L’agroécologie en capsule vidéo, au Lycée de la Germinière et avec l’ENSFEA.

Après avoir évoqué l’origine de l’agroécologie et présenté ses fondements scientifiques à travers des exemples concrets, la vidéo présente ce que l’agro-écologie change pour l’agriculteur et plus largement pour la société, mais aussi pour l’enseignant.

Il ne s’agit plus d’enseigner une méthode, mais de former les apprenants à observer et s’adapter.

 

Cette capsule vidéo est  réalisée par Cyril Dagorne et Lucie Lejeanne, du lycée de la Germinière au Mans, dans le cadre d’un master MEEF, sous la direction de Laurent Fauré, Cécile Gardies et Sylvie Sognos de l’ENSFEA de Toulouse.

Retrouvez davantage de détails sur la présentation complète de cette action.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Apprendre à être agriculteur au Japon : un reportage d’Opaline Lysiak.

Opaline Lysiak est enseignante en agronomie au lycée agro-environnemental d’Arras. Elle a choisi de partir un an, de septembre 2017 à septembre 2018, à la rencontre des agriculteurs et enseignants dans 12 pays différents. Elle publie régulièrement sur Pollen des articles sur les pratiques pédagogiques étrangères, repérées pour leur caractère original, inspirant ou innovant (voir la page Tour du monde Agro-écologie).

Apprendre à être agriculteur au Japon

La population agricole japonaise vieillit sans renouveau. Politique agricole, prix des denrées agricoles, crise de natalité, appel des jeunes vers des métiers soit-disant plus gratifiants et moins pénibles… Les raisons de cette perte de dynamisme dans les campagnes sont multiples. Et si la pédagogie dans l’enseignement agricole avait sa part de responsabilité?

Cet article explore des établissements d’enseignement agricoles qui utilisent des méthodes « alternatives » par rapport au système éducatif japonais classique.

Photo 1: les étudiants en pleine plantation de riz sur la ferme du lycée. Sur la droite, Mathilde Astier, journaliste agricole française qui m’a rejoint au Japon pour 1 mois, avec Ryoko, journaliste pour l’association Ainou Kai.

En 2016, 9% de la population du Japon est agricole et l’âge moyen des agriculteurs est supérieur à 65 ans. Pourtant, la formation agricole est très présente dans le pays. Il y a 320 lycées agricoles publics, et il existe aussi dans chaque préfecture une formation en 2 ans, qui ressemble un peu à notre BTS, pour devenir agriculteur. « Pour moi, l’enseignement qui y est donné est très classique à la fois sur la manière d’enseigner et les techniques agricoles » explique Shimpei Murakami, agriculteur bio et enseignant (voir plus loin). En combinant les chiffres de diverses sources, j’ai conclu que 2% environ des jeunes deviennent agriculteurs à l’issue de leur formation.
 

 Une nation nippone de paradoxes… agricoles

Les exploitations s’agrandissent, se modernisent de manière extrême (on parle de « zombification » de l’agriculture japonaise ») ou sont laissées à l’abandon. La formation agricole serait-elle inadaptée aux enjeux d’aujourd’hui et demain? Voici des éléments pour mieux comprendre le contexte:

> La transmission des savoirs pratiques se fait encore majoritairement de père en fils avec peu d’apport de connaissances nouvelles, adaptées aux enjeux actuels et notamment l’agroécologie. Ce n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme agricole pour être agriculteur, et ceux qui sortent de l’université d’agriculture vont souvent travailler pour des entreprises agricoles, multinationales, ou pour le gouvernement.

> C’est difficile pour un agriculteur japonais de proposer, tester et développer quelque chose de différent; l’opinion des voisins est importante et on peut être rapidement exclu de la communauté. Les japonais, en partie du fait de la longue histoire du shintoïsme, ont un sentiment d’appartenance très fort à une origine familiale unique. Le peuple japonais est un peuple soudé et harmonieux mais avec en contrepartie une difficulté à s’ouvrir à l’originalité.

> Les Japonais respectent l’autorité, suivent les règles imposées par un supérieur, qu’il soit le chef d’entreprise ou l’enseignant et en général le sens de l’initiative est peu développé. « Nous ne sommes pas bons pour mener de bonnes réunions où l’échange des opinions est réel, conclut Ryoko Tsuboi, qui gère la revue d’une association d’agriculteurs bio. Et les fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture sont très stricts et l’innovation pédagogique a peu de place ».

La solution réside en grande partie dans l’éducation, la création d’un terreau fertile dans lequel les jeunes peuvent découvrir à quel point la production alimentaire est à la base de tout. Dès lors, comment former des futurs agriculteurs qui produisent de manière agroécologique, en étant capable d’innover, de prendre des décisions de manière holistique, de s’impliquer dans la vie de leur communauté et dans les instances politiques?

 

Quand l’amour de l’agriculture passe avant la technique

Après 10 mois de voyage et 10 pays, je découvre pour la première fois un lycée agricole où les étudiants sont autosuffisants à 70%. « Le fondateur de l’école estimait que pour répondre aux enjeux alimentaires du Japon, la base était que tous les étudiants apprennent à aimer l’agriculture, explique Aki, qui gère l’internat de filles. Ils doivent développer leur capacité à aimer à travers l’action de produire la nourriture ». C’est cette idée qui a fait naître Ainou High School il y a 55 ans. En Japonais, « Ai » =  « aimer » et « nou » = « agriculture ».

Aujourd’hui 60 jeunes de 15 à 18 ans apprennent l’agriculture à Iga, village situé à 1h30 de Kyoto. « Le travail aux champs a une place importante dans l’emploi du temps des jeunes, parce qu’ils doivent se réaliser à travers l’agriculture et savoir ce que cela représente réellement » explique Michiyo Izumikawa, vice présidente de l’école et professeur de musique.

Photo 2: le nom du lycée « Ainou » veut dire « Aimer l’agriculture »

« Les profs doivent aimer l’agriculture pour pouvoir le diffuser aux étudiants. Il y a un but commun » ajoute Ryoko. Dans nos lycées agricoles français, l’équipe pédagogique n’est pas choisie, formée pour transmettre cette passion et conserver cette vision commune.

 

Les étudiants de 2ème année enseignent aux 1ère année

Ce sont les jeunes qui gèrent la ferme, encadrés par des enseignants ou des employés de la ferme., divisée en 6 sections: fruits, légumes, vaches laitières, cochons, poulets, céréales. Alors que nous participons à la plantation de riz, Tasho explique à ses camarades de 1ère année comment positionner les plants de riz dans le champ. « Cela me faisait bizarre d’expliquer à la place du prof, mais en fait expliquer me permet aussi de mieux mémoriser et perfectionner la technique ».

« Beaucoup de jeunes japonais sont isolés aujourd’hui, ils passent leur temps dans leur chambre et deviennent des adultes qui ne sont pas capables de communiquer avec les autres, explique Shimpei, agriculteur qui enseigne l’agriculture naturelle. Ici, tout le monde, étudiants, enseignants, vit ensemble; la connexion avec les autres et la nature est très forte »

 Shimpei est président d’Ainou Kai, l’association d’agriculteurs bio qui est à l’origine de la création du lycée du même nom. Dans la vidéo suivante, il explique que les étudiants doivent d’abord prendre conscience des connaissances qu’ils ont déjà avant d’aller plus loin. « Souvent ils ne réalisent pas qu’ils ont déjà des savoirs et qu’ils doivent les connecter avec ce dont on parle en classe. Ils doivent prendre du recul par rapport à ce qu’ils pensent et apprendre à critiquer leur pensée ». Shimpei enseigne l’agriculture naturelle quelques heures par semaine et accueille une quantité impressionnante de stagiaires chaque année sur sa ferme. Avec Mathilde Astier, qui m’a rejoint pendant la partie nippone de mon périple, nous avons pu y être volontaires pendant 5 jours.

 

 « Les agriculteurs japonais sont vieux et il faut que les jeunes prennent la relève c’est pourquoi Ainou est si importante car elle forme des agriculteurs passionnés prêts à prendre la relève » explique Yoku, enseignant, pendant la séance de plantation de riz.

Dans cette vidéo, 8 étudiants témoignent de leur intérêt pour l’agriculture et expliquent leurs projets, pour la plupart agricole, une fois qu’ils auront terminé leur formation. 

 « Je fais partie de la 11ème promo et à cette époque 80% des étudiants devenaient agriculteurs. C’est 50% aujourd’hui et toujours beaucoup plus que les lycées agricoles publics du japon, ou c’est plutôt 3% » rappelle Shimpei.

Ambiance internationale et vie en communauté à l’Asian Rural Institute

Trois jours à l’Institut Rural Asiatique (ARI) nous ont suffit pour comprendre en quoi ce centre de formations pour leaders ruraux en agriculture bio est vraiment original. Les étudiants âgés de 25 à 60 ans viennent de pays du Sud, avec en tête l’idée de se former pour mieux mener les projets liés à l’agriculture bio dans leur pays. S’imaginant une formation universitaire classique, certains sont choqués lorsqu’ils débarquent sur place et doivent travailler 3 heures par jour dans les champs pour produire la nourriture qu’ils mangeront pendant 1 an. « Learning by doing » est le crédo de Yukiko, qui explique la philosophie et la pratique de la pédagogie à l’ARI dans cette vidéo:

Découvrez un peu plus l’ambiance et la raison d’être de l’ARI à travers cette vidéo « échantillon » des participants et leurs projets et l’article de Mathilde Astier sur agrophlia.fr.
  

Formation agricole du dimanche pour adultes en reconversion

 60 étudiants âgés de 20 et 70 ans qui viennent apprendre les bases de l’agriculture le dimanche. Voilà le projet du « Small Farmers College » créé par Yoshitaka Iwasaki, ancien créateur de logiciels. « J’ai ressenti en moi, au bout d’un moment, que la vie virtuelle était fausse et qu’il fallait que je me reconnecte aux bases: l’agriculture, le sol, explique t’il tout en jetant à oeil à ses étudiants, en plein repiquage de tomates. J’ai démarré mon activité en tant que consultant agricole puis en créant le concept « My farm » pour valoriser les terrains agricoles non utilisés auprès de citadins qui souhaitent produire à petite échelle pendant leur temps libre ». Après quelques temps il réalise que, pour donner une envergure commerciale à leur production agricole et pour approfondir leurs connaissances, il faut passer à un niveau supérieur. C’est comme ça qu’est né le Small Farmer College.

Photo 3: Un dimanche sur la parcelle de pratique du Small Farmer College. Dans le fond, les étudiants suivent un cours sur les ravageurs de la tomate avant de repiquer leurs plants.

Le public de cette petite école agricole du dimanche se compose en grande partie de citadins qui conservent leur emploi et se forment aux bases de la production maraîchère pendant le week-end. Certains visent l’auto-suffisance, d’autres la commercialisation. Mais tous ont en commun ce ras-le-bol du style de vie citadin, ce désir de retour à la terre, et suivent leur formation avec dévouement. Lors de notre passage, nous avons clairement ressenti cette motivation, notamment à travers les questions des étudiants, nombreux à vouloir venir en France pour développer leurs connaissances agricoles…

 

 

Le réseau des Agron’Hommes prend une envergure internationale !

 Photo 4: l’équipe pédagogique et les étudiants d’Ainou découvrent le projet des Agron’Hommes (avril 2018).

 

Prenez part au projet Les Agron’Hommes pour que vos étudiants partagent l’agroécologie autour de projets pédagogiques innovants avec des agriculteurs du monde entier !

 

 

 




Education nationale : Retour sur la huitième édition de la Journée nationale de l’innovation 2018

Plus de 300 personnes ont participé à l’événement en présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et de Muriel Pénicaud, ministre du travail. Cette journée a permis, comme chaque année de valoriser la capacité d’expérimentation et d’innovation du système éducatif et encourager l’inventivité des personnels de l’éducation nationale.

Vous pouvez retrouver les lauréats de cette huitième édition sur le site eduscol.

Le Top 30 des innovations pédagogiques 2018, en pdf.

 

Également un podcast sur theconservation.com , débat qui réunit des praticiennes de l’innovation à l’école : Isabelle Robin, Amélie Vacher et Nadia Lépinoux-Chambaud.

 

A la fin de la journée, François Taddéi a remis aux trois ministres son rapport : Un plan pour co-construire une société apprenante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Touscaps. Le « serious game » qui peut sauver des vies.

On joue et on apprend. On apprend et on joue. C’est le principe du  » serious game « . Touscaps, accessible en ligne, s’adresse aux élèves, apprentis et stagiaires, mais également aux personnels de l’enseignement agricole. Son objectif ? Éduquer aux comportements et aux bons réflexes face à une situation d’urgence ou de crise.

Un jeu évolutif qui fait appel au collectif

En se connectant à touscaps.fr à partir d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur, le « joueur » intègre une communauté de jeu : son établissement scolaire. Il accède à des connaissances puis accomplit des missions. Son classement individuel alimentera le score de son établissement, car c’est aussi une dimension collective qui est recherchée.

« La notion de « tous ensembles, construisons notre culture de prévention des risques » est un point central du projet« , complète Pierre Clavel. Un classement national des établissements d’enseignement agricole sera disponible et des défis ponctuels créeront une émulation conviviale entre les structures.

Des notions et mises en situation sur des thématiques particulières au ministère de l’Agriculture seront progressivement ajoutées : exploitation agricole et atelier technologique, usage de machines dangereuses, présence d’animaux d’élevage, utilisation de produits chimiques…

 

Davantage d’informations sur chlorofil.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Analyse de pratique au sein d’un LéA au Legta Edgard PISANI TULLE-NAVES

Une collaboration entre l’IFE de Lyon, l’ENSFEA de Toulouse et le Lycée Edgard PISANI de Tulle-Naves, en deuxième année d’un LéA , visant le numérique éducatif comme vecteur de lutte contre le décrochage scolaire, chercheurs et enseignants travaillent en collaboration : réflexions, approches théoriques et mise en œuvre de pratiques didactiques pour un cap en sens unique : la réussite des élèves !

 

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Premier prix de la fondation Hypocrène dans la catégorie Enseignement Agricole pour le Lycée Bel Air

La Fondation Hippocrène en partenariat avec la Délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération organise un concours intitulé « Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe ».

Ce concours consiste à présenter un dossier mettant en perspective un projet original élaboré par la classe avec son/ses professeurs mettant en jeu la citoyenneté européenne dans le cadre de la rencontre et d’échanges avec de jeunes européens, de la découverte d’une autre culture, d’une mobilité. Le lycée Bel Air a donc remporté le prix européen de l’enseignement agricole avec un projet intitulé : Developping soft skills for a successful carrier in retail ( Développer le savoir-être nécessaire pour réussir sa carrière professionnelle dans le commerce).

 

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Au LPA de Dunkerque, grâce à la médiation par les pairs, les élèves développent de nouvelles compétences sociales

La « Médiation par les pairs » est un dispositif expérimenté par Supagro Florac depuis deux ans dans l’enseignement agricole public qui vise à former les apprenants et les adultes de la communauté éducative à la gestion de conflits et aux techniques de médiation.

Autour d’une cellule composée d’élèves et d’adultes accompagnés pendant plusieurs mois par la médiatrice professionnelle E. Collard, nous faisons le pari de pérenniser cette expérience en permettant à nos élèves médiateurs, acteurs volontaires et bienveillants, d’être avec nous les gardiens d’une atmosphère de « bien-vivre ensemble » au lycée.

 

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En Normandie, l’enseignement agricole dynamise ses partenariats pour mieux enseigner à produire autrement.

En 2013, les établissements d’enseignement agricole de Vire et du Robillard ont répondu à un appel à projet pour disposer d’un chef de projet à plein temps et ainsi approfondir la dynamique entre pédagogie, expérimentation et développement agricole autour de la thématique de l’Autonomie alimentaire des troupeaux laitiers Normands.

 

Pour découvrir en détail cette action

 

Et aussi cette vidéo très complète.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Construire une bineuse-semeuse. Les apprenants se mobilisent en dehors du temps de classe, au lycée du Valentin.

Dans le cadre du plan écophyto et pour répondre à des problématique locales, des enseignants du de l’EPLEFPA du Valentin ont décidé de faire appel à des élèves volontaires pour construire une bineuse-semeuse.
Un groupe d’apprenants venant de différentes filières c’est constitué.

Un travail en dehors des heures de cours a permis de créer cette bineuse. Une expérience enrichissante pour tous les acteurs !

 

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Silence, on lit ! au Lycée professionnel agricole d’Aumont

SILENCE, ON LIT ! est un projet sur la lecture qui consiste à faire tous les jours à heure fixe, le silence dans tout l’établissement, pendant 10 minutes, et à lire un livre que l’on a toujours avec soi.
Cette pratique s’applique à tous (élèves, professeurs, administratifs, direction, personnels de restauration, entretien, maintenance…, etc.) et vise à nous apporter le silence et avec le silence, le calme, la sérénité, la concentration.
Lire quotidiennement favorise évidemment l’apprentissage et la maîtrise de la langue, l’acquisition des connaissances, mais aussi développe l’imagination et la créativité essentielles au développement de tous.

Pour découvrir en détail cette action.