Découvrir les 11 Posters de présentation des projets CASDAR TAE+ 2019

L’appel à projets « Transition agro-écologique des exploitations agricoles et ateliers technologiques de l’enseignement agricole » s’inscrit dans le plan « Enseigner à produire autrement » du projet agro-écologique du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

Cet appel à projet vise à accompagner les efforts de transformations et d’amélioration des exploitations agricoles et ateliers technologiques des établissements d’enseignement agricole pour donner à voir et à expérimenter des formes d’agricultures agroécologiques (conciliant des performances économiques, environnementales, sociales, mais également en soutien de pratiques territoriales agroécologique

Ces projets contribuent à :

Les équipes lauréates de l’appel à projets CASDAR TAE+ 2019 vous proposent de prendre connaissance des posters de présentation de leurs CASDAR TAE+ 2019. Ces posters ont été rédigés par les chef-fes de projets de ces CASDAR avec l’appui et le soutien de Aude Guitton, chargée de mission « projets agro-écologiques » à l’Institut Agro – Florac, et la relecture des accompagnants des équipes projets.

Consulter ces posters à l’adresse suivante : https://wikis.cdrflorac.fr/wikis/casdartae/wakka.php?wiki=PosTers2019

Pour en savoir plus, voir le site de capitalisation des projets CASDAR TAE  (posters, fiches techniques, mutualisation de leurs actions en atelier, témoignage d’acteurs en vidéos, livret 20p de synthèse des résultats…)

Contacts :

Aude Guitton – Chargée de mission « projets agro-écologiques »

L’institut Agro – Florac – Service Agriculture, Environnement et Territoire

Secrétariat : 04 66 65 65 65




Toutes différentes, toutes intéressantes : apprendre de la diversité dans une dynamique de recherche-action

Pour Jean-François Olivier, formateur et responsable du module « agroécologie » à la MFR de Fougères, « l’âge moyen à l’installation en Ille-et-Vilaine étant de 29 ans. Cela revient à dire que dans 10 ans de nombreux jeunes actuellement en formation seront installés. Il nous appartient donc de les aider à se projeter et à être en capacité de se questionner pour apprendre à s’adapter et à adapter leur système d’exploitation ».

Dans le cadre du module agroécologie, la MFR de Fougères a saisi une opportunité proposée par AGROCAMPUS OUEST et le GERDAL pour associer les élèves de première Bac pro CGEA à un travail en cours de recherche-action prospective sur l’avenir de l’agriculture sur le territoire. AGROCAMPUS OUEST étant engagé à la fois sur les champs de l’appui pédagogique et de la recherche pour accompagner la transition agroécologique et enseigner à produire autrement, cette action de prospective a pu être envisagée comme un moyen pour créer une situation pédagogique pour les élèves de Bac Pro CGEA.

Le point de départ de la démarche est donc double. Il s’agit à la fois d’expérimenter un protocole pour amener les élèves à (co)produire de la connaissance avec l’équipe de recherche, mais également à les inviter à observer les différences comme étant des opportunités pour apprendre et se développer plutôt que de rejeter a priori ce que l’on ne connaît ou ne comprend pas bien. Il s’agit également de mieux cerner le raisonnement des agriculteurs, identifier ce sur quoi « on peut agir » sur l’exploitation, et comprendre les dynamiques de changements et les choix stratégiques qui sont fait.

L’accroche de ce travail part d’un sujet qui leur est familier et qui les intéresse directement : les systèmes d’exploitation de leur territoire, et en particulier celui de leur maitre de stage. A partir de là, nous partageons une description des exploitations, puis une analyse des raisons qui fondent les choix des agriculteurs… Et les raisons de ces choix ne sont pas toujours celles que nous croyons. Nous apprenons ensemble à se méfier (voire à résister) à nos préjugés pour chercher à « mener l’enquête » et comprendre la logique des choix des agriculteurs. Cet entrainement permet à chaque élève d’enrichir ses connaissances au travers de sa propre expérience et de celles explicitées de ses collègues, et de prendre conscience qu’il est intéressant de considérer la différence comme une source d’apprentissage.

Ce faisant, nous travaillons des capacités plus larges d’ouverture, de curiosité (la différence pouvant alors être prise au sens large et non plus seulement au sens de la diversification des pratiques agricoles du territoire). Puis, dans le cadre de la démarche prospective, nous élargissons le raisonnement sur le territoire pour étudier les conséquences de telles ou telles pratiques à l’échelle du territoire afin d’envisager les conséquences en matières environnementale (notamment au regard de la question de l’eau), économique, sociale, etc…

Notons que ce travail est également conduit sur un second bassin versant en associant le Lycée agricole de Caulnes, toujours avec l’idée de compléter les données des chercheurs, mais également pour comparer l’appropriation de ce type de partenariat recherche-enseignement entre un dispositif de formation conduit en alternance et un dispositif de formation en voie scolaire à temps plein.

Les premiers résultats des évaluations sont encourageants et semblent confirmer nos hypothèses. Sur le plan de l’engagement et de l’intérêt des élèves pour la démarche, mais également sur l’intérêt pour « poser et se poser des questions », à « s’intéresser aux pratiques des autres pour apprendre », dans « le respect et l’écoute ». Sur le plan des aspects techniques, des notions, ou des alternatives, l’objectif semble également atteint. Les savoirs sont encore en construction, mais nous avons pu constater un réel intérêt pour « en savoir plus » et mieux maîtriser les conséquences de ses choix, sur le plan économique, de l’organisation du travail, mais aussi des impacts environnementaux.

Lien pour accèder à la fiche témoignage et à la vidéo des élèves

François Guerrier, AGROCAMPUS OUEST

Marion Diaz, DIALOGUE / GERDAL

Jean-François Olivier, MFR de Fougères