Rapport d’étape du Comité national d’expertise de l’innovation pédagogique dans l’enseignement agricole

Le Comité national d’expertise de l’innovation pédagogique dans l’enseignement agricole propose un Rapport d’étonnement / d’étape 2018 – 2022.

Le comité a pour objectif de formuler des propositions visant à mieux repérer les actions innovantes dans l’enseignement agricole, à sensibiliser à l’évaluation de ces actions, à en analyser certaines portées par des équipes pédagogiques, afin de suggérer à l’administration des modalités de valorisation et (ou) de généralisation de ces actions, des axes stratégiques d’orientation en matière d’innovation pédagogique et des modalités d’actions d’accompagnement, d’organisation et de formation pour appuyer les acteurs
de l’innovation.

Ce document, à la fois rapport d’étonnement et note d’étape, rend compte de la
représentation collective que le comité national d’expertise de l’innovation pédagogique dans l’enseignement agricole s’est faite de ce qu’il lui a été donné de voir au cours de l’exercice 2018-2022. Après une série de constats sur les différentes manifestations de l’IP observées par le comité et de leurs contextes, quelques pistes de travail susceptibles de favoriser ces manifestations sont suggérées, comme développer les compétences de prise d’initiatives, stimuler le développement professionnel par des échanges sur les pratiques et les apports de la recherche.

Au fur et à mesure des travaux du comité est apparue dans les discussions la notion « d’initiative pédagogique », en remplacement de celle « d’innovation pédagogique ». L’initiative désigne ici la capacité des enseignants, des équipes et des établissements à mettre en œuvre des actions adaptées en réponse à des situations particulières ou à des demandes implicites ou explicites des usagers ou de l’institution. La notion d’initiative n’enlève rien à la qualité du travail réalisé, qui comme cela a été dit, reste à objectiver et met tout autant en valeur le collectif qui la porte, sans avoir à se préoccuper d’une quelconque antériorité de la pratique mise en œuvre. C’est dans un second temps que l’initiative pédagogique peut être qualifiée d’innovation, après objectivation de ses effets, mise en perspective contextuelle, historique et, pourquoi pas, scientifique.

Nous vous invitons bien entendu à consulter l’ensemble de ce rapport, au format PDF

 




Une séquence pédagogique de BTSA sur l’étude d’élevage mixte porcins – bovins à l’EPL de Fontaines, avec l’Institut Agro de Dijon et la recherche-développement APORTHE

Cette séquence pédagogique à destination des étudiants en BTS Agricoles a été construite pour étudier les systèmes d’élevages mixtes associant des bovins et des porcins à partir de données de terrain. Elle permet de faire réfléchir les étudiants par le biais de l’analyse d’un cas d’étude d’une exploitation afin d’identifier les interactions entre les deux élevages, les bénéfices et les contraintes de cette association et enfin le rôle d’un atelier porcin dans le fonctionnement de l’exploitation.

Cette séquence a été mise au point (contenus, supports, gestion du temps et du groupe) et testée en 2022 dans une classe de BTS Productions Animales à l’EPL Fontaines.

Elle a été conçue par cinq élèves ingénieurs Agronome en Productions Animales dans le cadre d’un projet de fin d’étude, sous la direction d’une enseignante-chercheuse de l’Institut Agro, d’une chercheuse INRAE de l’UMR Territoires et de l’animateur de l’Association Porc Montagne dans le cadre d’un programme de recherche APORTHE (Valoriser les Atouts de la complémentarité PORcins et bovins dans les Territoires Herbagers du Massif-Central).

Découvrez en détail le fonctionnement de cette séquence et les documents proposés !

 

 

 

 

 

 

 

 




La parole est donnée aux membres du comité d’expertise de l’innovation pédagogique de l’enseignement agricole

Pour l’aider à définir et à orienter sa politique en matière d’innovation pédagogique et éducative, la DGER s’est entourée depuis 2014 d’un certain nombre de chercheurs et de personnalités reconnues dans les domaines de l’innovation pédagogique et de la recherche en éducation, et réunis dans un comité national d’expertise de l’innovation pédagogique créé par la Loi.

Ce comité se réunit deux à trois fois an, visite des établissements publics et privés sur le thème des initiatives innovantes et contribue à l’élaboration et au déroulé des Rencontres de l’innovation pédagogique. Ses membres seront désormais invités, en fonction de leur spécialité et de leurs centres d’intérêt à s’impliquer dans certaines actions concrètes : définition d’appels à projets, contribution à des expérimentations, formation de formateurs, expertise de projets pédagogiques ou éducatifs…

La liste complète du comité est accessible sur Pollen, menu Recherche & pédagogie, page Le comité d’expertise de l’innovation pédagogique

Chacun des membres a bien voulu se présenter, parler de ses centres d’intérêt et de sa vision de l’innovation dans une brève vidéo.

Pascal Marquet, Professeur en sciences de l’éducation, Université de Strasbourg

Françoise Cros, Professeure émérite au CNAM (Centre national des arts et métiers)

Patricia Champy-Remoussenard, Professeure en sciences de l’éducation – Université de Lille

Patrick Mayen, Professeur Emérite en sciences de l’éducation – Institut Agro, Dijon

Patrick Rayou, Professeur émérite en sciences de l’éducation – Université Paris 8

Bruno Devauchelle, Chargé de Mission TICE, Université Catholique de Lyon, Professeur Associé (PAST), Université de Poitiers, département IME, UFR Lettres Langues

Marie-Claire Thomas, Ecole normale supérieure de Lyon – Ex Directrice adjointe à l’Institut français de l’éducation

Jean-Michel Boucheix, Professeur de psychologie cognitive et ergonomique, Université Bourgogne-Franche-Comté

Sophie Beaumont, Ecole normale supérieure de Lyon, Directrice adjointe de l’Institut Français de l’éducation

Jean-Charles Cailliez, Vice-président de l’Université catholique de Lille, professeur de biologie moléculaire

 

 

 

 

 

 

 




John Dewey, pédagogue expérimental, une émission de France Culture.

Cet été France culture a consacré 5 émissions à John Dewey, dont l’une est consacrée aux propositions pédagogiques de Dewey.

Pour en parler, Michel Fabre, qui, après des études de philosophie travaille en formation d’enseignants (Ecole Normale et IUFM) puis à l’université en sciences de l’éducation, dirige actuellement le Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN) et

Alain Kerlan, philosophe, professeur des universités, dont le travail se situe aux carrefours de la philosophie et de la pédagogie, de l’art et de l’éducation, à la croisée de la sociologie et de la philosophie éducative.

Cette série permet de découvrir les multiples facettes de John Dewey (1859 – 1952) et Michel Fabre précise 6 caractéristiques fondamentales de l’approche pédagogique de Dewey :

L’activité : L’apprentissage est une expérience.

Le sens : Les activités doivent avoir du sens, qui peuvent être des activités familières.

Potentiel d’apprentissage : les activités doivent permettre de construire les savoirs scolaires.

Référence sociale : les activités ont un sens en dehors de l’école.

Collectif : les activités sont effectuées en groupe et développent la coopération.

Problème : Les activités sont sources de problèmes qui demandent une enquête, une problématisation, un détour par les sciences et les disciplines pour résoudre le problème.

Le rôle de l’enseignant est donc fondamental pour créer ces situations d’apprentissages et mener une médiation entre les savoirs de l’expérience de l’apprenant et les savoirs scolaires, vus comme une somme d’expérience de l’humanité.

Des principes souvent déployés dans l’enseignement agricole autour des pédagogies de projet, mais il est toujours pratique d’avoir une bonne théorie sous la main !

Ecouter l’émission sur le site de France Culture

 

Sources :

Miche Fabre, Bibliographie

Alain Kerlan, Bibliographie

 

 

 

 

 

 

 




En partenariat avec l’IFé, trois recherches LéA (Lieux d’Education Associés) dans l’enseignement agricole.

Depuis 2016, la DGER soutient des projets de recherche collaborative, contractualisés sous la forme de Lieux d’Education Associés, LéA, soit un partenariat entre une équipe de recherche et un ou plusieurs établissements scolaires ou de formation et l’institut français pour l’éducation, IFé.

Depuis la rentrée 2019, 3 projets concernant des LéA de l’enseignement agricole sont en phase de recherche :

1-      Un projet conduit par l’unité de recherche en sciences de l’éducation d’Agrosup Dijon et l’école nationale des industries du lait et de la viande portant sur la place et le rôle des ateliers technologiques dans la pédagogie.

2-       Un projet conduit par l’unité de recherche en sciences de l’Education de l’ENSFEA en partenariat avec le laboratoire EPSYLON de l’université de Montpellier et 3 lycées agricoles des régions Aquitaine, Auvergne-Rhône Alpes et Occitanie ayant pour thématique l’accessibilité numérique pour les publics porteurs de troubles des apprentissages. Un éclairage particulier portera sur les gestes pédagogiques des enseignants pour accompagner les apprenants via des supports pédagogiques accessibles et dans l’utilisation d’aides techniques : outils informatiques et de logiciels adaptés. Présentation du projet sur accesslab.ensfea.fr

3-      Un dernier projet conduit par l’unité de recherche en sciences de l’éducation de l’ENSFEA et un lycée professionnel d’Occitanie est consacré à la place des questions socialement vives (QSV) dans les projets pédagogiques et leurs liens avec les stratégies didactiques dans le cadre de l’éducation à la transition agro-écologique. Lien vers le site du projet qsv.ensfea.fr

 

LéA ENILVEA

Unité de Recherche Formation et Apprentissages Professionnels d’AgroSup Dijon

Les travaux de recherche concernant les ateliers technologiques, leur place et leur rôle dans les curriculums de formation professionnelle sont rares, d’où l’intérêt de soutenir ce projet. Ils ont révélé que les mises en situation dans les ateliers semblaient souffrir des mêmes difficultés que celles rencontrées par les situations en entreprises, à savoir :

  • difficulté à formaliser ce qui est visé, à évaluer ce qui s’y apprend
  • difficulté à construire des scénarios pédagogiques d’usage allant au-delà de l’apprentissage « sur le tas » ;
  • difficulté pour les apprenants à « faire le lien » avec ce qui s’apprend dans les situations d’enseignement en classe ou en travaux pratiques.

L’hypothèse de travail de ce Léa est qu’une ingénierie didactique et pédagogique plus lisible permettrait d’optimiser davantage cette contribution des ateliers à l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés.

A cours de cette première année, l’unité de recherche s’est attachée à faire un état des lieux de la « pédagogie » des ateliers en observant plusieurs situations d’enseignement de BTS STA

1) en classe – séances de préparation des semaines en atelier et de « débriefing » de l’expérience vécue en atelier,

2) et en ateliers – séances en laiterie et en salaison,

et à conduire des entretiens semi directifs auprès des enseignants, des moniteurs et des apprenants centrés sur la formation et le rôle qu’y jouent les ateliers.

La deuxième année va reproduire ces observations afin d’analyser les évolutions, notamment en fonction de la progression des élèves. Selon les choix fait avec les acteurs de l’ENILV, elle pourra consister à mettre « sous observation » des modifications dans les situations d’enseignement utilisant les ateliers.

Plus d’infos sur le site de l’IFé ife.ens-lyon.fr

 

LéA Handi@ccess Scolagri

UMR Education Formation Travail et Savoirs
Thématique(s) Ifé : Le numérique en éducation et formation

Ce LéA est consacré à l’accessibilité numérique pour les publics porteurs de troubles des apprentissages.

Les enseignants et les chercheurs impliqués dans cette recherche collaborative s’intéressent aux moyens de compensation des difficultés des troubles Dys, via l’utilisation d’outils numériques adaptés.

Une première étape consacrée à l’appropriation du concept de recherche collaborative a été réalisée collectivement avec les parties prenantes lors d’un séminaire de lancement, puis consolidé lors de visites dans les établissements ou par visio-conférences.

En amont de la collecte de données, un travail spécifique a été réalisé sur le choix des outils de  collecte des données, comme par exemple les questionnaires adressés aux apprenants. Un travail d’analyse est en cours sur des séances filmées. Des supports de communication dédiés ont été mis en place pour faciliter une collaboration entre tous les membres du groupe, comme un affichage de l’avancement des projets et des résultats obtenus (wiki, blog Ifé, zotéro, liste de diffusion).

Cette première année, des réalisation concrètes ont été mises en place, comme un espace dédié avec des outils numériques au CDI d’Auzeville et la création d’un groupe de « référents livres audios » ; Au Lycée d’Olon St Marie, un travail sur l’accessibilité des supports pour les dys et l’intégration de tableaux interactifs lors des cours de maths et de physique chimie Un travail d’analyse de ces séances filmées est en cours ; Au lycée de Marmilhat les enseignant ont mis en place des actions de sensibilisations de leurs collègues sur les troubles Dys et sur la nécessité d’accessibiliser leur cours. Une réflexion est en cours sur l’accompagnement des apprenants à la prise en main de leurs outils numériques.

Des supports de communication dédiés ont été mis en place pour faciliter une collaboration entre tous les membres du groupe, comme un affichage de l’avancement des projets et des résultats obtenus (wiki, blog Ifé, site accesslab de l’ENSFEA, liste de diffusion). De même ; l’outil , zotéro est partagé entre les différents membres du projet pour préparer la revue de littérature sur l’apport des aides techniques dans un contexte inclusif.

Un travail spécifique a été réalisé sur l’identification d’indicateurs qui permettront d’analyser les résultats obtenus en deuxième année, ainsi qu’une appropriation collective des résultats qui sera exposée lors des rencontres de l’innovation 2021, dans le Pôle 6 : L’accessibilité numérique au sein de dispositifs inclusifs

Plus d’infos sur le site AccessLab

 

LéA INQUIRE

(INterractions agriculture-société : quelles QUestions ? quelles Innovations ? quelle Responsabilité pour l’Enseignement ?

UMR Education Formation Travail et Savoirs

Le projet de recherche de ce LEA s’intéresse aux dilemmes des enseignants et des formateurs quand ces derniers sont confrontés à des changements majeurs dans l’approche de l’agriculture, tels que le prévoit le plan « enseigner à produire autrement » car il soulève des questions socialement vives, pour les élèves, les ressources mobilisées et les empêchements rencontrés.

Ce projet vise à favoriser la construction et la compréhension de nouvelles manières d’agir chez les enseignants et formateurs quand ils prennent en charge les QSV liées à l’agriculture.

La classe engagée dans cette expérimentation est celle de première de baccalauréat professionnel « conduite et gestion de l’entreprise agricole ». L’équipe pédagogique a été accompagnée et formée à la démarche d’enquête sur une QSV par l’équipe de recherche de recherche pour que les enseignants s’en emparent et la mobilisent pour construire leur scénario de séquence pédagogique.

L’expérimentation a permis de faire émerger les controverses que les élèves associent à l’agriculture biologique ainsi que leurs représentations et d’identifier les problématiques associées qui les préoccupent particulièrement.

La phase d’enquête, en cours de réalisation, associe des recherches documentaires papier, Internet, des rencontres d’acteurs sur le territoire et dans le milieu professionnel, des phases d’échanges et de débats. Les séances pédagogiques ont été filmées et ont fait l’objet d’un travail avec les chercheurs à partir du visionnage d’extraits vidéos. Les résultats permettront d’illustrer les risques perçus par les enseignants lorsqu’ils introduisent une thématique porteuse de questions particulièrement vives pour les élèves, les ressources mobilisées et les empêchements rencontrés

Plus d’infos sur le site QSV – LéA INQUIRE 2019-2022

 

Retrouvez sur la page Pollen Les LéA de l’enseignement agricole les trois précédents LéA et les résultats de leurs travaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Un travail de recherche sur la motivations et les choix d’orientation en lycée agricole, le cas de la filière agroéquipement.

Ghislain Favergeat est enseignant en agro-équipements au Campus AGRONOVA Montbrison-Précieux, dans la Loire.
Dans le cadre d’un Master 2 à l’Université Jean Monnet de Saint Etienne, il s’est penché sur les déterminants du choix d’orientation des jeunes issus de baccalauréat professionnel.
Ce Master de recherche dans le domaine des Sciences de l’Education lui a permis de rédiger un mémoire ayant pour titre : Motivations et choix d’orientation en lycée agricole. Le cas de la filière agroéquipement.
Il accepte pour Pollen de présenter ses travaux d’étude, de partager des concepts en prenant soin de relier la théorie à sa pratique quotidienne d’enseignant.

Vous trouverez dans l’animation « Genial.ly » ci-dessous une interview qui revient sur les principaux concepts mobilisés dans cette recherche, comme l’autonomie, la motivation, le sentiment d’efficacité personnel, la vocation, l’évaluation cognitive… et leur importance dans une pratique enseignante. En plus des vidéos, vous trouverez quelques QCM, des résumés, une bibliographie…

Bonne découverte !

 




La représentation chorématique d’une formation, une démarche nouvelle au sein de la filière Aménagement.

Les GAP portés par l’ENSFEA

Les « Groupes d’Animation et de Professionnalisation » (GAP) portés par l’ENSFEA sont des dispositifs innovants d’accompagnement à la professionnalisation des enseignants de l’enseignement agricole. Il existe à ce jour 15 GAP dont la plupart sont associés à une discipline d’enseignement général ou technique. Les GAP doivent permettre par exemple de produire, en collaboration avec des enseignants Gapistes, des ressources pédagogiques ou d’élaborer et mettre en œuvre des actions de formation en région.

Le GAP aménagement

Entre 2014 et 2017 le GAP aménagement, piloté par Olivier Bories (Maitre de conférences en aménagement de l’espace), a travaillé de façon expérimentale à la proposition d’une nouvelle manière de construire et de présenter la progression pédagogique.

Les enseignants Gapistes impliqués se sont emparé de la représentation chorématique pour modéliser un projet de formation tout entier, à l’échelle des trois années d’un Bac Pro. Le chorème est une méthode de modélisation diffusée en géographie et en aménagement qui utilise les formes géométriques pour montrer la complexité d’un territoire. Le GAP l’a « détourné » pour travailler sur la complexité d’une progression pédagogique. Il a ainsi pu revisiter les pratiques classiques de représentations de la progression pédagogique (sous forme de tableau) et créer un nouvel outil d’écriture qui permet aux enseignants de raisonner collectivement, à une échelle plus globale et plus dynamique leur projet de formation. Sous cette forme la progression pédagogique est partageable par conséquent possiblement transversale. Elle s’inscrit alors dans l’esprit de la rénovation de la voie professionnelle et de la formation par capacités qui encourage le décloisonnement disciplinaire.

Le GAP aménagement a proposé deux modélisations qui centrent tous les enseignements de toute la formation autour de la situation professionnelle d’apprentissage pratique (SPAP). L’une concerne l’aménagement paysager, l’autre l’aménagement des espaces naturels. Avec ces propositions de modélisations le GAP bouleverse la structure profonde et habituelle du projet de formation. Il propose de sortir d’une logique de silo et de décloisonner les apprentissages. C’est avec l’utilisation de la SPAP et tout particulièrement de l’expérience de PMFP mais aussi avec le retour sur expérience en apprentissage qu’est fabriqué l’ensemble de projet de formation sur trois années. Ces modélisations remettent la pratique au cœur de la formation en aménagement. Elles agissent alors comme un premier levier d’apprentissage et de professionnalisation qui permet non seulement d’enseigner (et d’évaluer) dans une approche par capacités mais aussi d’agir par la pratique sur l’ancrochage et la réussite scolaire.

Une démarche étayée et en développement.

Les travaux du GAP et les ressources produites sont disponibles sur le site pédagogique ENSFEA de l’aménagement, espace@ménagement, rubrique Ressources du GAP, Cycle 1 Modélisation.

Ces travaux ont permis depuis 2017 le développement d’un partenariat avec AgroSup Dijon – Eduter et la construction d’un parcours de formation à distance TutoFOP intitulée « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement ».

Ils ont aussi donné lieu en 2019 à la publication d’un article scientifique (en cours d’évaluation, à paraitre dans le revue Questions vives, recherches en éducation) : « Innover et revisiter la manière d’écrire une progression pédagogique : présenter autrement l’organisation du travail de l’enseignant pour collaborer ».

La prochaine étape relève du passage de la théorie à la pratique. Il passe par la programmation en 2020 d’une expérimentation au sein d’un établissement avec l’implication de toutes ses équipes, administratives et pédagogiques, probablement avec l’EPLEFPA de Saint-Flour intéressé par cette nouvelle démarche pédagogique. Le dossier est en cours de construction.

Ci dessous une vidéo produite dans le cadre de la formation « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement », dans laquelle Olivier Bories présente l’analyse d’un référentiel de diplôme avec la démarche de représentation chorématique.

La formation « Construire la progression pédagogique d’un module de formation de la filière aménagement » est une formation à distance, tutorée, en entrée-sortie permanente, proposée par AgroSup Dijon. (Démo sur la plateforme TutoFOP).

 

Cet article est recensé dans l’espace Recherche & Pédagogie de Pollen, à la page Les publications des établissements d’appui

 

 

 

 

 

 

 

 

 




LéA MESNEA : Médiations des savoirs et ESpaces d’apprentissage à l’aune du Numérique éducatif dans l’Enseignement Agricole

Définis au cœur du programme scientifique de l’Institut Français d’Éducation (IFE), l’origine des LéA  est de pouvoir fonder des recherches en éducation sur l’action conjointe entre chercheurs et acteurs du terrain. Chacun LéA créé conventionne avec l’Institut Français d’Éducation (IFE). Le dispositif LéA vise également la diffusion des savoirs et des résultats issus de ces recherches et leur mise à disposition en formation initiale et continue des professeurs, des éducateurs et des chercheurs.

L’ENSFEA porte un LéA au Legta Edgard Pisani de Tulle-Naves sur le thème : Évolution des pratiques d’enseignement et nouveaux espaces d’apprentissage : leviers de réussite des élèves ?

Cette action a fait l’objet d’une description sur Pollen

Après deux ans de fonctionnement, cette vidéo retrace les travaux, les acquis et les perspectives de cette réflexion accompagnée en établissement.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Silva Numerica : Apprendre la forêt par simulation. Un nouveau site internet et des communications de recherche.

Le projet Silva numerica veut apporter une réponse opérationnelle aux besoins d’enseignement et de formation professionnelle par le développement d’une plateforme de réalité virtuelle pour des apprentissages systémiques complexes appliquée à un environnement forestier. Cet espace virtuel pourra être ensuite transféré à d’autres filières.

Ce projet a déja fait l’objet de deux témoignages dans Pollen :
L’EPLEFPA de Besançon porteur du projet e-Fran « Silva numerica »
et Conception collective d’un environnement virtuel éducatif pour l’apprentissage de la forêt dans une perspective de développement durable

Vous pouvez découvrir cette fois le site Silva Numérica, avec ses différentes rubriques.

L’Unité Propre Développement professionnel et formation /Eduter-Recherche,  est partenaire du projet Silva numerica Apprendre la forêt par simulation.

Ce travail de recherche a fait l’objet d’une communication de Thibault Chiron, d’Eduter Recherche, lors du colloque doctoral international de l’éducation et de la formation les 23 et 24 octobre 2018, organisé par le Centre de Recherche sur l’Éducation, les Apprentissages et la Didactique de Brest et de Rennes (CREAD), et le Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN). Cette communication sera bientôt accessible sur le site cidef-2018.sciencesconf.org

Résumé : Aujourd’hui, les outils technologiques issus de la réalité virtuelle, tels que les Environnements Virtuels Educatifs (EVE), sont considérés comme des outils à haut potentiel d’apprentissages. En effet, plusieurs revues de littératures soulignent leur efficacité lorsqu’il s’agit d’apprendre des concepts scientifiques, des notions abstraites ou de comprendre des informations difficilement perceptibles (Mikropoulos & Natsis, 2011 ; Dede, 2009 ; MelletD’Huart & Michel, 2005). Néanmoins, il existe encore peu de recherches s’intéressant aux transformations des manières d’apprendre, de penser et d’agir que provoquent (ou non) les outils, tel qu’un EVE, dans les formations de futurs professionnels. C’est dans cette perspective de recherche que s’inscrit le projet Silva Numerica. Ce projet vise en la conception et l’évaluation d’un EVE permettant pour des apprenants de la filière forêt bois de s’immerger dans un écosystème forestier virtuel. Dans une perspective de didactique professionnelle, cette communication portera sur ce qui caractérise les situations de travail des forestiers, puis insistera sur les activités de diagnostic, d’interprétation, de raisonnement auxquels font appel les forestiers lorsqu’ils agissent dans des situations de travail, qualifiées de complexes et de dynamiques et en lien avec le vivant (Hoc & Amalberti, 1999 ; Mayen, 2016). Ce sera aussi l’occasion de présenter quelques orientations méthodologiques pour comprendre les apports d’un outil tel qu’un EVE, en particulier pour favoriser l’apprentissage de situations de travail complexes dans une perspective de développement durable.
 

 

 

 

 

 




Analyse de pratique au sein d’un LéA au Legta Edgard PISANI TULLE-NAVES

Une collaboration entre l’IFE de Lyon, l’ENSFEA de Toulouse et le Lycée Edgard PISANI de Tulle-Naves, en deuxième année d’un LéA , visant le numérique éducatif comme vecteur de lutte contre le décrochage scolaire, chercheurs et enseignants travaillent en collaboration : réflexions, approches théoriques et mise en œuvre de pratiques didactiques pour un cap en sens unique : la réussite des élèves !

 

Découvrir en détail cette action.