Comment susciter de l’intérêt pour l’agronomie à des apprentis bac pro CGEA plutôt « Elevage » à l’ EPL de Fontaines Sud Bourgogne ?

La classe de terminale bac pro CGEA apprentissage du CFA de Saône et Loire, site de Fontaines, a été impliquée pendant plusieurs mois, dans une des actions du CASDAR TAE + « Inter’Actions » qui vise à renforcer la coopération entre des systèmes de production spécialisés (complémentarité entre exploitations céréalières et exploitation d’élevage)

Après avoir sensibilisé les apprentis de Bac Pro CGEA au projet CASDAR TAE + dans son ensemble, Elodie Michon, enseignante d’Agronomie, et animatrice du CASDAR TAE+, a organisé le suivi d’une parcelle en culture intermédiaire (sur une exploitation céréalière située à Fontaines, toute proche du centre de formation), pâturée par un troupeau ovins venu de Charolles (une des 2 exploitations d’élevage de l’EPL).

Son projet pédagogique a été construit dans le cadre du référentiel – MP 51 – avec une évaluation prévue en CCF.

L’analyse de la séquence, conduite avec les collègues et la direction, permet de tirer quelques éléments qui seront pris en compte pour la suite des enseignements dans la filière.

Découvrez plus en détail cette initiative !

 

 

 

 

 

 

 

 




Travailler sur les ressources communes à partir de l’animation d’un groupe de développement (TDTI) ?

L’innovation pédagogique autour du dispositif « toutes différentes, toutes intéressantes »  se poursuit à Caulnes dans le cadre d’une saison 3 !

Ce dispositif qui comprend plusieurs étapes, a comme objectifs de développer les interactions langagières et de faire de la place aux élèves (et à la parole des élèves), en les entrainant au questionnement, mais également  à raisonner, à s’écouter, à argumenter, etc … à partir de leur situations propres.

Aussi, le principe est de produire de la connaissance à partir des questions (préoccupations, problématiques…) qu’ils et elles se posent avec leurs maîtres de stage, de donner à voir la variété des pistes de solutions possibles, puis d’en retenir une pour l’explorer en détail. Il s’agit alors de traiter les différentes sous questions que ne manque pas de poser la solution retenue, ce qui invite à examiner les conséquences des choix des pratiques.

Comme chaque année, nous nous apercevons que ce travail fait évoluer les relations entre élèves, et entre les jeunes et les adultes. Les situations évoquées apportent des problèmes très concrets qui touchent directement les apprenants car quand il n’est pas question de leur exploitation de stage, il est question de celle de leur camarade. Aussi, il devient important de se construire des références et d’aborder les différentes facettes d’un problème : économique, technique, biologique, physique, mathématique, agronomique, ou encore culturel.

Cette année, avec leurs enseignants les élèves de première CGEA ont décidé de se concentrer sur une solution de réduction du coût alimentaire en développant la couverture permanente des sols et d’évaluer les impacts sur les plans économiques, de la faisabilité technique, mais également sur les conséquences des choix sur la ressource commune eau en travaillant particulièrement les différentes échelles (les parcelles, l’exploitation, le territoire et l’environnement). Le travail d’analyse et d’exploration fait, elles et ils ont échangé sur leur projet avec les élèves de seconde pro.

Dans la vidéo suivante, les élèves présentent leur travail et donnent à voir un peu de leurs échanges

 

Un bilan est prévu dans un prochain témoignage à paraître pour pointer les points de vigilance et les effets constatés par les enseignants, qui  » ne courent plus après eux pour avoir les rapports de stage… »

François Guerrier AGROCAMPUS-OUEST

Benoît Jamet, Evelyne Bohuon et Sandrine Poulet EPLEFPA de Caulnes

Pour en savoir plus sur ce dispositif : francois.guerrier@agrocampus-ouets.fr, evelyne.bohuon@educagri.fr et les différents témoignages dans pollen ! 

TDTI est un dispositif développé dans le cadre des expérimentations pédagogiques et du dispositif EPA de la région Bretagne




Enseigner la transition agro-écologique en équipe pluri disciplinaire en Bac Pro CGEA, témoignage du lycée agricole de la Thiérache.

L’établissement a voulu profiter d’une rénovation du référentiel de diplôme pour s’interroger sur ses pratiques et créer les conditions pour que les enseignants travaillent ensemble, au sein d’une équipe et de la filière « production » de l’établissement. L’établissement a candidaté pour être accompagné dans le cadre de l’action nationale d’appui, PEPIETA, Bac Pro CGEA.

Ce projet voulu au départ par la direction, a donné suite à un cheminement lent des membres de l’équipe et les a obligés à sortir de routines. Au bout de deux années d’accompagnement, des leviers, des envies, des pistes ont été décelés, fédéré des projets au niveau de l’EPL et notamment avec l’exploitation. Il a fallu passer par une remise en question de sa vision de l’élève et de la posture adaptée de l’enseignant en fonction des intentions pédagogiques Finalement, le changement devrait procurer plus de confort et d’efficience à la fois pour les élèves et les enseignants. D’où, une vraie valeur ajoutée pour l’établissement.

Découvrez en détail le déroulement de cette action et ses résultats.

 

 

 

 

 




Instituer l’analyse d’une situation de travail à partir d’une photo significative pour son auteur

Le stage sur la ferme est une activité appréciée des élèves. Un système d’évaluation avait été mis en place plusieurs année auparavant, mais il avait tendance à s’essouffler car sans lien réel avec le reste de l’enseignement. Au final les élèves y allaient en touriste.

Par ailleurs, faisant face à une montée de comportements conflictuels en Bac Pro CGEA notamment, nous avons engagé avec la DRAAF/SRFD Bretagne et dans le cadre du DNA* une réflexion collective pour revisiter certaines de nos pratiques pédagogiques dans une perspective d’ancrochage. Il s’agit pour nous de :

  • rendre plus explicites certaines de nos intentions pédagogiques,
  • à redonner de la visibilité et de la lisibilité au cadre de travail (relations, stabilité et cohérence entre climat éducatif et d’apprentissage),
  • donner plus de place aux élèves dans leurs apprentissages (être vigilant à ne pas penser à leur place !),
  • donner plus de sens aux activités pédagogiques en associant régulièrement les élèves aux processus d’évaluation (individuel, groupe, pratiques professionnelles, système d’exploitation, etc…), tout en accompagnant les relations avec les objectifs du référentiels (évaluation des capacités),
  • … et appliquer ces quelques principes aux relations entre adultes.

En résumé : comment (re)créer les conditions de la confiance, intéresser et combattre l’ennui, renforcer et développer les solidarités.

Dans cette perspective, et pour redonner de la valeur à l’activité stage ferme aux yeux des élèves et des personnels de l’exploitation, et des enseignants, nous avons revisité cette pratique.

Le moteur de l’activité s’appuie sur l’engagement et le travail des élèves pendant ce stage pour en faire une activité où l’on va apporter au collectif de la classe une situation professionnelle qui sera analysée, et où l’on va évaluer simultanément la situation professionnelle et les actions mises en œuvre pour la maîtriser.

Cela fait maintenant quelques mois que nous fonctionnons ainsi, et nous avons pu constater un plus grand intérêt pour le stage ferme, du côté des élèves, des salariés d’exploitation et de la classe.

Pour en savoir un peu plus sur les modalités pratiques, nous vous invitions à consulter le témoignage en ligne mafermedebrehoulou

Frédéric Mouchy/Joêl Dagorn (EPLEFPA de Bréhoulou)

François Guerrier (Agrocampus-Ouest)

 

DNA : Dispostif National d’Appui de la Direction Général de l’Enseignement et de la Recherche. L’action Ancrochage est portée par le BVIE (Bureau de la vie scolaire, étudiante et de l’insertion).