Un Hackathon de 26 heures pour imaginer l’internat idéal !

De mercredi 13 novembre à 14h00 au jeudi 14 novembre 17h00, 7 équipes issues de lycées agricoles venus de toute la France s’affrontent dans un Hackathon « internats des établissements agricoles » durant 26h00.

Cette action s’inscrit dans la démarche « ancrochage scolaire » portée par le bureau de l’Action Educative et de la Vie scolaire de la DGER depuis 2012

Un travail spécifique sur l’internat

Après une première étude exploratoire en 2017-18, il est apparu clairement qu’il n’existe pas UN internat – type mais bien des internats tant l’effet établissement est fort. Toutefois, il est possible de les séparer en deux grandes catégories : ceux qui ont surtout une fonction d’hébergement qu’on pourrait qualifier d’hôtelière, et ceux qui ont une fonction éducative, qui considèrent l’internat comme une micro-société où l’on apprend à travailler, à vivre ensemble, à s’engager…

Les 7 établissements sélectionnés pour participer à ce Hackathon s’inscrivent dans cette deuxième option.

Pourquoi réaliser un hackathon ?

Parce que c’est une modalité inédite pour travailler des questions sociales, parce que c’est une forme de travail qui invite à la créativité, parce que c’est un moyen de donner une vraie place aux jeunes dans une réflexion partagée avec leurs encadrants.

Les principaux objectifs

Ils sont doubles :

  • Pour les équipes présentes : ouvrir un espace de réflexion sur l’internat qui pourra se poursuivre par la suite dans les établissements
  • Pour le Dispositif National d’Appui : produire de la connaissance sur des questions liés à l’internat qui permettra de créer des ressources pour mes établissements ou la formation des cadres (Direction, CPE) et des personnels (Infirmière, Enseignants, AE…)

Les chiffres du hackhaton (provisoires !) :

Sept établissements engagés : Le Paraclet, Sées, Vendôme, Beaune la Rolande, Albi, Neuvic, Toulouse

Quatre établissements d’Appui accompaganants : AgroSup Dijon Eduter Ingenierie, Montpellier Supagro Florac, AGROCAMPUS-OUEST, ENSFEA

Trois réseaux : Insertion – Egalité , RESEDA et Handicap

Un lieu : la Bergerie Nationale de Rambouillet

Un jury prestigieux

Mais c’est aussi 35 élèves, 20 encadrants – 26 heures pour réaliser le défi : « Imaginez en équipe votre internat idéal », 1,5 tonnes de fous rires, 5500 grammes de rillettes, 2600 heures de travail, 7 mascottes, 8,7 km d’écritures diverses, 2 minutes de sommeil, …

Pilotée par AgroSup Dijon, Eduter Ingénierie, l’action « ancrochage » est conduite dans le cadre du Dispositif National d’Appui et s’appuie sur des personnels de Montpellier Supagro Florac,  AgroCampus Ouest Rennes Beg Meil, ENSFEA de Toulouse et les animatrices des réseaux Insertion-Egalité, RESEDA, et Handicap.

L’équipe d’organisation du DNA

 




Comment enseigner avec un CASDAR ? Exemple en BTSA ACSE par apprentissage avec le CASDAR Luz’Co à l’EPLEFPA de Cibeins.

L’EPL s’est engagé dans un CASDAR (Luz’Co) avec une commande de livrable = un scénario pédagogique autour du thème du CASDAR (Luzerne en collectif).
Brigitte RINGEVAL, représentant l’EPL au sein du CASDAR et intégrée dans le dispositif des référents agroécologiques, et à ce titre ayant bénéficié des premiers regroupements et formations à l’enseigner autrement à produire autrement, en a saisi l’enjeu : comment enseigner avec le CASDAR Luz’Co ?
C’est alors posée la question d’un livrable sous la forme d’un enseignable (voir la vidéo ci-dessous)

Brigitte RINGEVAL a donc travaillé à l’élaboration d’un scénario pédagogique pour des BTS ACSE par apprentissage en suivant une démarche croisant les apports de la didactique professionnelle, des pédagogies constructivistes et de la didactique du développement durable. Les savoirs en jeu ont été identifiés et construits au départ de l’activité par l’équipe enseignante, mobilisés ensuite avec les apprenants et tracés tout au long de l’activité. Les étudiants ont été mis en enquête auprès d’acteurs du territoire et ont élaboré un diagnostic et des hypothèses de solution présentés aux acteurs du territoire.
Une des originalités du travail est qu’il s’agissait de comprendre un échec pour en dégager les conditions d’une réussite. Ce travail à partir d’une question territoriale à potentiel problématique a donné lieu à une activité pluridisciplinaire étalée sur 10 jours.

Pour ce travail, Brigitte RINGEVAL a été accompagnée par Christian PELTIER de la Bergerie Nationale. Les appuis se réalisaient par téléphone et en présentiel.

Pour découvrir en détail cette scénarisation pédagogique

 

Dans cette vidéo deux Inspecteurs d’enseignement agricole expliquent l’intérêt des CASDAR, RMT… pour l’enseignement, et précisent la distinction entre LIVRABLES et ENSEIGNABLES, pour renforcer les apprentissages sur les questions de transition agro-écologique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Des expérimentations pédagogiques avec des équipes du lycée agricole de Cibeins – Une analyse de pratique en physique-chimie.

Engagée depuis 3 ans dans le dispositif « Expérimentation innovation pédagogique » pour « Enseigner autrement pour répondre à l’hétérogénéité des publics et des objectifs », l’équipe de 2nde générale, augmentée de celle de BTSA ACSE par apprentissage, a souhaité aller plus loin dans l’analyse de ses pratiques.

Depuis 3 ans, l’équipe enseignante a initié une véritable dynamique collective autour de la réussite des élèves. Si elle a beaucoup échangé et donner à voir, il lui a paru important de se doter d’outils théoriques afin de dépasser l’échange et d’initier des analyses de pratiques lui permettant d’être plus réflexive.

C’est ainsi qu’en janvier 2019, 22 enseignants-formateurs se sont réunis pour s’initier à l’analyse de pratique pédagogique, accompagnés par Isabelle Gaborieau et Christian Peltier de la Bergerie nationale de Rambouillet.

Cette capitalisation est le fruit des cogitations de l’équipe lors de cette première analyse à laquelle Hélène Devillard, l’une des collègues, enseignante en physique-chimie, a bien voulu se plier.

Pour découvrir en détail le déroulement de cette réflexion

 

La vidéo ci-dessous donne la paroles à l’équipe pédagogique de Cibeins.


 

 

 

 




Repas gastronomique et décoration champêtre au lycée de la Haute-Somme.

Tous les ans, au début de l’automne, les élèves de seconde SAPAT mettent en place un midi le « repas gastronomique » à la cantine.
Au cours de ce repas à thème, les élèves de seconde sont en charge de l’installation/décoration du réfectoire, de la confection du repas avec l’équipe de cuisine, du service à table et du débarrassage.

Les élèves sont mis en situation « grandeur nature » afin d’acquérir des compétences professionnelles au cours d’un moment convivial partagé entre l’ensemble des membres du personnel de l’établissement.

 

Découvrir en détail le fonctionnement de ce projet pédagogique

 

Et cette action en mode animation vidéo !


 

 

 

 

 




Travailler sur les ressources communes à partir de l’animation d’un groupe de développement (TDTI) ?

L’innovation pédagogique autour du dispositif « toutes différentes, toutes intéressantes »  se poursuit à Caulnes dans le cadre d’une saison 3 !

Ce dispositif qui comprend plusieurs étapes, a comme objectifs de développer les interactions langagières et de faire de la place aux élèves (et à la parole des élèves), en les entrainant au questionnement, mais également  à raisonner, à s’écouter, à argumenter, etc … à partir de leur situations propres.

Aussi, le principe est de produire de la connaissance à partir des questions (préoccupations, problématiques…) qu’ils et elles se posent avec leurs maîtres de stage, de donner à voir la variété des pistes de solutions possibles, puis d’en retenir une pour l’explorer en détail. Il s’agit alors de traiter les différentes sous questions que ne manque pas de poser la solution retenue, ce qui invite à examiner les conséquences des choix des pratiques.

Comme chaque année, nous nous apercevons que ce travail fait évoluer les relations entre élèves, et entre les jeunes et les adultes. Les situations évoquées apportent des problèmes très concrets qui touchent directement les apprenants car quand il n’est pas question de leur exploitation de stage, il est question de celle de leur camarade. Aussi, il devient important de se construire des références et d’aborder les différentes facettes d’un problème : économique, technique, biologique, physique, mathématique, agronomique, ou encore culturel.

Cette année, avec leurs enseignants les élèves de première CGEA ont décidé de se concentrer sur une solution de réduction du coût alimentaire en développant la couverture permanente des sols et d’évaluer les impacts sur les plans économiques, de la faisabilité technique, mais également sur les conséquences des choix sur la ressource commune eau en travaillant particulièrement les différentes échelles (les parcelles, l’exploitation, le territoire et l’environnement). Le travail d’analyse et d’exploration fait, elles et ils ont échangé sur leur projet avec les élèves de seconde pro.

Dans la vidéo suivante, les élèves présentent leur travail et donnent à voir un peu de leurs échanges

 

Un bilan est prévu dans un prochain témoignage à paraître pour pointer les points de vigilance et les effets constatés par les enseignants, qui  » ne courent plus après eux pour avoir les rapports de stage… »

François Guerrier AGROCAMPUS-OUEST

Benoît Jamet, Evelyne Bohuon et Sandrine Poulet EPLEFPA de Caulnes

Pour en savoir plus sur ce dispositif : francois.guerrier@agrocampus-ouets.fr, evelyne.bohuon@educagri.fr et les différents témoignages dans pollen ! 

TDTI est un dispositif développé dans le cadre des expérimentations pédagogiques et du dispositif EPA de la région Bretagne




Innover pour enseigner la transition agroécologie : le séminaire Pépiéta

Les 8, 9 et 10 octobre, une délégation d’enseignants et formateurs des 15 établissements engagés en équipe pluridisciplinaire dans la recherche-action Pépiéta CGEA se sont retrouvés à la Bergerie Nationale à Rambouillet pour échanger sur les actions qu’ils et elles conduisent pour que leurs élèves et apprentis puissent acquérir les capacités nécessaires à réussir dans le cadre de la transition agroécologique. Ce séminaire de travail était aussi l’occasion de tirer un certain nombre d’enseignements pour conforter certaines pratiques et apporter des pistes de réflexion aux équipes qui mettent en œuvre la réforme du Bac Pro CGEA.

Ainsi, durant deux journées, 24 personnes ont planché dans le cadre d’ateliers pour confronter leur pratiques et s’approprier des repères pour :

  • apprendre aux élèves/apprentis à questionner et se questionner,
  • oser aborder la transition agroécologique,
  • exploiter les potentiels de développements d’une situation d’apprentissage,
  • apprendre à raisonner des transitions agroécologiques en articulant différentes échelles.

Ces établissements, engagés dans la recherche-action Pepieta, sont accompagnés par les équipes d’appui à l’enseignement agricole d’AGROCAMPUS-OUEST, Agrosup-Dijon, la Bergerie Nationale, l’ENSFEA et Momptellier Supagro (Institut de Florac).

 

Des points d’appuis pour mettre en œuvre le Bac Pro CGEA

Ils ont également proposé des témoignages de leurs projets sous la forme de posters et d’interventions débat, et ils et elles ont pu proposer quelques recommandations pour repenser leur formation et sa progression et mettre en œuvre la réforme, comme par exemple l’intérêt :

  • d’effectuer une lecture collective du référentiel pour que chacun y trouve sa place et développer une culture partagée ;
  • de travailler en commun les matières techniques et générales et prévoir le temps nécessaire pour permettre aux apprenants d’accéder au sens des apprentissages ;
  • de penser l’organisation et la progression pédagogique de la formation en impliquant la direction et toute l’équipe pédagogique et de prévoir des temps réguliers de régulation entre membres de l’équipe et avec les apprenants ;
  • de construire une progression sur les 3 années  en mobilisant des outils d’analyse de plus en plus complexe au fil de la formation ;
  • de repositionner la transition agroécologique dans une approche globale historique, économique et politique
  • de s’appuyer sur des systèmes variés pour appréhender le fonctionnement d’une entreprise agricole dans son territoire et comprendre les enjeux de transition agroécologiques et les différentes échelles imbriquées d’intervention ;
  • mise en situation concrètes des élèves pour élargir leur champ de références et pour leur permettre d’éprouver par l’expérience les savoirs et savoir-faire ;
  • anticiper et piloter les interventions conduites dans le cadre de mise en situations concrètes des élèves (définition en amont des objectifs de formation puis retour sur les activités concrètes réalisées en lien avec ces objectifs) ;
  • la nécessité d’inclure les maitres de stages et maitres d’apprentissage dans cette formation rénovée ;

Les apports du comité scientifique

Parmi plusieurs apports appréciés du collectif des enseignants et formateurs à la manette, le comité scientifique, composé de Patrick Mayen et Fanny Chrétien, a mis en exergue certains points relevés pendant le séminaire.

Dans sa communication Fanny Chrétien a ainsi noté l’importance des savoirs fondamentaux, d’ordonner différentes modalités pédagogiques, d’agencer finement les compétences développées par les équipes pour appréhender l’agroécosystème en lien avec les pratiques agricoles, de travailler les représentations sociales des apprenants qui sont percutés de plein fouet par les enjeux de durabilité et par ce qu’implique l’évolution vers un nouveau métier d’agriculteur agroécologue pour inviter à une réflexion sur  l’autonomie comme un bien commun.

Patrick Mayen a quant à lui mis l’accent sur  l’évolution du contexte et des enjeux depuis le lancement du plan Enseigner à produire autrement en 2014 . Il a salué l’ampleur du travail réalisé par les équipes Pepieta qui a permis de redécouvrir les atouts de l’enseignement agricole et son potentiel de développement. Il a souligné la dimension opératoire de la notion de ressources communes pour la formation, l’importance de développer des stratégies d’apprentissage pour développer la capacité de penser, de raisonner, de réfléchir indispensable en tant qu’agriculteur mais aussi de citoyen et à insister sur le rôle du langage pour développer la pensée et cela au-delà des enjeux liés à la transition agro-écologique.

Les intervenants ont  également mentionné l’ouvrage « VALORISER LE POTENTIEL D’APPRENTISSAGE DES EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES : Repères, démarches et outils pour accompagner l’apprenant en formation par alternance…  » coordonné par Armelle Lainé et Patrick Mayen  à paraitre prochainement dans la collection praxis d’Educagri Edition

De nombreuses ressources à disposition

Plusieurs ressources ont également pu être échangées :

Toutes sont accessibles sur le site Chlorofil, avec en plus des témoignages et vidéos des expérimentations pédagogiques Pepieta  publiées dans Pollen.

Vous trouverez également ci-après les projets des équipes pepeita cgea  (posters commentés élaborés lors du séminaire final en décembre 2019).

Le point avec le comité de pilotage de la DGER

Enfin, le comité de pilotage de la DGER invité à participé à la clôture du séminaire le  9  octobre  matin a particulièrement apprécié la dynamique à l’œuvre, l’ensemble des productions et des retours constructifs que les équipes ont pu faire (importance du temps – quantité et durée-, de la continuité dans la conduite des actions,de moments d’analyse collective, de formation-action…) et des ressources produites. Le début de valorisation de cette action va être poursuivi sur 2020.

Nous tenons à remercier les participants à ces journées et les 15 établissements qui ont participé à cette action ainsi que les chargés de mission des 5 établissements Nationaux d’Appui qui ont encouragé et accompagné les équipes dans la réalisation de leurs projets, et organisé et animé ce séminaire.

 

Béatrice Degrange, Agrosup-Dijon, Eduter Ingénierie

François Guerrier l’institut Agro, AGROCAMPUS-OUEST

 

 

 

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Enseigner la transition agro-écologique en équipe pluri disciplinaire en Bac Pro CGEA, témoignage du lycée agricole de la Thiérache.

L’établissement a voulu profiter d’une rénovation du référentiel de diplôme pour s’interroger sur ses pratiques et créer les conditions pour que les enseignants travaillent ensemble, au sein d’une équipe et de la filière « production » de l’établissement. L’établissement a candidaté pour être accompagné dans le cadre de l’action nationale d’appui, PEPIETA, Bac Pro CGEA.

Ce projet voulu au départ par la direction, a donné suite à un cheminement lent des membres de l’équipe et les a obligés à sortir de routines. Au bout de deux années d’accompagnement, des leviers, des envies, des pistes ont été décelés, fédéré des projets au niveau de l’EPL et notamment avec l’exploitation. Il a fallu passer par une remise en question de sa vision de l’élève et de la posture adaptée de l’enseignant en fonction des intentions pédagogiques Finalement, le changement devrait procurer plus de confort et d’efficience à la fois pour les élèves et les enseignants. D’où, une vraie valeur ajoutée pour l’établissement.

Découvrez en détail le déroulement de cette action et ses résultats.

 

 

 

 

 




La réussite de la classe inversée en BTSA Gestion Forestière, au CEFA de Montélimar.

Nous décrivons ici le déploiement de la classe inversée au Cefa de Montélimar après 2 ans de mise en œuvre au sein de l’équipe de BTS GF.

Cette action menée dans le cadre des expérimentations pédagogiques, accompagnée par MontpellierSup Agro, est représentative de l’innovation réfléchie sur un temps long, qui questionne les postures et les habitudes des enseignants, mais aussi des élèves, qui s’implante par étapes et qui se diffuse petit à petit.

Un bel exemple de démarche concertée, organisée, accompagnée et enrichissante pour tous.

Retrouvez ici tous les détails sur le développement de cette classe inversée.

 

Et en vidéo le témoignages des élèves.


 

 

 

 




« Lumière sur la Solidarité », le projet LumoS à l’EPLEFPA de la Haute-Somme.

Le projet LumoS vise à mettre en lumière comment les initiatives solidaires d’un établissement agricole ne disposant pas d’exploitation agricole peuvent permettre l’innovation pédagogique et le développement du territoire. Le projet LumoS consiste dans un premier temps à recenser, analyser et valoriser les initiatives solidaires mises en place au sein du lycée, du CFPPA et du jardin d’insertion de l’établissement. L’analyse des pratiques vise in fine à mettre en place des outils bénéfiques à l’équipe éducative et à l’ensemble des apprenants pour la mise en place de nouvelles initiatives.

Découvrez en détail le fonctionnement de cette expérimentation pédagogique !

 

 

 

 

 




E-learning en formation pour adulte : quelles conditions préalables au changement ? Thèse de doctorat de Pierre Billet.

Nous vous présentons ici la thèse de doctorat en sciences de l’éducation, de l’Université de Bourgogne, soutenue par Pierre Billet, ayant pour titre : « E-learning en formation pour adulte : quelles conditions préalables au changement ? »

Tout d’abord, si les thèses de doctorat nous ont habitués à une certaine austérité graphique, il faut souligner ici la qualité de la mise en page, soutenue par une iconographie en couleur.

Mais c’est bien sur le fond que cette thèse est d’une grande richesse, l’ensemble devenant un document de référence pour toute personne qui souhaite aborder le domaine du e-learning (pris au sens des différentes formes d’apprentissage en ligne).

Le chapitre premier définit le e-learning en passant par des « notions adjacentes », commençant par les notions clés (médiation, interactivité, le tétraèdre pédagogique de Faerber…), la technologie, le fonctionnement de la formation continue, pour finir par l’innovation.

Le chapitre 2 aborde les théories de l’apprentissage et l’adulte apprenant, avec le behaviorisme, le constructivisme, l’andragogie… qui aboutit à un « cycle d’apprentissage, à l’aune du numérique » qui envisage en six étapes une démarche d’apprentissage.

Le chapitre 3 pose la question de l’adoption du e-learning en formation d’adultes, avec tout ce qui est lié au changement et ses résistances.

Ensuite vient la problématique de recherche :

Nous retenons donc, pour notre recherche, les questions permettant d’éclairer les raisons du délaissement de la modalité e-learning, à la fois par les individus, acteurs du dispositif (dirigeants et opérateurs), mais aussi par l’organisation elle-même. Nous tenterons d’aller plus loin, en traitant non seulement les raisons de ce délaissement, mais en nous intéressant également aux conditions nécessaires pour passer des modalités de formation en présentiel vers des modalités numériques, au moins partiellement.

Cette recherche trouve son ancrage théorique avec l’équation du changement de Farmakis, qui envisage un changement dépendant de cinq facteurs : la vision, l’incitation, les moyens, les compétences et le plan d’action.

 

Ainsi Pierre Billet pose cinq hypothèses de recherche

  • Y a-t-il un défaut de vision partagée ? en d’autres mots, tous les acteurs du réseau visent-ils les mêmes objectifs, partagent-ils la même ambition, sont-ils tous au même niveau de connaissance et de culture en la matière ?
  • Existe-t-il un manque de moyens, humains et/ou financiers, qui paralysent l’élan ?
  • Y a-t-il un défaut de compétence, chez quels acteurs et dans quel champ (pédagogique, technologique, managérial…) ?
  • Y a-t-il un problème de pilotage ou de gestion de projet, un défaut de plan d’action ?
  • Les incitations font-elles défaut, ou, si elles existent, ne seraient-elles pas entendues par tous ?

Le terrain de recherche est le réseau des GRETA. Le chapitre 5 présente la méthode d’analyse, qui a retenu un échantillon GRETA majoritairement issus des régions Bourgogne Franche Comté et Normandie, avec ponctuellement quelques acteurs de Paris, Lille, Reims…

Les données sont collectées par une enquête qualitative de 46 entretiens, 18 décideurs (dirigeants, en charge de la politique des établissements, de la gestion des RH) et 28 opérationnels (CFC, formateurs…).

Nous vous laissons le soin de découvrir les conclusions de cette étude.

Nous faisons le pari que les centres de formation agricole, les CFPPA, engagés plus ou moins dans la FOAD et le e-learning, pourront y trouver de fortes ressemblances !

 

Source : http://www.theses.fr/2018UBFCH003

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