Le film et les chiffres du trophée Hackathon !

Un hackathon de 26h00, c’est …

  • 7 équipes de 7 établissements proposant 7 projets d’internat de rêves,
  • 35 élèves mais aussi 158 kg d’AE, 421 de CPE, 723 kg de DNA,
  • 93 litres d’eau, 8 de jus d’oranges, 104 oranges pressés, 5kg de cerveau brouillé et 15 litres de café !
  • 4000 cm de paperboard, 1 canne, des abeilles, 1288m de feutre rouge, une perruque, un plan architecte et une maquette au 1/100
  • 1345 minutes de fous rires, 746 minutes de rigolades et 1563 kg de sourires
  • 1 jury,
  • 1 inspecteur, 1 chef de bureau, 1 chargée de mission,
  • 3 animatrices de réseau, 4 établissements du DNA
  • 1 directeur d’établissement, 2 élèves et 1 conseillère principale d’éducation,
  • Élodie et toutes les bonnes volontés de la Bergerie Nationale

pour en autres

François Guerrier, AGROCAMPUS-OUEST, février 2020




Un Hackathon de 26 heures pour imaginer l’internat idéal !

De mercredi 13 novembre à 14h00 au jeudi 14 novembre 17h00, 7 équipes issues de lycées agricoles venus de toute la France s’affrontent dans un Hackathon « internats des établissements agricoles » durant 26h00.

Cette action s’inscrit dans la démarche « ancrochage scolaire » portée par le bureau de l’Action Educative et de la Vie scolaire de la DGER depuis 2012

Un travail spécifique sur l’internat

Après une première étude exploratoire en 2017-18, il est apparu clairement qu’il n’existe pas UN internat – type mais bien des internats tant l’effet établissement est fort. Toutefois, il est possible de les séparer en deux grandes catégories : ceux qui ont surtout une fonction d’hébergement qu’on pourrait qualifier d’hôtelière, et ceux qui ont une fonction éducative, qui considèrent l’internat comme une micro-société où l’on apprend à travailler, à vivre ensemble, à s’engager…

Les 7 établissements sélectionnés pour participer à ce Hackathon s’inscrivent dans cette deuxième option.

Pourquoi réaliser un hackathon ?

Parce que c’est une modalité inédite pour travailler des questions sociales, parce que c’est une forme de travail qui invite à la créativité, parce que c’est un moyen de donner une vraie place aux jeunes dans une réflexion partagée avec leurs encadrants.

Les principaux objectifs

Ils sont doubles :

  • Pour les équipes présentes : ouvrir un espace de réflexion sur l’internat qui pourra se poursuivre par la suite dans les établissements
  • Pour le Dispositif National d’Appui : produire de la connaissance sur des questions liés à l’internat qui permettra de créer des ressources pour mes établissements ou la formation des cadres (Direction, CPE) et des personnels (Infirmière, Enseignants, AE…)

Les chiffres du hackhaton (provisoires !) :

Sept établissements engagés : Le Paraclet, Sées, Vendôme, Beaune la Rolande, Albi, Neuvic, Toulouse

Quatre établissements d’Appui accompaganants : AgroSup Dijon Eduter Ingenierie, Montpellier Supagro Florac, AGROCAMPUS-OUEST, ENSFEA

Trois réseaux : Insertion – Egalité , RESEDA et Handicap

Un lieu : la Bergerie Nationale de Rambouillet

Un jury prestigieux

Mais c’est aussi 35 élèves, 20 encadrants – 26 heures pour réaliser le défi : « Imaginez en équipe votre internat idéal », 1,5 tonnes de fous rires, 5500 grammes de rillettes, 2600 heures de travail, 7 mascottes, 8,7 km d’écritures diverses, 2 minutes de sommeil, …

Pilotée par AgroSup Dijon, Eduter Ingénierie, l’action « ancrochage » est conduite dans le cadre du Dispositif National d’Appui et s’appuie sur des personnels de Montpellier Supagro Florac,  AgroCampus Ouest Rennes Beg Meil, ENSFEA de Toulouse et les animatrices des réseaux Insertion-Egalité, RESEDA, et Handicap.

L’équipe d’organisation du DNA

 




Mieux se connaître pour se reconnaître : Développer les coopérations entre voies de formation

Depuis janvier 2015, le CFA de saint Aubin du Cormier est engagé au côté de 14 établissements dans l’action « Initiative CAPa » qui propose un accompagnement spécifique par les équipes du dispositif national d’appui dans le cadre de la rénovation du CAP agricole. Pour cette action, le CFA, qui propose le CAPa Métiers de l’agriculture s’inscrit dans une triple volonté :

  1. renforcer le partenariat et la reconnaissance de ce diplôme auprès de la profession,
  2. garantir une réconciliation des apprentis avec les apprentissages « hors l’entreprise », tout en assurant une (re) construction personnelle,
  3. créer les conditions pour permettre une insertion professionnelle ET sociale durable.

Le public accueilli au CFA est un public de proximité qui a généralement connu des échecs scolaires. C’est un public qui n’est pas facile -il est parfois nécessaire de prendre de la distance et de se ressourcer entre collègues-, mais qui est également très attachant. Ils apprécient le travail de groupe en petits effectifs (plus efficace pour la concentration selon eux) et aiment les cours basés sur la participation (avec du dialogue, du respect, et de la considération). Surtout, ils se sentent « déjà professionnels, ils adorent leur métier et ont du mal à rester enfermés pour les matières générales ». La plupart a choisi son orientation, et une partie d’entre-eux souhaite continuer en bac professionnel.

Néanmoins, et malgré de bonnes relations au sein de leur groupe et avec leurs formateurs, les apprentis de CAPa peinent à trouver leur place au sein de l’établissement. De nombreuses tensions peuvent pointer entre lycéens et apprentis, entre « ceux qui ont un travail » et « ceux qui vivent en continu sur l’établissement », etc…  

C’est pourquoi en premier lieu nous visons à les réconcilier avec l’école de façon progressive ; les aider à restaurer une estime et une confiance en soi, mais aussi envers l’institution scolaire. Et cela passe par une meilleure intégration au sein de l’établissement, en prenant en compte les différences afin de les comprendre et de les accepter.

Dans le cadre de la rénovation du CAPa, nous avons fait en sorte de multiplier les occasions de faire travailler ensemble lycéens et apprentis. Dans la fiche témoignage que nous avons rédigée, nous vous présentons quelques-unes des initiatives qui se sont révélées efficaces pour stopper « l’indifférence aux différences » et créer les conditions d’une meilleure connaissance et compréhension mutuelle entre apprentis et lycéens. 

Voir la fiche témoignage

 

Rédacteurs

Laurence Parres, Cheffe de projet Initiative CAPa au CFA de Saint Aubin du Cormier

François Guerrier, Mission d’appui à l’enseignement agricole, AGROCAMPUS-OUEST

Magali Pichot, Mission d’appui à l’enseignement agricole, Agrosup Dijon Eduter