FREINS SOCIOLOGIQUES ET APPRENTISSAGES : COMMENT FAVORISER LE DÉBAT ET L’ADHÉSION ?

Mobiliser la dynamique de groupe au service de la transition agroécologique

Comme chaque année, la DRAAF Bretagne et les référents  « Enseigner à Produire Autrement » organisent une journée régionale de travail sur le thème de l’enseignement de la TAE le Vendredi 12 octobre 2018 de 8h45 à 16h30 à l’EPLEFPA de PONTIVY (56)

Le plan « enseigner à produire autrement » se donne comme objectif « de transmettre les connaissances et de faire acquérir les compétences aux acteurs de terrain pour leur permettre de trouver les réponses à leurs problématiques locales ». Dans ce contexte, où il est question d’être en capacité de construire des solutions plutôt que de reproduire un modèle. Il s’agit donc d’entrainer les futurs professionnels à développer leurs capacités de diagnostic, d’analyse, mais également à développer un raisonnement systémique pour agir en situation.

Dans le même temps, la communauté éducative renvoie de nombreuses difficultés dans le travail: décrochage, motivation, passivité, un climat scolaire dégradé, des élèves qui ne se posent pas de questions, une incompréhension voire des situations de rupture de communication avec les enseignants et formateurs, le rejet de certains enseignements, etc…. Dans ce contexte, des questions se posent :

  • Comment créer des situations d’apprentissage permettant de partir des points de vue et représentations des élèves ?
  • Quelles pratiques mettre en place, seul ou collectivement, pour intéresser les élèves ou stagiaires ?
  • Comment traiter de sujets qui peuvent susciter du rejet ou de l’hostilité de la part des apprenants ?
  • Quels repères, postures, compétences travailler pour mieux comprendre les situations délicates que l’on peut rencontrer en formation (absence de travail, refus, etc…) ?

A partir d’une sélection de 6 témoignages issus d’expériences régionales, le groupe des référents régionaux et la DRAAF-SRFD vous proposent d’échanger sur les difficultés, les solutions et les réussites que nous rencontrons dans « l’enseigner à produire autrement ». Cela peut concerner les sujets discutés (aborder des pratiques jugées en dehors de la norme professionnelle ou du groupe), la façon de le faire (modalités pédagogique), mais également les interactions entre les acteurs (adultes-élèves, élèves-élèves). Nous y aborderons notamment la place accordée aux apprenants, à leurs connaissances, à leurs interactions, et en quoi cela peut repositionner le travail et le(s) rôle(s) de l’enseignant/formateur et la relation pédagogique.

Marion Diaz (Dialogue), sociologue et habituée de l’accompagnement de groupes de professionnels, sera témoin de la journée. Elle apportera son regard et proposera des techniques d’animation de groupe à l’issue des ateliers.

Pour plus d’information, vous pouvez télécharger le coupon d’invitation ci-joint : Journée régionale EPA 12.10.18

 




L’agroécologie, un modèle agricole à divulguer sans modération, avec Opaline Lysiak.

Ni vous n’avez pas encore suivi les aventures agronomiques et itinérantes de la tourbillonnante Opaline, c’est que vous ne venez pas souvent sur Pollen…

Voici une émission de radio, sur RFI avec :

– Opaline Lysiak, agronome, professeur au lycée agro-environnemental d’Arras et fondatrice du réseau Agron’Hommes
– Jean-Robert Moronval, professeur d’agronomie productions végétales dans un lycée dans l’Eure en Normandie
– Didier Duedal, agriculteur dans l’Eure en Normandie.
– Antoine Bourdelin, étudiant 2ème année de BTS Gestion et protection de la nature

 

Mais vous pouvez aussi retrouver toutes les publications d’Opaline sur son site internet : opalinelysiak.wixsite.com

 

Ses vidéos sur sa chaine YouTube, comme par exemple celle ci :
 

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Et revoir les découvertes pédagogiques sur Pollen, dans le Tour du monde de l’Agroécologie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Approche didactique d’une Question Socialement Vive Agronomique… appuis et obstacles à l’enseigner à produire autrement.

Nous vous proposons de découvrir (sur tel.archives-ouvertes.fr) la thèse présentée et soutenue le 30 novembre 2015 par Mme Nadia Cancian. Fichier PDF.

Le titre complet est : « Approche didactique d’une Question Socialement Vive Agronomique la réduction de l’usage des pesticides – modélisation du raisonnement agro-écologique et socioéconomique d’élèves et d’étudiants : appuis et obstacles à l’enseigner à produire autrement ».

C’est un document imposant mais riche, pour preuve les têtes de chapitres :

  • La question de la réduction de l‘usage des pesticides de synthèse dans l’agriculture et les paris en termes de formation (p 33).
  • Chapitre 1 : Approche socio historique de l’usage des pesticides et émergence du plan Ecophyto (p 55)
  • Chapitre 2 : La problématique agronomique de la réduction de l’usage des pesticides dans les systèmes de production grandes cultures (p 165)
  • Chapitre 3 : Enseigner-apprendre des controverses. Etat et contribution des recherches sur les questions socialement vives (p 237)
  • Chapitre 4. Partie 4I- L’analyse curriculaire des référentiels Bac pro CGEA et BTS APV (p 289)
  • Partie 4II : Conduire l’analyse des états de la controverse (p 367)
  • Partie 4III – La construction d’une situation éducative. La démarche de recueil des raisonnements agro-écologiques et socioéconomiques à partir d’une situation-problème (p 427)
  • Partie 4IV La définition des niveaux de complexité des raisonnements (p 471)
  • Partie 4V – Eléments de méthodologie pour analyser le corpus discursif (p 503)
  • Chapitre 5. Résultats et discussion (p 531)
  • Conclusion. (p 585)

Il est de bon ton de dire qu’il n’est pas facile de rapprocher la recherche en éducation et les praticiens… Ce document prouve le contraire, en apportant une masse d’informations et de réflexions, détaillées et contextualisées,  utiles à tout enseignant concerné par le plan « Enseigner à produire autrement ».

Et son approche ne demande au départ qu’une compétence : savoir lire…

 

 

 

 

 

 




Apprendre ensemble à partir de la diversité des lieux de stage

Dans la lignée de nos hypothèses de travail pour amener les élèves à mieux réussir les épreuves E5, E6, et E7 du bac pro CGEA, nous avons reconduit le dispositif toutes différentes toutes intéressantes (voir la saison 1).

Cette année l’idée était de pouvoir partager l’expérience avec de nouveaux collègues (3) en proposant une démarche de formation-action avec les élèves, Marion Diaz (Dialogue) et François Guerrier. Vous trouverez les témoignages des élèves sur l’action toutes différentes toutes intéressantes 2018 dans la vidéo que nous avons réalisée, avec le soutien de la Collectivité Eau du Bassin Rennais dans le cadre du projet de territoire de la Haute Rance.

Pour l’année 2017-2018, l’équipe mobilisée par l’action « Toutes différentes toutes intéressantes » se composait donc de Lydie Adam (zootechnie), Sandrine Poulet (agronomie), Evelyne Bohuon (biologie), Benoit Jamet (machinisme).

Nous avons mis en place une action de formation pour :

  • s’approprier les concepts et fondements sur lesquels se base le dispositif,
  • s’entrainer à la méthode d’animation et de questionnement inspirée du Gerdal (avec de temps d’analyse de vidéos),
  • planifier et revisiter le déroulé du dispositif,
  • repréciser les rôles de chacun,

L’objectif étant que les enseignants soient peu à peu autonomes dans l’animation de ce dispositif.

Les premiers retours marquent la réussite de l’action, avec quelques améliorations à apporter, notamment sur l’animation des deux premières séances. Là les élèves et les enseignants n’ont pas toujours su comment se positionner (attitude scolaire versus attitude professionnelle), mélange de timidité et peut être d’un manque de précisions concernant nos attentes.

Plus généralement, le fait de s’appuyer sur l’expérience de stage facilite l’engagement des élèves, chacun voulant savoir ce que son collègue a à dire. Cela permet aussi d’ouvrir un espace  d’échanges, car le fait que ce soit les élèves qui parlent de leur exploitation fait évoluer les rôles et la relation pédagogique. Ce n’est plus l’enseignant qui pilote (comme pour les visites). Là, nous parlons d’une ferme que seul l’élève connaît. Il ou elle se sent alors légitime pour s’exprimer, ils-elles osent plus et interagissent. Alors que lorsque les enseignants connaissent l’exploitation les élèves ne participent pas ou peu : « çà nous bloque »,  » ils [les enseignants] attendent des réponses précises à leurs questions » « on a peur de dire des bêtises ». Et sans doute aussi des moqueries des camarades !

Pour la rentrée prochaine nous pensons mettre l’accent sur l’apprentissage du questionnement pour mener l’enquête auprès des maîtres de stage, étaler les séances pour mieux rythmer la progression des élèves, montrer aux élèves l’intérêt de disposer de connaissances précises pour échanger, et faire en sorte que les élèves aient « plus de répondant [ndr plus de connaissances pour pouvoir engager un dialogue] » lors de la restitution, ce qui veux dire de mobiliser de la seconde à la terminale, mais aussi d’associer plus de maîtres de stage.

N’hésitez pas à nous mettre des commentaires sur la vidéo !

 




Une formation innovante pour les enseignants et formateurs de l’enseignement agricole

L’enseignement technique agricole, public et privé, emploie environ 20 000 enseignants et formateurs. Ils interviennent pour la plupart dans des formations menant à un diplôme délivré par le ministère de l’agriculture.

Pour former tous les acteurs du ministère de l’agriculture qui interviennent dans le processus d’évaluation, le ministère de l’agriculture a développé une formation en ligne, nommée Cap’Eval.

Cette formation de type Mooc va se dérouler sur 6 semaines de novembre à décembre 2018. Les inscriptions se font en établissement, sous couvert du chef d’établissement.

Davantage de renseignements sur chlorofil.fr/capeval

 

L’évaluation certificative, ce qu’en pensent les enseignants et les élèves.



 

 

 

 

 




Edubref, de l’IFé, l’essentiel pour comprendre les questions éducatives

L’IFé, Institut Français de l’éducation, propose un nouveau format, Edubref, en quatre pages pour aborder une thématique.

Le premier Edubref sur les programmes scolaires est paru en mars 2018, le numéro de septembre aborde la question : Comment accompagner l’apprentissage des élèves ?

A découvrir sur le site Eduveille, https://eduveille.hypotheses.org, toujours riche en articles et dossiers.

 




Au Québec, une armée de paysans bio-leaders en devenir. Un nouvel article d’Opaline Lysiak.

Au Québec, mon réseau agricole naissant m’amène à la Ferme-école du Cégep de Victoriaville, où poussent fruits et légumes bio, fertilisés par beaucoup de créativité, et où germent les projets d’apprentis paysans prêts à conquérir les étals.

Quelques minutes m’ont suffit à prendre la température: l’ambiance est relax ET sérieuse dans la salle de planification ce lundi matin. Les 18 étudiants discutent de leur week-end autour d’une collation offerte par Maya Boivin-Lalonde, coordinatrice de formation et enseignante. A 8h pétantes, Ghislain Jutras, enseignant en charge de la ferme-école, annonce le début de la matinée de planification. Rapidement, une des étudiantes prend le relais pour organiser la semaine: point météo, opérations réalisées sur les parcelles le vendredi passé, messages à faire passer… Aux murs, une série de tableaux blancs permet de structurer les informations.

Seuls ou en équipe, tous en charge de la Ferme 3.0
Après 30 minutes de debriefing, direction les parcelles de la Ferme 3.0, pour faire le point sur chacune des 50 cultures. « Je suis en retard sur mes carottes, théoriquement il devait y en avoir pour le 2ème panier! » prévient une étudiante. Plus loin, on applaudit: les premiers pois mange-tout sont presque prêts! Pendant 2h30 se succèdent une série de « réunions en bout de planche »; on observe, on discute. « Chaque étudiant est responsable de deux cultures dans le petit jardin et d’une parcelle dans le moyen jardin et présente son diagnostic aux autres en début de semaine » m’explique Ghislain. Toute l’équipe – profs inclus – peut ainsi être au courant de l’évolution des plantes qui, en ce début d’été, poussent à toute vitesse. Moment idéal aussi pour questionner les profs sur les aspects techniques à approfondir. « Est-ce qu’on peut appliquer notre propre purin sur des tomates bio? »

Il existe 10 CEGEP* agricoles au Québec, celui de Victoriaville est le seul à proposer une formation reconnue en bio. Le bloc ferme-école permet aux étudiants, en 2ème année, d’intégrer leurs connaissances; ils ont déjà eu une phase d’initiation théorique aux concepts de base pour gérer une ferme bio: agronomie, économie, gestion… La 3ème année est la phase d’application au cours de laquelle ils montent leur propre projet. Depuis sa création en 2003 la ferme en est à son troisième emplacement, d’où le nom de Ferme 3.0. Elle a évolué dans son contexte: situation de l’agriculture, attentes sociétales… et aussi [ ?] personnalité des enseignants. Lorsque Ghislain commence à y enseigner en 2009, c’est paré d’une belle expérience: maraîcher, globe-trotteur agricole, enseignant à l’Université de Laval… et récemment, il a pris une année pour se perfectionner dans une ferme-école aux Etats-Unis.

Ghislain n’a pas été que prof. Il connaît le métier de l’intérieur. « Je vois 4 enjeux pour mes étudiants: l’accès à la connaissance, au capital, à la terre et au marché » résume t’il. Et pour répondre à ces enjeux, la formation est organisée autour de 3 piliers/objectifs pour les étudiants:

1) Ils vivent un cycle complet de production, de la production sur toutes les saisons à la commercialisation. Ils expérimentent un panel de productions: légumière, fruitière, apicole, et un peu de grandes cultures.

2) Ils testent différents modes de production, de peu à moyennement mécanisés, et à une diversité de mise en marché, de la vente directe aux circuits-longs.

3) Ils « vivent » différents niveaux de responsabilité: de l’ouvrier au gestionnaire, et prennent de l’autonomie. « On pourrait disparaître en fin de saison et la ferme tournerait sans nous ! » Ainsi, plus la formation avance et plus l’équipe laisse la responsabilité aux étudiants d’organiser les journées sur la ferme-école. Dans la vidéo suivante, Mathias, étudiant, explique ce qui fait l’originalité de la formation :


Produire des légumes façon « bio intensif » au Québec
Le bloc de formation « ferme-école » s’étend sur 38 semaines, de janvier à octobre. L’hiver est consacré à la planification de la production, dans le temps et l’espace, et aux semis sous serre. Printemps 2018, notre promo de futurs entrepreneurs inaugure un premier cycle de production bio sur une parcelle où, en avril, il n’y avait encore rien. Sur la ferme-école il y a 2 déclinaisons: le petit jardin n’est pas mécanisé, le moyen jardin autorise le machinisme agricole. Plus précisément, le petit jardin est sous régie en « bio intensive » à l’image du système de Jean-Martin Fortier, connu pour avoir développé un modèle de ferme sans tracteur qui permet de nourrir 200 familles avec 1 ha. Aux étudiants de se forger leur opinion, de voir ce qui leur convient le mieux. Mais plus loin que l’application de connaissances théoriques sur le terrain, ils doivent aussi adopter la casquette du maraîcher-chercheur de terrain, qui expérimente pour s’adapter à un contexte qui change ultra-rapidement. « Dans le module R&D, les étudiants mènent des mini projets de recherche sur les parcelles qu’ils suivent » m’explique Maya. Ils peuvent aussi faire des propositions de nouvelles cultures. Certains [tous en fait] vont jusqu’à créer des comités thématiques, qui, encadrés par les profs, peuvent perdurer d’une promo à l’autre. Le gingembre en serre est testé par le comité exotique; la dernière vidéo de la page Facebook a été produire par Mathias, du comité communication et sensibilisation citoyenne. Une parcelle agroforestière a même été plantée l’an dernier. [Pour être précis, la parcelle agroforestière ne fait pas l’objet du travail d’un comité. Elle a été implantée dans le cours d’agroforesterie à l’automne précédent]

11h, retour en salle. Il y a du mouvement, on est curieux, on est actif, on sort une pomme ou un snack rapide avant de passer à l’action, dans les champs. Deux étudiants sont en charge de noter sur les tableaux nommés « petit jardin » et « moyen jardin » les actions pour la semaine, par ordre de priorité. On est fin juin et il faut s’activer: alors qu’ailleurs au Québec la majorité des étudiants partent en vacances, les nôtres ont un planning d’agriculteurs. La période la plus dense et intéressante, pour les cultures et la vente, est à venir, pas question de partir en vacances en été ! Les légumes produits par nos jeunes agron’Hommes maraîchers commencent à être connus par la population de Victoriaville et des environs. Ils sont commercialisés en circuits courts – kiosque du CEGEP, paniers, marché virtuel, épicerie et restaurants – et en circuit long via un distributeur spécialisé dans les produits « santé ». Là aussi, il s’agit d’explorer une diversité de mises en marché.

En fin de journée, tout le monde est cuit, et heureux. Il a fait chaud, les légumes rayonnent. En fin de saison, chaque étudiant fait un bilan de la culture dont il avait la responsabilité. «  C’est une sorte de testament, une trace écrite qui compile toutes les observations, réflexions, opérations, expérimentations de l’année. Les étudiants qui suivent peuvent y avoir accès » m’explique Ghislain, alors qu’il m’accompagne à la ferme de Sébastien Angers, où je resterai pour la suite de mon séjour au Québec.

Une demande sociétale
Ce n’est pas évident de conclure en une journée. Mais un indicateur m’oblige à tirer un bilan plus que positif: sur la ferme école, ça sent l’humus et la passion. Le visage des étudiants est 75% du temps illuminé par un sourire rayonnant – peut être aussi parce qu’il faisait soleil ce jour là. Et dans les champs, chez les anciens élèves qui sont agriculteurs « pour de vrai » on ressent aussi les bonnes ondes. Les compétences techniques, organisationnelles et les qualités humaines des enseignants y sont pour beaucoup dans le succès de la formation. Le rôle de chacun, l’organisation de la semaine, des journées, sont bien définis; il n’y a pas de « flou » mais il y a droit à l’erreur du moment qu’elle fait avancer. L’équipe a construit – non sans efforts – un cadre flexible où chacun peut exprimer sa créativité. Un terreau fertile qui permet à des jeunes, ambitieux de sauver le monde à leur échelle, de faire germer leurs projets, et de répondre, munis de grelinettes, de binettes, de créativité et de pragmatisme, à une vraie demande.

Car oui, les Québécois ont faim de local, de bio, et de lien au producteur. Ce que j’ai appris à la Ferme-école du Cégep de Victoriaville, c’est que la liberté et la créativité des étudiants peuvent être égales, voir meilleures, lorsque les enseignants prennent le temps de créer un environnement clair qui permet de les exprimer.

Opaline Lysiak

Plus d’informations sur

*Les CEGEP agricoles sont, en gros, l’équivalent de nos EPLEFPA, combinant formation initiale post et pré-bac, et formation continue.

 

Retrouvez Opaline et Les Agron’Hommes sur YouTube, Facebook.

 

Lire tous les reportages d’Opaline sur Pollen :

  • La pédagogie Danoise appliquée en Pologne, l’exemple unique d’une formation en agriculture bio près de Varsovie.
  • Ma découverte de l’éducation intégrale : grandir en conscience et créer avec les autres.
  • Apprendre à être agriculteur au Japon.
  • Au Québec, une armée de paysans bio-leaders en devenir.

 




Interview de Sylvain Connac sur la coopération et l’innovation

En prolongement de la journée académique de l’innovation qui s’est déroulée à Besançon le mercredi 30 mai 2018 sur le thème de la coopération, nous vous proposons de découvrir une interview de Sylvain Connac, docteur en Sciences de l’Éducation, enseignant chercheur à l’Université Paul Valéry de Montpellier, réalisée par Canopé.

Il place de l’innovation pédagogique à trois niveaux : de nouvelles pratiques, un travail au niveau de l’établissement et un niveau individuel.
 

A retrouver sur le site du cardie

 

Ouvrage : La coopération entre élève

PDF : Apprendre avec les pédagogies coopératives

 

 




« 1 2 3, 4 filles aux fourneaux » : un projet cooperatif pour developper la capacite professionnelle « realiser des activites de vente » en classe de capa sapver à Ahun.

EN CAPa SAPVER, faire réaliser des ventes aux élèves ou aux apprentis en établissement, c’est assez ordinaire. Mais quand le projet de vente est pensé pour responsabiliser les apprenants et leur faire prendre en main le projet de bout en bout, pour permettre d’apprendre en faisant et pas juste de faire, alors la dynamique est différente.

A Ahun, les apprenties répondent au défi de proposer et mettre en place un projet consistant à vendre aux pauses du matin et de l’après-midi des boissons et de la nourriture en privilégiant des produits locaux, de qualité et les filières courtes. Elles baptisent leur projet « Filles aux fourneaux ».

Ce projet représente une véritable illustration de la pédagogie Freinet : en effet, non seulement les apprenties produisent pour d’autres, mais elles le font ensemble, dans la coopération et elles construisent les techniques et les connaissances qui sont nécessaires à l’avancée de leur projet. Les regards et la place de chacun, apprentis et adultes, évoluent au fur et à mesure.

 

 

 

 

 




Réalité virtuelle en cours d’anglais au lycée agricole du Bourbonnais.

La réalité virtuelle est une technologie informatique qui permet de simuler la présence physique de l’utilisateur dans un environnement artificiel. Elle a été créée pour reproduire une expérience sensorielle, en premier lieu celle de la vue et de l’ouïe. Grâce aux casques, l’utilisateur a une vision à 360° qui peut être associée à un dispositif audio (écouteurs ou enceintes) : lorsqu’il tourne la tête, l’image tourne en même temps. Il voit tout ce qui se passe autour de lui et entend les bruitages.

A l’épreuve d’anglais, en bac professionnel ou général, une partie de l’épreuve orale consiste à décrire l’image présentée. Cette description doit être conséquente en terme de contenu, car souvent les élèves ont beaucoup moins de choses à dire sur la partie analyse du document. L’ensemble des apprenants a mal à décrire des lieux de tous les jours, souvent par manque de vocabulaire, et car ils ne le font pas souvent à l’oral.

Pour cela un enseignant d’anglais du lycée agricole du Bourbonnais, lycée engagé dans un projet régional « Lycée numérique 3.0 » et dans une expérimentation pédagogique validée par la DRAAF AUvergne Rhône Alpes, a développé l’usage d’un casque de réalité virtuelle.

 

A découvrir en détail sur Pollen