint aux acheteurs de l’ouvrage, via le code d’accès fourni à l’intérieur).

Mais attention : tous les outils demandent d’être précis en temps et en préparation ! Le déroulé doit être clair, les objectifs aussi. Ils demandent tous de prévenir les élèves, d’annoncer les règles du jeu. La réussite passe par une rigueur sans faille sinon, c’est la foire et ça ne donne rien ! 6 min pour le word café, ce n’est pas 15 min ! Faire le tour des questions, ce n’est pas faire celui des réactions. Le protocole de distribution de parole doit être clairement nommé pour des débats etc.

Quelques conseils aux enseignants qui voudraient se lancer ?
  • ne pas avoir peur, respirer, se détendre avant la séance « outil »
  • trouver des associations de proximité pour se former, ou aller à Paris pour se former au « mieux apprendre » (ça a un coût personnel, mais franchement, ça en vaut la peine .2 jours suffisent!)
  • partager avec ses collègues
  • faire un retour avec les élèves pour cerner leur perception, adapter au besoin, réajuster
  • Et surtout, préparer l’outil, l’inscrire dans un déroulé, voire en inscrire plusieurs et construire le déroulé pédagogique « équipé » et SE préparer pour chaque outil !
  • et être rigoureux

Au besoin, il est possible de me contacter par mail : christine.raiffaud@educagri.fr

En complément le site compagnon de l’ouvrage : editions.educagri.fr/num/compagnons qui propose des documents mentionnés dans l’ouvrage et une sitographie très intéressante les neurosciences, des centres de formation spécialisés, des ressources pédagogiques en ligne pour animer …

Également deux fichiers pdf à télécharger l’exemple du « sac à dos », la fiche enseignant et la fiche apprenant. et trois fiches exemples de fiches au format image : Amélie, Consigne, Enquête.

Enfin un exemple de combinaison d’outils utilisés sur la thématique « alimentation responsable » (consommation, production de déchets, environnement international) en terminale STAV. Les activités ont pour but de faire : percevoir les inégalités des régions du monde (jeu des chaises des régions du monde), mesurer l’importance actuelle des déchets produits de toutes sortes, dont alimentaires (diaporama consommation responsable) et proposer des alternatives pour éviter de sur-consommer et pour consommer plus « responsable » (world café). A voir sur le site du réseau RED red.educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Conférence de Philippe Perrenoud : les quatre compétences et aptitudes requises pour l’enseignement.

En août 2012, Philippe Perrenoud était invité à Sao Paulo par Mind Lab (organisme brésilien d’éducation) pour y tenir une conférence intitulée : Compétences et aptitudes requises pour l’enseignement.

Philippe Perrenoud est docteur en sociologie et anthropologie. Professeur honoraire à l’Université de Genève, ses travaux sur la fabrication des inégalités et de l’échec scolaire l’ont conduit à s’intéresser au métier d’élève, aux pratiques pédagogiques, à la formation des enseignants, au curriculum, au fonctionnement des établissements scolaires, aux transformations du système éducatif et aux politiques de l’éducation. Ses derniers ouvrages aux éditions Eyrolles et l’ensemble de ses publications sur unige.ch.

Cette conférence est disponible entièrement sur YouTube et dure 1 heure 23. Nous vous proposons, dans l’animation ci-dessous, une sélection des passages essentiels, ce qui permet de réduire le visionnage à une petite demi-heure.
Nous vous proposons ensuite quelques références bibliographiques et le résumé des extraits vidéo.

Bonne découverte !

 

En complément…

Les théories de l’apprentissage
L’évolution de l’apprentissage à travers le temps YouTube
Qu’est-ce qu’apprendre ? Philippe Perrenoud cairn.info

La Transposition Didactique
La Transposition Didactique YouTube
La transposition didactique christianelagace.com
La transposition didactique : Caractérisation, Débats et Pratiques professionnelles Wikidocs.univ-lorraine.fr PDF.

Savoir donner du sens
Sens du travail et travail du sens à l’école. Par Philippe Perrenoud. Cahiers-pédagogiques.com
Le sentiment d’auto-efficacité, La théorie d’Albert Bandura. ent2d.ac-bordeaux.fr PDF
Le sentiment d’efficacité personnelle à l’école reseau.batisseursdepossibles.org

Adapter son action à la diversité des élèves
La différenciation pédagogique pour appuyer chaque élève YouTube
La différenciation pédagogique. Differenciation.org
Différenciation pédagogique et motivation Philippe Perrenoud. pedagogie.ac-reunion.fr PDF

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Éduthèque : une source de ressources numériques pour la classe

Eduthèque, http://www.edutheque.fr s’adresse à tous les enseignants du premier et du second degré et leurs élèves. Il rassemble des ressources pédagogiques structurées avec de grands établissements publics à caractère culturel et scientifique. 

Eduthèque est accessible aux enseignants de l’enseignement agricole (adresses en @educagri.fr ou @cneap.fr). Il suffit de s’inscrire.

Plusieurs systèmes de recherche et un moteur de recherche fonctionnel. Par exemple en tapant simplement « carbone », j’arrive assez vite à une petite vidéo de l’AFP, très claire, avec son script…

Une bonne adresse à mettre dans ses favoris…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




E-FRAN, une culture partagée autour des enjeux de l’éducation à la société numérique.

ESPACES DE FORMATION, DE RECHERCHE ET D’ANIMATION NUMÉRIQUES (E-FRAN)

L’appel à projets e-FRAN  a été lancé dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) afin de mobiliser les acteurs de terrain dans le développement d’une culture partagée autour des enjeux de l’éducation à la société numérique. Il s’agit non seulement de qualifier et de valider des pratiques d’enseignement et d’apprentissage avec le numérique, mais aussi de poser les problèmes que pose la transition numérique de l’École, dans des termes tels qu’ils puissent être scientifiquement traités. La Caisse des Dépôts est opérateur de cette action. (Source caissedesdepots.fr).

La liste des projets E-FRAN (pdf)

 

Le projet Silva numerica est le seul projet E-FRAN porté par l’enseignement agricole.

Il vise le développement d’une plateforme de réalité virtuelle pour des apprentissages à un environnement forestier.

 

Ce projet a déja fait l’objet de deux témoignages dans Pollen :
L’EPLEFPA de Besançon porteur du projet e-Fran « Silva numerica »
et
Conception collective d’un environnement virtuel éducatif pour l’apprentissage de la forêt dans une perspective de développement durable

Vous pouvez découvrir également le site Silva Numérica, avec ses différentes rubriques.

L’Unité Propre Développement professionnel et formation /Eduter-Recherche,  est partenaire du projet Silva numerica Apprendre la forêt par simulation.

 

Qu’est-ce que e-FRAN from CGI on Vimeo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




« Become a Global Organic Farmer » à Kalø, une comparaison des systèmes d’enseignement agricole français et danois.

Opaline Lysiak, enseignante en agronomie au lycée agro-environnemental d’Arras est partie de septembre 2017 à septembre 2018 à la rencontre des agriculteurs et des enseignants de 12 pays pour étudier leurs systèmes d’enseignement agricole et leur approche de l’agroécologie. Voici le récit de son étape au Danemark. Vous pouvez retrouver l’ensemble de ses reportages sur Pollen à la page Tour du monde Agro-écologie.

 

Déjà novembre 2018: il m’aura fallu 4 mois pour prendre du recul par rapport aux spécificités et aux belles rencontres de l’école « Global Organic Farmer » située à Kalø au Danemark. En juillet 2017, j’ai eu la chance d’entrer en contact avec Florence, enseignante en zootechnie à Kalø et aussi chargée de l’appui aux stages et à la coopération internationale. Elle m’invite à venir m’immerger une semaine dans l’atmosphère de son école, en juin 2018. Je réalise aujourd’hui à quel point l’internationalité et les origines des étudiants rend les échanges et donc l’expérience dans cette école, très riches.

« La diversité des motivations et des origines des étudiants fait la richesse de notre école »

C’est l’avis de Laura, étudiante en première année. « 30% des étudiants viennent du monde agricole et leurs parents font de l’agriculture conventionnelle et ne veulent pas répéter les même erreurs. C’est super intéressant car cela nous permet de connaitre ce que l’on NE SOUHAITE PAS FAIRE, le système que l’on est en train d’essayer de changer, avant de savoir ce que l’on veut faire vraiment ».
Pour Charlie, c’est l’honnêteté et l’humilité des enseignants qui fait la particularité de cette école. Ils expliquent dès le départ qu’ils n’ont pas beaucoup de temps pour présenter un sujet, et que ce sont aux étudiants d’approfondir ce qui les passionne.

 

« Ce que je sais, c’est que je ne sais rien » l’humilité selon Jeppe

Le premier témoignage sur lequel je souhaite revenir est celui de Jeppe, qui termine sa formation en agriculture biologique à Kalø.
Pour lui, les étudiants de lycées agricoles doivent être curieux et comprendre qu’en fait, ils ne connaissent rien. Plus on étudie, plus on est « intelligent » mais on se sent un peu bête parce qu’on réalise à quel point on ne connaît rien. Il questionne aussi l’autorité des enseignants, qui aujourd’hui ne doivent pas être en posture de détenir les savoirs mais plutôt d’encourager la curiosité.

 

L’agroécologie: copier la nature en étant créatif !

« Les symbioses c’est ce qui nous permet de vivre et les cycles se répètent partout dans la Nature, y compris en nous, et on doit en faire partie. Quand on fait de l’agriculture on doit produire beaucoup et ça fait appel à notre intelligence d’être humain … pour répéter les schémas de la nature! »

 

L’agrécologie, intense en connaissances

« C’est une manière de faire l’agriculture très dense en informations. J’aime l’idée de combiner des connaissances traditionnelles et des résultats de recherches récentes dans une logique de tester, faire des erreurs et réussir » explique Maya. Elle est en 1ère année du cours principal, et met le doigt sur un défi de taille: comment conserver les connaissances traditionnelles à l’heure où au Danemark les agriculteurs – ceux qui pratiquent pour de vrai – sont presque moins nombreux que les chercheurs qui ont une grande quantité de connaissances à partager?


 

Devenir agriculteur au Danemark

Allez, amusons nous à comparer les systèmes d’enseignement agricole français et danois! Si l’importance donnée à l’expérience nous laisse rêveurs, les 2 systèmes ont leur histoire et peuvent apprendre l’un de l’autre.

> Le diplôme n’est plus obligatoire pour s’installer en tant qu’agriculteur au Danemark.

> Toutes les écoles d’agriculture fonctionnent par apprentissage. « Le maître de stage paye l’étudiant par un contrat d’apprentissage. Il peut appeler l’élève pour qu’il travaille les week-end. L’élève est payé aussi quand il est en cours pour compenser cette veille les week end, m’explique Florence. Une caisse collecte un impôt auprès des entreprises qui font des formations professionnelles. Ainsi les agriculteurs sont remboursés à 85% du salaire de l’apprenti pendant qu’il est à l’école. Ils ne payent que 15% du salaire total ».

> Peu d’écoles d’agriculture danoises ont une ferme sur place. Les périodes de stage sont si importantes – 2 ans sur toute la formation – que les écoles d’agriculture ne sont pas censées créer ces situations de pratique mais plutôt valoriser ces expériences pour travailler sur la théorie.

Les spécificités de l’école de Kalø

> Les étudiants font un premier mois de stage après seulement 10 semaines de cours. « L’idée c’est de leur montrer qu’ils sont capables de partir. Une partie des étudiants a déjà voyagé, mais pas aussi loin et pas dans de vrais fermes. C’est la politique nationale au Danemark: on les encourage à aller voir ce qui se passe ailleurs » ajoute Florence. C’est la même caisse qui soutient les stages à l’étranger: billet d’avion et visa sont ainsi pris en charge.

> Quand on part en stage on ne va pas forcément retrouver la même classe au retour. On reprend un autre train en marche. C’est flexible. « Les étudiants sont autorisés à diviser leur année de stage en plusieurs petits stages. Ils peuvent faire une pause dans les études et revenir. » Ils ont 8 ans en tout pour obtenir leur diplôme.

Pour aller plus loin:

Découvrez les interviews d’autres étudiants de Kalø:

Suivez @GlobalOrganicFarmer sur Instagram et Facebook!

 

Pour suivre Opaline :

Sur Pollen, l’ensemble des reportages (Pologne, Inde, Japon, Québec, Danemark) à la page Tour du monde Agro-écologie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 




L’intelligence collective, au service de l’éducation, de l’innovation et de la classe.

François Taddei propose un nouvel ouvrage : Apprendre au XXIe siècle, chez Calmann Levy hachette.fr

François Taddei plaide pour une (r)évolution de  nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du  cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des  apprentissages. Il se penche également sur comment  apprendre avec les autres, en coopération,  à l’image de ce que font tous les organismes vivants  depuis les origines de la vie, et explore les meilleures  manières de commencer à se poser de bonnes questions.

Il présente son livre dans cette vidéo.


 

 

Cela nous amène à la notion d’intelligence collective, portée au devant de l’actualité par l’ouvrage d’Émile Servan-Schreiber : Supercollectif. La nouvelle puissance de nos intelligences, fayard.fr

Docteur en psychologie cognitive, Émile Servan-Schreiber a été journaliste et ingénieur en intelligence artificielle. Depuis vingt ans, à la tête de Lumenogic et d’Hypermind, il partage son temps entre la recherche sur l’intelligence collective et ses applications pratiques au service d’entreprises et de gouvernements. Cette vidéo montre la puissance d’une intelligence collective « organisée ».

 

Un podcast de France Culture
Brice Couturier, Les foules sont-elles irrationnelles et stupides ? A contrario, existe-t-il une intelligence collective capable de résoudre des problèmes trop compliqués pour les experts eux-mêmes ? Intéressant pour repérer les conditions à remplir pour déboucher sur des actions concrètes.


 

En complément, cet article de owni.fr montre plusieurs exemples de la petite révolution de l’intelligence collective. 

 

 
Appliquée au niveau local,
l’intelligence collective se traduit en méthodes d’animation des collectifs locaux, au service des bonnes idées et de l’innovation.

 

Pour voir ce que cela peut donner concrètement dans un établissement, découvrez l’article de Monique Royer dans « Les portraits du jeudi » : Éloge de l’intelligence collective, sur cahiers-pedagogiques.com

 

  

Et l’intelligence collective peut être mobilisée en classe, la preuve avec cette exemple : La classe mutuelle, l’intelligence collective à l’œuvre ! présenté sur lewebpedagogique.com

Avec cette vidéo qui présente bien le fonctionnement de cette classe « mutuelle » qui stimule de façon collective toutes les intelligences.

 

 

 

 

 

 

 

 




Un annuaire de 350 chaînes YouTube, culturelles, scientifiques, francophones.

Le Ministère de la Culture, avec sa Délégation générale à la langue française et aux langues de France, a édité un document qui recense les chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones potentiellement adaptées à un usage éducatif.
Les chaînes sont rangées par discipline et chaque entrée indique le nom de la chaîne, cliquable, des mots-clefs, et sa description.

Les thématiques sont nombreuses : Arts et histoire de l’art, musique, audio-visuel, cinéma et jeu vidéo, lettres et littérature… (source cultureveille.fr)

A télécharger en PDF

Ou aussi au format texte Word

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Conférence de Marcel Lebrun « Numérique et formation : une histoire de transitions ».

Marcel Lebrun, célèbre pour toutes ses interventions sur la classe inversée (voir le blog de Marcel) intervient à l’ENTE à l’occasion des Rencontres de la formation 2018, le 15 octobre 20018 à Aix-en-Provence sur le thème « Numérique et formation : une histoire de transitions ». Cette conférence est disponible entièrement sur canal-u.tv

Cette vidéo dure 1 heure 20 donc nous vous proposons quelques extraits, qui démarrent directement sur une thématique. Nous vous indiquons la fin du sujet abordé. Evidemment vous pouvez tout regarder sur Canal U.
Le diaporama de cette conférence est disponible sur slideshare

Dans ce premier extrait, Marcel Lebrun souligne le fait que le web est passé très vite d’un modèle transmissif (un informaticien capable de rédiger sur un site) à la capacité pour tous d’écrire, de créer, de proposer (le web 2.0, les réseaux sociaux…). Cela est un phénomène inédit à l’échelle de l’humanité. (Jusqu’à la minute 11).

Ensuite, jusqu’à la minute 24, Marcel Lebrun aborde les différents systèmes de classe mutuelle, inversée, à distance… qui vont selon lui dans le sens d’une émancipation de l’individu, la place de l’enseignant, voire la place de la culture religieuse.

 

Ici M. Lebrun parle ici de la cohérence entre l’alignement pédagogique, la modalité classe inversée, la pédagogie « active », les outils et l’évaluation et la notion de compétence. Cela passe par un traitement différent de l’information (Michel Serre), une nouvelle place donnée aux savoirs, une visée sur les apprentissages par les étudiants (Jusqu’à la minute 46)

 

Enfin il aborde la classe inversée. Il distingue trois types de classes inversées et s’attache à pratiquer une diversité pédagogique, en lien avec l’apprentissage expérientiel, vu comme un cycle par Kolb, sans pour autant s’affranchir d’une approche par degrés, à partir de la taxonomie de Bloom. Il aborde ensuite le croisement et l’usage de diverses théories de l’apprentissage, behaviorisme, constructivisme…

 

A voir sur slideshare, diapos > 59

  

 

Vous pouvez retrouver Marcel Lebrun (et beaucoup de vidéos sur ce sujet) sur sa chaîne YouTube :  https://www.youtube.com/user/lebrunremy