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Une veille en sciences de l’éducation et de la formation.

Le  Scoop-It « Lire, Voir, écouter », soigneusement réalisé par Christèle Roux, ingénieure d’étude à AgroSup Dijon – Eduter Ingénierie, chargée des liens entre la recherche et l’ingénierie.

 

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Janvier 2019

Mars 2019

Mai 2019

 

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N’hésitez pas à consulter également les pages du menu « Recherche& Pédagogie » qui mettent en valeur les travaux de recherche proches de l’enseignement agricole.

 

 

 

 

 

 

 

 




La représentation chorématique d’une formation, une démarche nouvelle au sein de la filière Aménagement.

Les GAP portés par l’ENSFEA

Les « Groupes d’Animation et de Professionnalisation » (GAP) portés par l’ENSFEA sont des dispositifs innovants d’accompagnement à la professionnalisation des enseignants de l’enseignement agricole. Il existe à ce jour 15 GAP dont la plupart sont associés à une discipline d’enseignement général ou technique. Les GAP doivent permettre par exemple de produire, en collaboration avec des enseignants Gapistes, des ressources pédagogiques ou d’élaborer et mettre en œuvre des actions de formation en région.

Le GAP aménagement

Entre 2014 et 2017 le GAP aménagement, piloté par Olivier Bories (Maitre de conférences en aménagement de l’espace), a travaillé de façon expérimentale à la proposition d’une nouvelle manière de construire et de présenter la progression pédagogique.

Les enseignants Gapistes impliqués se sont emparé de la représentation chorématique pour modéliser un projet de formation tout entier, à l’échelle des trois années d’un Bac Pro. Le chorème est une méthode de modélisation diffusée en géographie et en aménagement qui utilise les formes géométriques pour montrer la complexité d’un territoire. Le GAP l’a « détourné » pour travailler sur la complexité d’une progression pédagogique. Il a ainsi pu revisiter les pratiques classiques de représentations de la progression pédagogique (sous forme de tableau) et créer un nouvel outil d’écriture qui permet aux enseignants de raisonner collectivement, à une échelle plus globale et plus dynamique leur projet de formation. Sous cette forme la progression pédagogique est partageable par conséquent possiblement transversale. Elle s’inscrit alors dans l’esprit de la rénovation de la voie professionnelle et de la formation par capacités qui encourage le décloisonnement disciplinaire.

Le GAP aménagement a proposé deux modélisations qui centrent tous les enseignements de toute la formation autour de la situation professionnelle d’apprentissage pratique (SPAP). L’une concerne l’aménagement paysager, l’autre l’aménagement des espaces naturels. Avec ces propositions de modélisations le GAP bouleverse la structure profonde et habituelle du projet de formation. Il propose de sortir d’une logique de silo et de décloisonner les apprentissages. C’est avec l’utilisation de la SPAP et tout particulièrement de l’expérience de PMFP mais aussi avec le retour sur expérience en apprentissage qu’est fabriqué l’ensemble de projet de formation sur trois années. Ces modélisations remettent la pratique au cœur de la formation en aménagement. Elles agissent alors comme un premier levier d’apprentissage et de professionnalisation qui permet non seulement d’enseigner (et d’évaluer) dans une approche par capacités mais aussi d’agir par la pratique sur l’ancrochage et la réussite scolaire.

Une démarche étayée et en développement.

Les travaux du GAP et les ressources produites sont disponibles sur le site pédagogique ENSFEA de l’aménagement, espace@ménagement, rubrique Ressources du GAP, Cycle 1 Modélisation.

Ces travaux ont permis depuis 2017 le développement d’un partenariat avec AgroSup Dijon – Eduter et la construction d’un parcours de formation à distance TutoFOP intitulée « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement ».

Ils ont aussi donné lieu en 2019 à la publication d’un article scientifique (en cours d’évaluation, à paraitre dans le revue Questions vives, recherches en éducation) : « Innover et revisiter la manière d’écrire une progression pédagogique : présenter autrement l’organisation du travail de l’enseignant pour collaborer ».

La prochaine étape relève du passage de la théorie à la pratique. Il passe par la programmation en 2020 d’une expérimentation au sein d’un établissement avec l’implication de toutes ses équipes, administratives et pédagogiques, probablement avec l’EPLEFPA de Saint-Flour intéressé par cette nouvelle démarche pédagogique. Le dossier est en cours de construction.

Ci dessous une vidéo produite dans le cadre de la formation « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement », dans laquelle Olivier Bories présente l’analyse d’un référentiel de diplôme avec la démarche de représentation chorématique.

La formation « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement » est une formation à distance, tutorée, en entrée-sortie permanente, proposée par AgroSup Dijon. (Démo sur la plateforme TutoFOP).

 

Cet article est recensé dans l’espace Recherche & Pédagogie de Pollen, à la page Les publications des établissements d’appui

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Quand le mécanisme de l’inhibition est au service des apprentissages : Une émission avec Olivier Houdé.

Le professeur Olivier Houdé, ancien instituteur, est maintenant, entre autres, Professeur de psychologie du développement à l’Université Paris Descartes, Sorbonne.

Il utilise les possibilités offertes par les IRM pour étudier le fonctionnement du cerveau et les mécanismes cognitifs des enfants.

Il insiste sur le rôle de ce qu’il appelle « inhibition« , ce qui consiste (pour simplifier) à empêcher de penser trop vite, à empêcher un mécanisme « heuristique », rapide, qui va directement à la solution qui semble évidente. « Se développer c’est non seulement construire et activer des stratégies cognitives, comme le pensait Piaget, mais c’est aussi apprendre à inhiber des stratégies qui entrent en compétition dans le cerveau ».
Voir l’article « Le rôle positif de l’inhibition dans le développement cognitif de l’enfant ».
Évidemment ce mécanisme est applicable en classe : Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé

L’émission de France Culture « MATIERES A PENSER », animée par René Frydman, donne la parole à Olivier Houdé qui lève le voile sur l’acquisition des connaissances et le mode de raisonnement.
Quel est le rôle des émotions dans l’approche logique ? Résister à ses propres erreurs s’apprend-il ? Qu’est-ce que l’intelligence humaine ? La place des neurosciences dans l’éducation est-elle en train de changer ?

Pour en savoir plus :

–> Olivier Houdé

–> A propos de Jean Piaget

–> Lea.fr

 

Une vidéo de 2014 en complément : le cerveau apprend en inhibant.


Bibliographie succincte.

 Comment résonne notre cerveau Que sais-je, 2019

 

 

 

 L’intelligence humaine n’est pas un algorithme Odile Jacob, 2019

 

 

 

 

 L’école du cerveau : de Montessori, Freinet et Piaget aux sciences cognitives Mardaga, 2018

 

 

 

Et retrouvez Olivier Houdé le 17 mai 2019, sur France Inter, dans l’émission « Grand bien vous fasse », intitulée : Qu’est ce que l’intelligence ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




A Tours-Fondettes agrocampus, la formation « Service Aux Personnes Paysage » ouvre de nouvelles perspectives.

Les petits travaux de jardinage sont réalisés exclusivement chez les particuliers, majoritairement des personnes âgées ou dépendantes. La prestation, qui est exclusivement celle de l’entretien du jardin, nécessite d’allier aux compétences techniques d’entretien des compétences relationnelles transversales.

A la demande de l’UNEP, union Nationale des Entreprises du Paysage, le FAFSEA a émis en janvier 2017 un appel d’offres.

Le CFPPA de Tours-Fondettes agrocampus s’est associé à la réponse collective élaborée dans le cadre du réseau national des établissement d’enseignement agricole publics Préférence FORMATION.

Deux formations conduites en 2018 et 2019 permettent d’apprécier les bénéfices apportés par ce dispositif.

Retrouvez ici en détail le fonctionnement de cette formation,
avec les témoignages vidéos d’Amélie Cibert, chargée d’ingénierie et de Gilles Pornin, formateur – coordonnateur.

Ci-dessous le témoignage de deux stagiaires.


 




Un EIE, Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement, « Engagement citoyen » au LEPRP L’Oustal

Dans la perspective de la mise en œuvre d’une unité facultative « Engagement citoyen » à la rentrée 2019, en Terminale Baccalauréat professionnel Services Aux Personnes et Aux Territoires (SAPAT), l’EIE « Engagement citoyen » est conçu comme une démarche d’expérimentation.

Celle-ci vise à tester en classe de Première, pendant l’année scolaire 2018-2019, des pratiques qui alimenteront la réflexion de l’équipe pédagogique.

Les moments forts ont été une intervention de partenaires institutionnels en plénière et un Forum citoyen.

Découvrez en détail le déroulement de cette expérimentation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Instituer l’analyse d’une situation de travail à partir d’une photo significative pour son auteur

Le stage sur la ferme est une activité appréciée des élèves. Un système d’évaluation avait été mis en place plusieurs année auparavant, mais il avait tendance à s’essouffler car sans lien réel avec le reste de l’enseignement. Au final les élèves y allaient en touriste.

Par ailleurs, faisant face à une montée de comportements conflictuels en Bac Pro CGEA notamment, nous avons engagé avec la DRAAF/SRFD Bretagne et dans le cadre du DNA* une réflexion collective pour revisiter certaines de nos pratiques pédagogiques dans une perspective d’ancrochage. Il s’agit pour nous de :

  • rendre plus explicites certaines de nos intentions pédagogiques,
  • à redonner de la visibilité et de la lisibilité au cadre de travail (relations, stabilité et cohérence entre climat éducatif et d’apprentissage),
  • donner plus de place aux élèves dans leurs apprentissages (être vigilant à ne pas penser à leur place !),
  • donner plus de sens aux activités pédagogiques en associant régulièrement les élèves aux processus d’évaluation (individuel, groupe, pratiques professionnelles, système d’exploitation, etc…), tout en accompagnant les relations avec les objectifs du référentiels (évaluation des capacités),
  • … et appliquer ces quelques principes aux relations entre adultes.

En résumé : comment (re)créer les conditions de la confiance, intéresser et combattre l’ennui, renforcer et développer les solidarités.

Dans cette perspective, et pour redonner de la valeur à l’activité stage ferme aux yeux des élèves et des personnels de l’exploitation, et des enseignants, nous avons revisité cette pratique.

Le moteur de l’activité s’appuie sur l’engagement et le travail des élèves pendant ce stage pour en faire une activité où l’on va apporter au collectif de la classe une situation professionnelle qui sera analysée, et où l’on va évaluer simultanément la situation professionnelle et les actions mises en œuvre pour la maîtriser.

Cela fait maintenant quelques mois que nous fonctionnons ainsi, et nous avons pu constater un plus grand intérêt pour le stage ferme, du côté des élèves, des salariés d’exploitation et de la classe.

Pour en savoir un peu plus sur les modalités pratiques, nous vous invitions à consulter le témoignage en ligne mafermedebrehoulou

Frédéric Mouchy/Joêl Dagorn (EPLEFPA de Bréhoulou)

François Guerrier (Agrocampus-Ouest)

 

DNA : Dispostif National d’Appui de la Direction Général de l’Enseignement et de la Recherche. L’action Ancrochage est portée par le BVIE (Bureau de la vie scolaire, étudiante et de l’insertion).




La MLDS de la Vienne organise une journée pour présenter la démarche et les outils de l’ancrochage

Comment lutter plus efficacement contre le décrochage scolaire ? Sur quels leviers agir en établissement ? Quelles stratégies individuelles et collectives développer pour créer les conditions de la réussite des élèves ? Comment être vigilant à ne pas ajouter de difficultés à l’apprentissage ?

Ces questions ont pu être débattues lors d’une journée de formation organisée par la mission de lutte contre le décrochage (MLDS) de la Vienne à Poitiers le 7 février 2019 en destination des référents « lutte contre le décrochage scolaire » du département. Là,  35 Lycées professionnels et généraux, mais également collèges étaient représentés par 70 référents.

Pour animer cette journée, Laurent Scheithauer (IEN chargé de l’information et de l’orientation) et Isabelle Hérault (coordonatrice de la MLDS) avaient convié quelques acteurs de la recherche-action ancrochagne pour faire part de leurs résultats, et pour échanger sur ce que les établissements d’enseignement agricole mettent en œuvre pour faire réussir leurs apprenants.

L’intention était de sensibiliser les équipes au fait de valoriser et de renforcer ce qui est fait pour faire réussir, mais également de réfléchir aux pratiques individuelles et collectives porteuses de décrochage. Par exemple à l’occasion de situations pédagogiques, d’évaluations, de conseils de classe, dans les relations avec les jeunes mais également entre adultes, dans la cohérence entre les actes et les valeurs affichées, etc…

Autrement dit, comment aider à construire un état d’esprit, une compétence collective en établissement pour

  • s’attacher à faire accrocher les apprenants en leur proposant différentes occasions d’ancrage,
  • miser sur la prévention plus que sur le seul traitement du décrochage (qui propose le plus souvent d’externaliser les difficultés),
  • considérer les relations réciproques entre gestion de classe et apprentissages (un élève qui apprend est rarement perturbateur),
  • porter un regard analytique sur ce qui objectivement produit de l’engagement dans les apprentissages afin de mettre à distance ce qui tout aussi objectivement produit du décrochage (par exemple des repères, de la stabilité, etc…) !

Cette journée a donc permis de valoriser les travaux et les outils créés par les équipes de la recherche-action ancrochage, et partager certains points clés :

  1. L’importance de créer des situations d’apprentissages mettant en jeu les processus d’apprentissage, d’autonomisation et de socialisation,
  2. Jouer sur les effets de réciprocité entre ce qui se joue entre apprenants, apprenants et enseignants et formateurs, mais également entre adultes, avec les personnels de direction, etc…,
  3. La distinction de plusieurs échelles d’intervention, entre ce sur quoi nous avons prise individuellement, et ce sur quoi agir avec les collègues, au niveau de la classe ou de l’établissement,
  4. valoriser ce qui ce fait, ce qui existe pour en développer le potentiel,
  5. apporter du cadre et de la stabilité pour éviter de réinventer sans cesse, source de stress pour les personnes et pour les organisations,
  6. prendre le temps de travailler la cohérence des actes du quotidien avec ce que l’on essaye de développer avec les apprenants: respect, écoute, accueil, apprentissage, évaluation, confiance, estime et considération, etc….
  7. s’attacher à regarder ce sur quoi l’on a prise, à développer son pouvoir d’agir pour faire ancrocher en formulant collectivement les problèmes de façon à pouvoir les appréhender ! Par exemple : Considérons-nous le décrochage comme résultant des difficultés scolaires (les élèves n’ayant pas le niveau, ils vont décrocher) ? Où nous interrogeons-nous sur la possibilité de l’engagement des élèves en tenant compte de leurs difficultés (intéresser en les prenant là où ils sont tout en permettant à chacun de se développer ?) ? En fonction de la façon dont la communauté éducative se situera, elle se considéra agissante sur un périmètre plus ou moins important. L’interpellation s’adresse bien sur ici autant aux personnes et au collectif en établissement qu’au système. Chacun comprendra aisément que les capacités d’actions auront un effet de levier différent selon que les classes comptent 35 où 24 élèves, que l’établissement est dégradé où agréable à vivre, que la restauration est qualitative où indigeste, que les personnels peuvent régulièrement se former et participer à des projets d’amélioration, qu’il y a de la disponibilité pour écouter, réguler, etc, etc….

Les référents ont également pointé quelques pistes pour lutter contre le décrochage et développer les dynamiques d’ancrochage :

 

 

Ci-après nous vous trouverez en 3 minutes le témoignage de 4 collègues qui se sont prêtés au jeu de l’interview. Merci à eux, et à Sébastien Guérineau (directeur adjoint du Lycée de Kyoto-Poitiers) pour leur participation.

Estelle Veuillerot, AgroSup-Dijon Eduter, et François Guerrier, AGROCAMPUS-OUEST

 




A Rouffach, des initiatives complémentaires pour les apprentis de CAPa Jardinier-Paysagiste.

Pour les formateurs et formatrices du CFAA de Rouffach, la rénovation du CAPa a été l’occasion, avec la participation à la recherche-action Initiatives CAPa, de créer davantage de collectif et de  développer différentes actions, parfois ponctuelles et parfois plus structurantes, qui se complètent :

  • La semaine d’intégration
  • Un binôme de formateurs pour un retour d’expérience renouvelé
  • Un book photo pour aiguiser l’œil du professionnel et aider à construire une pensée structurée
  • Un MIP jardin nourricier pour relier les enseignements… et les formateurs autour d’un fil rouge
  • Une heure de vie de classe pour faire le point sur les apprentissages ou réguler la vie du groupe
  • Le cheminement de l’équipe CAPa JP du CFA

Allez découvrir ces 5 actions et le cheminement de l’équipe !

Vous y trouverez la présentation du contexte et six présentations en ligne,
Ci-dessous un exemple, le MIP Jardin Nourricier.

 

Présentation réalisée avec Genially.

 

 

 

 

 

 




63 outils ludopédagogiques, du besoin d’animation à la réalisation d’un manuel pratique, pour tous publics.

Educagri Editions vient de publier un nouvel ouvrage qui a pour titre : « 63 outils ludopédagogiques ».

Pollen a tenté d’en savoir plus en interrogeant l’auteure, Christine Raiffaud.

Christine Raiffaud, quel est votre parcours ?

Ingénieur agronome de l’école de Nancy (ENSAIA) option industrie laitière, j’ai d’abord exercé chez Besnier (devenu Lactalis) comme ingénieur R&D. Puis je suis devenue « PCEA » option « génie alimentaire » (tout un programme, le titre !).

Mais mon parcours n’a pas été linaire, car je crois que la curiosité et la recherche permanente font partie de mon essence vitale ! Aussi j’ai alterné enseignement (initial et pour adultes) et missions.

J’ai d’abord dans les années 2000 été voir ce qui se faisait du côté de l’agriculture durable, extensive et/ou bio dans les CIVAM des Pays de la Loire lors d’un détachement de 3 ans. Ce fut la première découverte de méthode active de réunions, d’animations participatives lors de colloques, car les CIVAM de l’Ouest avaient déjà commencé à travailler avec des formateurs en techniques collaboratives et « sociocratiques ».
J’ai eu aussi un travail d’animatrice nationale à la DGER au bureau des initiatives et des partenariats pendant 6 ans. Et là, le concept d’animation a pris son sens. J’ai découvert qu’il fallait se munir de techniques et que ce n’était pas forcément inné et si simple. J’ai alors découvert les formations du GAB 85 où les animatrices avaient suivi un cursus avec ALTEREGO, une structure de formation en Bretagne. J’ai été séduite, convaincue de la force des outils…
Et quand j’ai quitté l’animation à la DGER, afin de faire une passerelle pour le retour à l’enseignement, j’ai demandé un congé mobilité pour me former plus aux techniques participatives, et avec la proposition de la rédaction d’un mémoire sur la transposition de ces méthodes (ciblant les adultes) au public jeune. Chose acceptée, d’où un ensemble de formations diverses sur le sujet, avec de nombreuses associations et structures de formation, et beaucoup de temps à la Bibliothèque Universitaire de la Roche sur Yon pour affiner la recherche sur la connaissance des neurosciences, de l’apprentissage etc.  Et donc au final, ce livre qui est la synthèse concrète de ce travail et des essais réels qui ont suivi.

Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ces outils ?

Je l’ai déjà un peu dit : ayant été moi-même convaincue, en formation adulte, pour avoir été amenée à les utiliser, j’ai voulu les décliner en formation initiale.

Comment avez-vous fait l’inventaire, la sélection ?

L’inventaire je l’ai fait en partant des trois temps de la formation ou de séquence : introduire, dérouler, conclure, et faire des breaks.

J’ai sélectionné les outils que j’avais déjà testés et qui me semblaient pertinents et efficaces en enseignement. J’ai ajouté quelques outils non testés réellement mais qui m’ont paru simples d’usage, faciles à s’approprier …La base de tout cela est sans conteste les méthodes de Thiagi (avec l’association de Benoît Hourst  « mieux apprendre ») et le cursus que j’ai suivi.

C’est aussi le retour de collègues que j’ai pu former ou avec qui j’ai pu en parler qui m’ont aidé dans cette sélection.

Quels sont les performances de ces outils, les résultats ?

Les performances sont variables suivant le contexte de classe, l’outil choisi …mais ce qui est certain, c’est qu’aucun outil ne laisse froid les apprenants ! Il y a toujours un dialogue qui s’enclenche, un étonnement au moins !

Les résultats : c’est vraiment une meilleure appropriation des contenus, des notions pour les outils de déroulé : les bingos par exemple permettent vite de voir ce qui est su ou pas, et la correction permet de recaler les apprentissages ; les animations lors de vidéos projetées, de diaporamas assoient aussi ce qui est dit, car les quizz, cartes, jeux peuvent être réutilisés plusieurs fois. L’apprentissage est l’art de la répétition. Avec ces outils, on répète sans donner l’impression de faire la même chose !

Quant aux outils d’introduction, ils font mouche à tous les coups, et permettent de démarrer détendu (surtout sur des champs bien techniques !). Idem pour les outils de conclusion : un petit « routard » pour finir un module, ou un ‘j’aime-j’aime pas « à la façon d’Amélie Poulain (et la séquence en prime), c’est plus sympa qu’une grille à cocher .et bien plus révélateur car les jeunes n’hésitent pas à écrire cash ! Tous les outils ont un impact.

Quelles sont les difficultés observées chez les enseignants pour intégrer ces outils ?
  • le manque de connaissance que cela existe !
  • le manque de formation, d’information car s’approprier tout cela n’est pas si simple ! Mine de rien, j’ai mis au moins 5 ans !
  • la peur d’y aller c’est le plus gros frein
  • avec la peur d’être dépossédé du savoir, de ne plus maîtriser le groupe
  • enfin, le temps à y passer, le temps de préparation
  • et le matériel : la valise de cartes, chronomètre, crayons de couleur, cartes, à se constituer (mais indispensable!)
Qu’avez-vous recherché avec cet ouvrage ?

Faire connaître, donner l’envie d’y aller, partager ce qui m’a été transmis, déculpabiliser …

Idéalement, il faudrait pouvoir monter des modules de formation en petites équipes. Ou que les équipes intéressées sur un site se retrouvent pour tester des choses ensemble… Pour avoir fait cela avec les collègues là où j’enseignais c’est le plus efficace …mais attention, avec le respect aussi de ceux et celles qui ne sentent pas d’y aller ! Ce n’est pas si simple …

Comment utiliser au mieux ces fiches – outils ?

En testant, il n’y a pas le choix ! L’idéal pourrait être de pouvoir tester entre adultes pour commencer … Il est préférable de choisir des outils qui « parlent », et si possible, tester d’abord sur des modules particuliers (MIL, EPI, journées DD etc.) en petits groupes pour voir ce que ça donne…et puis utiliser le site compagnon mis en ligne. (Les sites compagnons d’Educagri Editions peuvent être en  accès restreint aux acheteurs de l’ouvrage, via le code d’accès fourni à l’intérieur).

Mais attention : tous les outils demandent d’être précis en temps et en préparation ! Le déroulé doit être clair, les objectifs aussi. Ils demandent tous de prévenir les élèves, d’annoncer les règles du jeu. La réussite passe par une rigueur sans faille sinon, c’est la foire et ça ne donne rien ! 6 min pour le word café, ce n’est pas 15 min ! Faire le tour des questions, ce n’est pas faire celui des réactions. Le protocole de distribution de parole doit être clairement nommé pour des débats etc.

Quelques conseils aux enseignants qui voudraient se lancer ?
  • ne pas avoir peur, respirer, se détendre avant la séance « outil »
  • trouver des associations de proximité pour se former, ou aller à Paris pour se former au « mieux apprendre » (ça a un coût personnel, mais franchement, ça en vaut la peine .2 jours suffisent!)
  • partager avec ses collègues
  • faire un retour avec les élèves pour cerner leur perception, adapter au besoin, réajuster
  • Et surtout, préparer l’outil, l’inscrire dans un déroulé, voire en inscrire plusieurs et construire le déroulé pédagogique « équipé » et SE préparer pour chaque outil !
  • et être rigoureux

Au besoin, il est possible de me contacter par mail : christine.raiffaud@educagri.fr

En complément le site compagnon de l’ouvrage : editions.educagri.fr/num/compagnons qui propose des documents mentionnés dans l’ouvrage et une sitographie très intéressante les neurosciences, des centres de formation spécialisés, des ressources pédagogiques en ligne pour animer …

Également deux fichiers pdf à télécharger l’exemple du « sac à dos », la fiche enseignant et la fiche apprenant. et trois fiches exemples de fiches au format image : Amélie, Consigne, Enquête.

Enfin un exemple de combinaison d’outils utilisés sur la thématique « alimentation responsable » (consommation, production de déchets, environnement international) en terminale STAV. Les activités ont pour but de faire : percevoir les inégalités des régions du monde (jeu des chaises des régions du monde), mesurer l’importance actuelle des déchets produits de toutes sortes, dont alimentaires (diaporama consommation responsable) et proposer des alternatives pour éviter de sur-consommer et pour consommer plus « responsable » (world café). A voir sur le site du réseau RED red.educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




L’enseignement agricole présent dans le dernier numéro des Cahiers Pédagogiques : Expliciter en classe

Le n°551 des Cahiers pédagogiques s’intitule : Expliciter en classe.

Ce dossier tente de faire le point sur ce que disent les chercheurs, les formateurs, mais surtout d’aller explorer ce qui se passe dans les classes.

Il se divise en trois grandes parties :

  • Pourquoi expliciter ?
  • Qui explicite ? Et pourquoi expliciter ?
  • Comment expliciter ?

Deux contributions issues des établissements d’appui à l’enseignement agricole apportent leur pierre à l’édifice :

  • Carine Rossand et Françoise Héraut, d’AgroSup Dijon, signent un article intitulé : Déplier la pensée dans l’action.
    .
  • Loïc Braïda, de SupAgro Montpellier , propose un article, disponible en ligne : Le travail qui produit et le travail qui construit.

 

L’explicitation est depuis plusieurs années au cœur de l’approche capacitaire et des rénovations de diplômes du ministère de l’agriculture. Nous vous proposons deux ressources, qui permettent pour mieux comprendre ce qu’est l’explicitation et son usage en formation.

 

Le principe de l’entretien d’explicitation

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de Cap’Eval, une formation en ligne ouverte à tous les enseignants et formateurs de l’enseignement agricole, pour maîtriser les fondamentaux de l’évaluation certificative. Elle est suivie de « à l’écoute de celui qui explicite » et « le questionnement ».

 

Préparer l’épreuve terminale du CAPa

C’est un ensemble de 6 vidéos thématiques, communes à toutes les spécialités du CAPa, est destiné aux enseignants et formateurs qui préparent et conduisent les oraux d’explicitation dans le cadre de l’évaluation de la capacité C41 des CAPa. Elles s’intéressent à des moments particuliers de leur préparation et de leur déroulement.

Ci-dessous la vidéo Le retour sur expérience, qui montre l’intérêt du retour d’expérience dans un dispositif de formation visant l’atteinte de capacités, et donne des exemples de mise en œuvre à travers deux témoignages. Les autres vidéos sont à consulter sur chlorofil.fr

 

Vous trouverez également sur chlorofil.fr deux vidéos, relatives aux spécialités Jardinier-Paysagiste et Métiers de l’Agriculture support Ruminants, montrent l’ensemble des étapes de préparation de l’épreuve, des situations vécues en entreprise jusqu’à la décision des évaluateurs. Elles peuvent être visionnées avec les apprenants ainsi qu’avec les membres de jury (en particulier professionnels) lors des temps d’harmonisation