Le Q-Sort “Bien être animal”: travailler sur les idées reçues et les préjugés, au pôle d’enseignement agricole public de Chaumont.

Dans le cadre d’un travail en réseau, plusieurs établissements du Grand Est se sont engagés à utiliser un outil qui fait émerger les représentations des apprenants sur le thème du bien-être animal en élevage.

Le Q-Sort est une méthode pédagogique qui permet aux apprenants de s’interroger, mais aussi de mettre en avant les préjugés et les idées reçues. Il permet aussi d’introduire la notion de bien être animal et ouvre à la mise en place d’autres séances sur ce thème.

Une démarche originale qui permet de développer des controverses, d’aider les apprenants à argumenter et à aborder sereinement les questions de la transition agroécologique.

Suite à leur expérimentation, Delphine Briand et Amandine André (référentes régionales Epa région grand est) et Emmanuelle Zanchi (animatrice du réseau national « élevages », Résothem) ont produit un témoignage sur la méthode du Q-sort appliqué au bien-être animal.

Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger le Q-sort à travailler avec vos élèves, et faire appel à Delphine, Amandine et Emmanuelle pour vous aider à vous lancer !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Développement de la classe inversée en BTSA Gestion Forestière au CEFA de Montélimar.

Une expérimentation de cours en classe inversée a été initiée en 2014-15 au CEFA de Montélimar en BTS Gestion Forestière. Les objectifs étaient d’accroître l’efficacité des cours, l’implication des étudiants et l’acquisition de compétences pour accroître leur professionnalisation.

Cette action est menée dans le cadre des « Expérimentations pédagogiques », dispositif qui permet de demander à sa DRAAF SRFD un accompagnement à essayer de nouvelles pratiques pédagogiques. Ainsi une expérimentation pédagogique en établissement  peut faire l’objet d’un accompagnement du DNA, dispositif National D’appui (voir la note de service sur Pollen Témoigner d’une expérimentation). Dans ce cas c’est Aurélie Javelle, de Montpellier Sup Agro Florac, qui aide le CEFA de Montélimar dans sa démarche.

Il est intéressant de voir comment une initiative individuelle, dans un projet soutenu par la direction, soutenu institutionnellement, s’étend progressivement à l’ensemble d’une équipeAller au descriptif détaillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




« Become a Global Organic Farmer » à Kalø, une comparaison des systèmes d’enseignement agricole français et danois.

Opaline Lysiak, enseignante en agronomie au lycée agro-environnemental d’Arras est partie de septembre 2017 à septembre 2018 à la rencontre des agriculteurs et des enseignants de 12 pays pour étudier leurs systèmes d’enseignement agricole et leur approche de l’agroécologie. Voici le récit de son étape au Danemark. Vous pouvez retrouver l’ensemble de ses reportages sur Pollen à la page Tour du monde Agro-écologie.

 

Déjà novembre 2018: il m’aura fallu 4 mois pour prendre du recul par rapport aux spécificités et aux belles rencontres de l’école « Global Organic Farmer » située à Kalø au Danemark. En juillet 2017, j’ai eu la chance d’entrer en contact avec Florence, enseignante en zootechnie à Kalø et aussi chargée de l’appui aux stages et à la coopération internationale. Elle m’invite à venir m’immerger une semaine dans l’atmosphère de son école, en juin 2018. Je réalise aujourd’hui à quel point l’internationalité et les origines des étudiants rend les échanges et donc l’expérience dans cette école, très riches.

« La diversité des motivations et des origines des étudiants fait la richesse de notre école »

C’est l’avis de Laura, étudiante en première année. « 30% des étudiants viennent du monde agricole et leurs parents font de l’agriculture conventionnelle et ne veulent pas répéter les même erreurs. C’est super intéressant car cela nous permet de connaitre ce que l’on NE SOUHAITE PAS FAIRE, le système que l’on est en train d’essayer de changer, avant de savoir ce que l’on veut faire vraiment ».
Pour Charlie, c’est l’honnêteté et l’humilité des enseignants qui fait la particularité de cette école. Ils expliquent dès le départ qu’ils n’ont pas beaucoup de temps pour présenter un sujet, et que ce sont aux étudiants d’approfondir ce qui les passionne.

 

« Ce que je sais, c’est que je ne sais rien » l’humilité selon Jeppe

Le premier témoignage sur lequel je souhaite revenir est celui de Jeppe, qui termine sa formation en agriculture biologique à Kalø.
Pour lui, les étudiants de lycées agricoles doivent être curieux et comprendre qu’en fait, ils ne connaissent rien. Plus on étudie, plus on est « intelligent » mais on se sent un peu bête parce qu’on réalise à quel point on ne connaît rien. Il questionne aussi l’autorité des enseignants, qui aujourd’hui ne doivent pas être en posture de détenir les savoirs mais plutôt d’encourager la curiosité.

 

L’agroécologie: copier la nature en étant créatif !

« Les symbioses c’est ce qui nous permet de vivre et les cycles se répètent partout dans la Nature, y compris en nous, et on doit en faire partie. Quand on fait de l’agriculture on doit produire beaucoup et ça fait appel à notre intelligence d’être humain … pour répéter les schémas de la nature! »

 

L’agrécologie, intense en connaissances

« C’est une manière de faire l’agriculture très dense en informations. J’aime l’idée de combiner des connaissances traditionnelles et des résultats de recherches récentes dans une logique de tester, faire des erreurs et réussir » explique Maya. Elle est en 1ère année du cours principal, et met le doigt sur un défi de taille: comment conserver les connaissances traditionnelles à l’heure où au Danemark les agriculteurs – ceux qui pratiquent pour de vrai – sont presque moins nombreux que les chercheurs qui ont une grande quantité de connaissances à partager?


 

Devenir agriculteur au Danemark

Allez, amusons nous à comparer les systèmes d’enseignement agricole français et danois! Si l’importance donnée à l’expérience nous laisse rêveurs, les 2 systèmes ont leur histoire et peuvent apprendre l’un de l’autre.

> Le diplôme n’est plus obligatoire pour s’installer en tant qu’agriculteur au Danemark.

> Toutes les écoles d’agriculture fonctionnent par apprentissage. « Le maître de stage paye l’étudiant par un contrat d’apprentissage. Il peut appeler l’élève pour qu’il travaille les week-end. L’élève est payé aussi quand il est en cours pour compenser cette veille les week end, m’explique Florence. Une caisse collecte un impôt auprès des entreprises qui font des formations professionnelles. Ainsi les agriculteurs sont remboursés à 85% du salaire de l’apprenti pendant qu’il est à l’école. Ils ne payent que 15% du salaire total ».

> Peu d’écoles d’agriculture danoises ont une ferme sur place. Les périodes de stage sont si importantes – 2 ans sur toute la formation – que les écoles d’agriculture ne sont pas censées créer ces situations de pratique mais plutôt valoriser ces expériences pour travailler sur la théorie.

Les spécificités de l’école de Kalø

> Les étudiants font un premier mois de stage après seulement 10 semaines de cours. « L’idée c’est de leur montrer qu’ils sont capables de partir. Une partie des étudiants a déjà voyagé, mais pas aussi loin et pas dans de vrais fermes. C’est la politique nationale au Danemark: on les encourage à aller voir ce qui se passe ailleurs » ajoute Florence. C’est la même caisse qui soutient les stages à l’étranger: billet d’avion et visa sont ainsi pris en charge.

> Quand on part en stage on ne va pas forcément retrouver la même classe au retour. On reprend un autre train en marche. C’est flexible. « Les étudiants sont autorisés à diviser leur année de stage en plusieurs petits stages. Ils peuvent faire une pause dans les études et revenir. » Ils ont 8 ans en tout pour obtenir leur diplôme.

Pour aller plus loin:

Découvrez les interviews d’autres étudiants de Kalø:

Suivez @GlobalOrganicFarmer sur Instagram et Facebook!

 

Pour suivre Opaline :

Sur Pollen, l’ensemble des reportages (Pologne, Inde, Japon, Québec, Danemark) à la page Tour du monde Agro-écologie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 




L’arbre… une approche pédagogique au service d’une culture commune au Lycée Lucien Quélet de Valdoie.

La co-construction d’un outil de diagnostic et de suivi numérique réalisé par des étudiants de BTSA AP du Lycée Quélet de Valdoie est mis en œuvre dans le cadre de la Gestion Intégrée des Espaces et dans le respect du label Ecojardin obtenu en 2016.

Cela permettra à court terme à l’équipe éducative impliquée dans la gestion des espaces verts du lycée de mettre en place un plan de gestion du patrimoine arboré opérationnel, à l’instar de ceux mis en œuvre dans les services EV en zones urbaines.

A découvrir en détail !

 

Voir en complément : Conduire une démarche de gestion intégrée du site de l’EPL de Valdoie dans une perspective agro-écologique

 

 

 

 




Un module Drone dans le cadre du MIL Nouvelles technologies au service de l’agroécologie en BTSA ACSE et APV, au LEGTA de Dax.

Le Legta de Dax a mis en place un module drone dans le cadre de son MIL . Ce module est composé de 2 parties, le brevet de télépilote de loisirs pour tous les étudiants(es) et le brevet de télépilote de drone professionnel pour les étudiants(es) volontaires.

Depuis le mois de juin 2018 l’EPLEFPA des Landes est déclaré Exploitant de drones à la DGAC.

Cela concerne des missions comme la surveillance de parcelles, de pivots d’irrigations,  des prises de vues multispectrales de cultures,  des images pour la communication des établissements de l’EPLEFPA) et la formation au brevet de télépilote de drone professionnel.

Découvrez en détail comment ce lycée intègre cette compétence dans ses formations.

 

 

 

 

 

 




Conduire une démarche de gestion intégrée du site de l’EPL de Valdoie dans une perspective agro-écologique.

A Valdoie, la démarche de Gestion intégrée de l’espace (GIE) a permis de mettre en cohérence les exigences des référentiels pédagogiques avec la gestion du parc de l’établissement : le parc est devenu un outil de transmission opérationnel pour les pratiques agroécologiques en paysage.

Cette cohérence a été possible grâce à la mise en place d’une méthode collaborative et co-constructive de la conduite du projet. En effet cette méthode a permis à chacun d’exposer ses positions dans un contexte pluridisciplinaire ce qui a dédramatisé les changements attendus par les référentiels de formation. Encadrés par ce dispositif co-constructif, les idées et propositions ont émergé et une cohérence pédagogique collective a pu se construire pour l’approche agro-écologique de la gestion du parc paysager de l’établissement et les projets qui y sont menés.

 

Voir le descriptif détaillé de cette action très originale

 

 

 

 

 

 

 




Produire pour manger bien au lycée Saint-Joseph à la Réunion

Suite à la formation PEPIETA organisée par Agrocampus Ouest et à la rénovation du CAP Agricole ARC qui propose 5 heures de cours non affectés par semaine, le projet « Produire Pour Manger Bien » est né de la volonté de notre l’équipe pédagogique. Nous voulions trouver un support de formation qui fédère une équipe, qui intéresse les apprenants et qui plus est  permet l’enseignement de la Transition Agro-Ecologique a vraiment été une opportunité.

Les finalités que nous nous sommes données ont de viser l’autonomie de l’apprenant, d’amener une réflexion de l’élève sur la situation agricole de l’Ile de la Réunion fortement dépendante des importations, et d’intéresser des élèves ayant des difficultés d’apprentissage en utilisant leur vécu en pratique pour l’utiliser dans les matières générales.

Aussi, le but de notre action est de produire des poulets en visant l’autonomie alimentaire dans un contexte de production productiviste très dépendant des intrants externes.

Cette action de terrain permet, grâce à un projet pédagogique d’équipe, à élever des poulets en visant l’autonomie alimentaire, et :

  • de motiver les apprenants qui au départ sont peu intéressés par leur formation.
  • de leur faire acquérir les concepts de transition agro-écologique.
  • de communiquer sur l’action lors d’un repas avec les parents, les apprenants et l’ensemble de la communauté éducative.

Quelques résultats ?

Au niveau des apprenants, l’autonomie est acquise : ils gèrent de façon responsable leur atelier de production.

Ils ont entamé une réflexion grâce à des problématiques de terrain.

Ils se sont appropriés les concepts agro-écologiques et sont capables d’en expliquer les finalités en les comparant à de l’agriculture conventionnelle. Leur phrase clé est maintenant : « Utiliser- préserver la nature pour se nourrir ».

C’est également l’occasion de valoriser les savoirs transversaux et de travailler l’acquisition des concepts agro-écologiques :

 

Pour les enseignants, le travail d’équipe a été renforcé et ce projet a créé une réelle dynamique.

Ce projet a permis aux enseignants de matière générale de s’approprier un support technique utilisable à multiples reprises.

Par cette action, les élèves sont plus motivés que par un travail en face à face.

Le projet fédère l’ensemble des équipes de l’EPL (des enseignants au service restauration), des apprenants et leurs parents.

Pour en savoir plus : accéder au témoignage complet de l’équipe  et à la vidéo de l’équipe

Karyne Gressot, enseignante en économie / tiers temps « suivi des actions de biodiversité » au sein de l’EPL. (Ancienne référente en EPA au démarrage de l’action).

 

 

 

 

 

 

 




L’intelligence collective, au service de l’éducation, de l’innovation et de la classe.

François Taddei propose un nouvel ouvrage : Apprendre au XXIe siècle, chez Calmann Levy hachette.fr

François Taddei plaide pour une (r)évolution de  nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du  cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des  apprentissages. Il se penche également sur comment  apprendre avec les autres, en coopération,  à l’image de ce que font tous les organismes vivants  depuis les origines de la vie, et explore les meilleures  manières de commencer à se poser de bonnes questions.

Il présente son livre dans cette vidéo.


 

 

Cela nous amène à la notion d’intelligence collective, portée au devant de l’actualité par l’ouvrage d’Émile Servan-Schreiber : Supercollectif. La nouvelle puissance de nos intelligences, fayard.fr

Docteur en psychologie cognitive, Émile Servan-Schreiber a été journaliste et ingénieur en intelligence artificielle. Depuis vingt ans, à la tête de Lumenogic et d’Hypermind, il partage son temps entre la recherche sur l’intelligence collective et ses applications pratiques au service d’entreprises et de gouvernements. Cette vidéo montre la puissance d’une intelligence collective « organisée ».

 

Un podcast de France Culture
Brice Couturier, Les foules sont-elles irrationnelles et stupides ? A contrario, existe-t-il une intelligence collective capable de résoudre des problèmes trop compliqués pour les experts eux-mêmes ? Intéressant pour repérer les conditions à remplir pour déboucher sur des actions concrètes.


 

En complément, cet article de owni.fr montre plusieurs exemples de la petite révolution de l’intelligence collective. 

 

 
Appliquée au niveau local,
l’intelligence collective se traduit en méthodes d’animation des collectifs locaux, au service des bonnes idées et de l’innovation.

 

Pour voir ce que cela peut donner concrètement dans un établissement, découvrez l’article de Monique Royer dans « Les portraits du jeudi » : Éloge de l’intelligence collective, sur cahiers-pedagogiques.com

 

  

Et l’intelligence collective peut être mobilisée en classe, la preuve avec cette exemple : La classe mutuelle, l’intelligence collective à l’œuvre ! présenté sur lewebpedagogique.com

Avec cette vidéo qui présente bien le fonctionnement de cette classe « mutuelle » qui stimule de façon collective toutes les intelligences.

 

 

 

 

 

 

 

 




Un annuaire de 350 chaînes YouTube, culturelles, scientifiques, francophones.

Le Ministère de la Culture, avec sa Délégation générale à la langue française et aux langues de France, a édité un document qui recense les chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones potentiellement adaptées à un usage éducatif.
Les chaînes sont rangées par discipline et chaque entrée indique le nom de la chaîne, cliquable, des mots-clefs, et sa description.

Les thématiques sont nombreuses : Arts et histoire de l’art, musique, audio-visuel, cinéma et jeu vidéo, lettres et littérature… (source cultureveille.fr)

A télécharger en PDF

Ou aussi au format texte Word

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Conférence de Marcel Lebrun « Numérique et formation : une histoire de transitions ».

Marcel Lebrun, célèbre pour toutes ses interventions sur la classe inversée (voir le blog de Marcel) intervient à l’ENTE à l’occasion des Rencontres de la formation 2018, le 15 octobre 20018 à Aix-en-Provence sur le thème « Numérique et formation : une histoire de transitions ». Cette conférence est disponible entièrement sur canal-u.tv

Cette vidéo dure 1 heure 20 donc nous vous proposons quelques extraits, qui démarrent directement sur une thématique. Nous vous indiquons la fin du sujet abordé. Evidemment vous pouvez tout regarder sur Canal U.
Le diaporama de cette conférence est disponible sur slideshare

Dans ce premier extrait, Marcel Lebrun souligne le fait que le web est passé très vite d’un modèle transmissif (un informaticien capable de rédiger sur un site) à la capacité pour tous d’écrire, de créer, de proposer (le web 2.0, les réseaux sociaux…). Cela est un phénomène inédit à l’échelle de l’humanité. (Jusqu’à la minute 11).

Ensuite, jusqu’à la minute 24, Marcel Lebrun aborde les différents systèmes de classe mutuelle, inversée, à distance… qui vont selon lui dans le sens d’une émancipation de l’individu, la place de l’enseignant, voire la place de la culture religieuse.

 

Ici M. Lebrun parle ici de la cohérence entre l’alignement pédagogique, la modalité classe inversée, la pédagogie « active », les outils et l’évaluation et la notion de compétence. Cela passe par un traitement différent de l’information (Michel Serre), une nouvelle place donnée aux savoirs, une visée sur les apprentissages par les étudiants (Jusqu’à la minute 46)

 

Enfin il aborde la classe inversée. Il distingue trois types de classes inversées et s’attache à pratiquer une diversité pédagogique, en lien avec l’apprentissage expérientiel, vu comme un cycle par Kolb, sans pour autant s’affranchir d’une approche par degrés, à partir de la taxonomie de Bloom. Il aborde ensuite le croisement et l’usage de diverses théories de l’apprentissage, behaviorisme, constructivisme…

 

A voir sur slideshare, diapos > 59

  

 

Vous pouvez retrouver Marcel Lebrun (et beaucoup de vidéos sur ce sujet) sur sa chaîne YouTube :  https://www.youtube.com/user/lebrunremy