Résultat des innovations

Contribuer à l’amélioration du climat relationnel et éducatif en mobilisant la présence animale auprés des apprenants du lycée de Valdoie

EPL de Valdoie Lucien Quelet, Bourgogne-Franche-Comté

95 rue de Turenne

 90300 Valdoie

Tél : 0384584960
Site web : https://www.valdoie-formation.fr/letablissement/lycee-agricole/
Responsable : eeee ,
Rédacteur de la fiche : Nathalie Bletterie, Chargée de mission d’appui pédagogique à l’enseignement agricole – l’Institut AGro Montpellier-Florac
, nathalie.bletterie@supagro.fr
Chef de projet : Elisabeth Mathiot

DESCRIPTION SYNTHETIQUE DE L’ACTION

Témoigne en cours d’élaboration : Contribuer à l’amélioration du climat relationnelle et éducatif en mobilisant la présence animale auprès des apprenants (titre provisoire)

 

L’établissement du Valdoie est un établissement à taille humaine qui accueille, un peu moins de 300 apprenants, avec de petits effectifs par classe ( autour de 15-20 élèves par classe, sauf en seconde générale 32). Du côté de la répartition selon le genre des apprenants,  c’est moitié moitié au niveau de l’établissement, mais pour les formations animalières c’est en grande majorité des filles, alors que chez les des filles,  et pour les formations en aménagement et paysage c’est essentiellement des garçons.

Du côté de l’offre de formation, nous retrouvons :

En formation initiale

  • une 2nde générale, qui enclenche derrière sur le bac techno STAV,
  • au niveau du pro,  aménagement paysager du CAPA au BTS (en scolaire).
  • puis on a la filière TCV, donc TCVA pour animalerie et TCVUJ pour univers jardin, depuis la 2nde jusqu’à la terminale.
  • au lycée première et 2e année, horticulture Maraichage,

En apprentissage le BTS UJAC est cœur d’apprentissage, et l’établissement réalise également de la formation professionnelle continue (voir https://www.valdoie-formation.fr/)

Rencontre avec Élisabeth Mathiot, professeure documentaliste et ses deux chiens, Naya et Taïko, mai 2024

Depuis 5 ans maintenant Élisabeth, professeure documentaliste, emmène ses chiens au travail. Elle a commencé avec Naya, une golden retriever, qui est maintenant en retraite progressive (elle a clairement signifié qu’elle en avait assez de sortir avec les jeunes) et Taïko, mâle golden retriever castré. Ce dernier prend maintenant  la relève avec un tuilage de Naya.

Élisabeth habite à proximité du lycée, tous les matins elle sort ses chiens avant de les amener avec elle au CDI ; elle les prends uniquement par demi-journée.

Nous notons ici une différence d’importance avec de dispositif des CARS dans la mesure où les chiens ne vont pas en cours tout seuls. Élisabeth est toujours avec eux. Ils n’ont pas été habitués à aller en cours : « j’avais un  blocage, j’avais peur qu’ils ne tiennent pas  le coup. Mais au bout de six ans je commence à y penser sérieusement. Les collègues me poussent. Peut-être commencer par les mettre un quart d’heure seulement au début ? »

En effet, les chiens sont au CDI avec Élisabeth, de temps en temps avec l’infirmière quand elle les demande, et sinon ils sont confiés aux apprenants pour aller se promener autour (et parfois dans, oups !) des étangs.

Ils mangent au CDI, les élèves distribuent la ration . Ils peuvent jouer avec les chiens au cours de séquences récréatives, et les câliner autant qu’ils veulent.

Élisabeth fait le ménage des poils avant le passage de l’agent d’entretien, et distribue des chocolats à Noël à l’équipe d’entretien qui sont de toute façon complètement acquis aux chiens, avec une photo d’eux dans leur salle de pause.

Il n’y a pas de charte, seulement une fiche de poste créée au début pour Naya, qui est restée dans les cartons.

Le dispositif est actuellement peu valorisé et reconnu. Il ne bénéficie pas de soutien institutionnel, rien n’est acté au niveau conseil d’administration, ce qui fragilise l’action.

Dans l’opérationnel, l’action est facilité par le fait qu’Élisabeth a une assistante au CDI , Juliette. Elles sont donc deux à se relayer pour qu’il y ait toujours une présence avec le ou les chiens. Or le poste de Juliette n’est pas pérenne, il est remis en question à chaque rentrée, ce qui reste pesant…

De plus, l’AESH les adore. Ils aident beaucoup dans son travail avec les élèves en situation de handicap : «  Un de mes champs d’action est les activités de la vie sociale et relationnelle. Et c’est justement sur ce point, que je trouve qu’avec  Maya et Taiko. on rentre clairement dans ce cadre-là.  Deuxièmement, ils réduisent vraiment le stress et influe sur l’humeur, donc par exemple, certains élèves ont du mal à gérer leur stress, surtout pour d’examen. Du coup, caresser un chien à la pause récréation comme je le disais tout à l’heure ou venir le temps de 12h00, ça les apaise »

Un conseil pour d’autres collègues ?

Essayez ! Faites un test ! Comme l’évoque Elisabeth, « J’ai décidé au début, avec l’autorisation du chef d’établissement, d’amener les chiens 1 h à 2 h dans un contexte précis, dans un cadre précis. Et puis je dis essayez et une fois qu’on a tenté le truc, après on voit une fois, deux fois, trois fois si ça fonctionne et on voit un peu plus loin après. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à se lancer ! Et surtout ne pas non plus se mettre de gros objectifs, ni d’imposer des objectifs aux chiens. Mais de se dire « Bah on travaille avec du vivant pour du vivant, donc on essaie, on voit et au fur et à mesure ». On change et on adapte ».

Quelques verbatims recueillis de ça de là …

« Moi j’ai déjà vu des gamins assez sérieusement parler aux chiens alors qu’ils nous parleraient pas à nous, aux adultes, et je me dis certainement que c’est bien qu’ils soient sera allé voir. » (CPE)

« Alors  je me suis souvenue d’une histoire, en fait d’une jeune fille en 2nde, très très stressée. À l’époque, j’avais 1 CCF d’économie, et la jeune fille, elle m’avait demandé si elle pouvait venir en CCF avec le chien. Donc c’était Naya à l’époque, avec Naya donc en classe pour préparer le sujet. Et puis ensuite passer devant moi avec Naya à nos pieds quoi. Elle a passé le CCF avec Naya en fait. Moi ça ne m’a pas du tout dérangée parce que en fait je ne suis pas là pour mesurer le taux de stress des jeunes, ce n’est pas mon objectif. Je voulais savoir ce que la jeune avait retenu de mon cours. En fait ça s’est bien passé pour la jeune. et puis moi ça me posait aucun problème parce que pour moi c’était  pas une aide pour retrouver les cours quoi, c’était juste une aide pour se calmer et puis prendre confiance et puis essayer de voilà d’accéder. » (enseignante)

«  On respire le chien et puis après on repart. Et mine de rien,  ça marche vraiment bien. » (apprenant)

« les chiens font partie du personnel. On n’imagine plus le lycée sans eux… » (apprenant)

« Je suis infirmière ici depuis 16 ans maintenant. Moi je  trouve que c’est un vrai plus de l’avoir !  ça peut être un accompagnateur d’un point de vue des  élèves qui sont malades, tiens là il est parti voir Valentin (dans la chambre de l’infirmerie).  Ca arrive qu Élisabeth ne laisse pour effectivement être avec des jeunes qui sont allongés. Instinctivement le chien va se mettre au pied donc c’est intéressant. » (infirmière)

Propos recueillis par Nathalie Bletterie mai 2024, l’Institut Agro Florac-Montpellier.

Témoignage en cours de construction, version provisoire et non finalisée

 

VIDEOS

 
Date :28 août 2024
Mots-clés : Décrochage Ancrochage, Handicap, Dys., Tutorat, soutien, accompagnement, Vie scolaire, Médiation animale

Voie de formation : Voies mixtes
Niveau de formation : Tous
Initiative du dispositif : Locale
Structure d’appui : Etablissement National d’Appui

Etat de l’action : En cours
Nature de l’action : Innovation
Etablissement National d’Appui : MontpellierSup Agro
Action du Dispositif National d’Appui : Pollen

 

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