La marche, pour une pédagogie d’immersion engageante, au CFA de Seine-Maritime site d’Yvetot

Le CFA de Seine-Maritime site d’Yvetot accueille un public en manque de repères, qui a besoin de se construire rapidement un cadre de travail et de se (re) familiariser avec des règles qui permettront à chacun de prendre sa place afin de favoriser son insertion scolaire et professionnelle.

Pour accélérer ce processus d’intégration qui est stratégique pour les apprentis comme pour les enseignants, le CFA est en démarche de semaine d’immersion depuis de nombreuses années pour travailler autrement avec les jeunes en difficulté et prendre en compte ce moment particulier de découvertes mutuelles.

Cette semaine d’immersion n’est pas prévue en début d’année par hasard. Elle est réfléchie pour servir de fil conducteur pour l’année de formation. Elle vise deux objectifs :

  • d’une part de connaître et de repérer rapidement les jeunes en difficulté pour mettre en place un accompagnement approprié,
  • d’autre part, dans le cadre de l’entrée capacitaire, il s’agit de relever les différentes entrées possibles qui serviront dans la démarche de validation d’un CCF portant sur les capacités mobilisées à partir de cette semaine d’immersion.

A la rentrée 2016-2017, en partenariat avec l’équipe de l’Institut d’éducation à l’agro-environnement de Florac, nous testons une formule originale pour cette semaine d’immersion : “la marche itinérante”, avec une approche éco-sensible dans les différents ateliers qui ont jalonné notre parcours.

Les premiers résultats nous incitent à poursuivre ! En effet, la démarche s’est révélée immédiatement très efficace, avec un changement opéré chez nos apprenants entre le début de la semaine et la fin : des apprentis plutôt négatifs, peu souriants et renfermés se sont révélés très impliqués et pleins d’entrain en fin de randonnée, s’impliquant jusqu’au compte rendu réalisé auprès de leurs camarades et de leurs formateurs.

Au final, nous retenons que la marche est une manière détournée et innovante de travailler des capacités sociales et physiques des apprenants. Cette semaine a donné aux jeunes une grande confiance en soi. “J’ai réussi” “je suis allé au bout” …. Des mots que l’on n’entend pas si souvent dans la bouche de nos apprentis !

Actuellement nous réalisons un bilan complet de cette action en vue de le reprogrammer l’année prochaine en l’améliorant.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à nous contacter et à consulter notre témoignage

Maria Saulnier, Laurent Garreau, CFA de Yvetôt




Innovation et management pédagogique, un article et un ouvrage pour faire « du bon boulot ».

Deux nouveautés ont retenu notre attention : un article de l’IFé – centre Alain Savary et un ouvrage d’Alain Bouvier.

Le centre Alain Savary publie un article intitulé : « Innover, oui, mais pour arriver ensemble à faire ce qu’on ne sait pas encore faire… «  qui aborde le changement en établissement, le rôle des managers et qui reprends la thèse défendue par Yves Clot, comme quoi « le bon travail », discuté dans un vrai collectif, est au service de la qualité du travail et, au delà,  de la santé au travail. (Vous trouverz ci dessous une courte vidéo d’Yves Clot).

Pour lire l’article complet…

 

En complément paraît l’ouvrage d’Alain Bouvier : « Pour le management pédagogique : un socle indispensable. Connaître – Éclairer – Évaluer – Agir »

Ce livre présente le système éducatif français dans son organisation, comme élément particulier et constitutif de l’État, apporte un éclairage sur la théorie des organisations, notamment dans ses formes les plus récentes (réseaux, e-organisations, systèmes apprenants…), aborde la question des résultats en termes d’évaluation des politiques publiques d’éducation propose des scénarios pour le futur et des pistes pour une évolution réfléchie du système éducatif français.

M. Alain Bouvier,ancien recteur et en charge de nombreuses publications, était intervenu en 2015 lors des premières rencontres nationales de l’innovation pédagogique de l’enseignement agricole.

 

 

 

Intervention Alain BOUVIER – ENFA avril 2015 par ENFA_Toulouse
 

 

 

 




Toutes différentes, toutes intéressantes : apprendre de la diversité dans une dynamique de recherche-action

Pour Jean-François Olivier, formateur et responsable du module « agroécologie » à la MFR de Fougères, « l’âge moyen à l’installation en Ille-et-Vilaine étant de 29 ans. Cela revient à dire que dans 10 ans de nombreux jeunes actuellement en formation seront installés. Il nous appartient donc de les aider à se projeter et à être en capacité de se questionner pour apprendre à s’adapter et à adapter leur système d’exploitation ».

Dans le cadre du module agroécologie, la MFR de Fougères a saisi une opportunité proposée par AGROCAMPUS OUEST et le GERDAL pour associer les élèves de première Bac pro CGEA à un travail en cours de recherche-action prospective sur l’avenir de l’agriculture sur le territoire. AGROCAMPUS OUEST étant engagé à la fois sur les champs de l’appui pédagogique et de la recherche pour accompagner la transition agroécologique et enseigner à produire autrement, cette action de prospective a pu être envisagée comme un moyen pour créer une situation pédagogique pour les élèves de Bac Pro CGEA.

Le point de départ de la démarche est donc double. Il s’agit à la fois d’expérimenter un protocole pour amener les élèves à (co)produire de la connaissance avec l’équipe de recherche, mais également à les inviter à observer les différences comme étant des opportunités pour apprendre et se développer plutôt que de rejeter a priori ce que l’on ne connaît ou ne comprend pas bien. Il s’agit également de mieux cerner le raisonnement des agriculteurs, identifier ce sur quoi « on peut agir » sur l’exploitation, et comprendre les dynamiques de changements et les choix stratégiques qui sont fait.

L’accroche de ce travail part d’un sujet qui leur est familier et qui les intéresse directement : les systèmes d’exploitation de leur territoire, et en particulier celui de leur maitre de stage. A partir de là, nous partageons une description des exploitations, puis une analyse des raisons qui fondent les choix des agriculteurs… Et les raisons de ces choix ne sont pas toujours celles que nous croyons. Nous apprenons ensemble à se méfier (voire à résister) à nos préjugés pour chercher à « mener l’enquête » et comprendre la logique des choix des agriculteurs. Cet entrainement permet à chaque élève d’enrichir ses connaissances au travers de sa propre expérience et de celles explicitées de ses collègues, et de prendre conscience qu’il est intéressant de considérer la différence comme une source d’apprentissage.

Ce faisant, nous travaillons des capacités plus larges d’ouverture, de curiosité (la différence pouvant alors être prise au sens large et non plus seulement au sens de la diversification des pratiques agricoles du territoire). Puis, dans le cadre de la démarche prospective, nous élargissons le raisonnement sur le territoire pour étudier les conséquences de telles ou telles pratiques à l’échelle du territoire afin d’envisager les conséquences en matières environnementale (notamment au regard de la question de l’eau), économique, sociale, etc…

Notons que ce travail est également conduit sur un second bassin versant en associant le Lycée agricole de Caulnes, toujours avec l’idée de compléter les données des chercheurs, mais également pour comparer l’appropriation de ce type de partenariat recherche-enseignement entre un dispositif de formation conduit en alternance et un dispositif de formation en voie scolaire à temps plein.

Les premiers résultats des évaluations sont encourageants et semblent confirmer nos hypothèses. Sur le plan de l’engagement et de l’intérêt des élèves pour la démarche, mais également sur l’intérêt pour « poser et se poser des questions », à « s’intéresser aux pratiques des autres pour apprendre », dans « le respect et l’écoute ». Sur le plan des aspects techniques, des notions, ou des alternatives, l’objectif semble également atteint. Les savoirs sont encore en construction, mais nous avons pu constater un réel intérêt pour « en savoir plus » et mieux maîtriser les conséquences de ses choix, sur le plan économique, de l’organisation du travail, mais aussi des impacts environnementaux.

Lien pour accèder à la fiche témoignage et à la vidéo des élèves

François Guerrier, AGROCAMPUS OUEST

Marion Diaz, DIALOGUE / GERDAL

Jean-François Olivier, MFR de Fougères




La pédagogie de projets comme axe éducatif pour le CAP MA de la Ville Davy

L’établissement de la Ville Davy est situé près de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor. Il compte 520 élèves, de la 4ème au BTSA. Parmi ces élèves, ceux de CAPa MA (métiers de l’agriculture) préparent  leur diplôme selon la voie scolaire. Il s’agit d’un public très majoritairement masculin, pas toujours très motivé par l’idée d’apprendre selon la forme scolaire « classique ». Ils ont besoin de repères concrets et pratiques, mais aussi de se dépenser physiquement autant qu’intellectuellement. C’est pourquoi, profitant de la rénovation de la formation CAPa, l’équipe pédagogique a fait le choix de proposer des créneaux horaires dédiés à l’animation de projets pédagogiques pour répondre à leurs attentes. L’hypothèse est de créer les conditions pour amener les élèves à construire du sens dans leurs apprentissages, et pour ensuite leur donner envie d’en savoir plus en matière de connaissances dites « générales ». Comme nous le rapportent Yves Robert et Françoise Rouxel, cette approche s’appuie sur les « centres d’intérêts » des élèves. Après un premier témoignage s’appuyant sur un projet qui était à l’initiative de l’équipe enseignante l’an passé, ils nous présentent une seconde réalisation qui s’inscrit dans l’approche générale de leur pédagogie de projets comme stratégie structurante de leur dispositif de CAPa rénové.

Pour consulter en détail la fiche témoignage

 

Françoise Rouxel, enseignante et coordinatrice du CAP MA à la Ville Davy

 

 

 

 




La FOAD au CFPPA de Laval, un travail d’équipe.

Le CFPPA de Laval a développé une expertise sur l’individualisation et l’accompagnement des parcours de formation en FOAD. L’objectif est de répondre au mieux à la demande des candidats.

Il témoigne ici de son fonctionnement pédagogique à travers l’équipe FOAD et l’avis de plusieurs stagiaires.

Cinq vidéos complètent ce texte.

Pour découvrir le détail de cette action.

 




Un colloque « Innovation – Valeur – Citoyenneté » à Rambouillet

La Direction Régionale et Interdépartementale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt et le Service Régional Formation et Développement organisent le 25 avril 2017, de 9h30 à 16h30, au CEZ de Rambouillet, un colloque intitulé « INNOVATION – VALEUR – CITOYENNETÉ ».

Pour tout renseignement contacter Mme Paquita Gasquez, Chargée de mission «~Animation Pédagogique~» 01 41 24 17 00.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Le Théâtre Forum au CFA de Rambouillet, pour régler les conflits professionnels par le dialogue.

Depuis 3 ans, le pôle formation du CEZ-Bergerie nationale a mis en place, en partenariat avec l’association NAJE (Nous n’Abandonnerons Jamais l’Espoir), une action pour lutter contre les ruptures de contrats d’apprentissage : le théâtre forum.

Depuis 2016 cette action, « Innovation – Valeur – Citoyenneté »,  s’inscrit dans un projet régional mené en partenariat avec la DRIAAF et les établissements de l’enseignement agricole publique d’Ile-de-France.

L’objectif est de permettre aux apprentis de 2nde baccalauréat professionnel Conduite et Gestion d’une Exploitation Hippique (CGEH) d’apprendre à gérer des situations professionnelles difficiles.

Découvrez le détail de cette action, avec une très belle vidéo.

 

 




Individualisation à Rennes et Combourg : une innovation renouvelée

La formation continue agricole publique d’Ille et Vilaine est assurée par le lycée Théodore Monod, avec deux sites, le CFPPA de Rennes Le Rheu et le CPSA de Combourg. Depuis longtemps notre établissement est engagé dans l’individualisation et ce que l’on a appelé ensuite la FOAD, la Formation Ouverte et/ou A Distance.

Nous questionnons l’avenir de l’individualisation, avec les possibilités offertes par les « multimodalités » et le numérique éducatif. En cela nous allons peut être vers un nouveau cycle d’innovation.

Découvrez la présentation détaillée de notre projet.

 

Ci dessous l’une des quatre vidéos réalisées pour l’occasion :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Le jeu pédagogique « Permis de Produire » du réseau F2A est disponible !

Un projet dans le cadre des activités du réseau F2A.

Le jeu pédagogique « Permis de Produire »  est le premier jeu produit par le réseau F2A qui regroupe 45 établissements publics agricoles développant des formations en agroalimentaire.

Après un appel à proposition auprès des établissements membres du réseau, quatre journées de formation-actions animées par une spécialiste de jeux pédagogiques ont été organisées par le réseau. Neuf formateurs du réseau y ont participé et ont conçu 3 prototypes de jeux qui ont été ensuite testés.

« Permis de Produire » est le premier jeu à faire l’objet d’une édition professionnelle. Il a été mis à disposition des établissements membres du réseau le 25 mars 2015, lors du séminaire annuel du réseau à Marmilhat et il est disponible sur le catalogue en ligne du site d’Educagri Editions .

Pour découvrir comment utiliser ce jeu, le témoignage de deux formatrices et de deux étudiants en vidéos !

Et pour en savoir plus, la fiche détaille de cette action.

 

 

 

 

 

 

 

 




Des nouveautés dans les réseaux de CFA et CFPPA, l’exemple du Limousin.

Les CFA et les CFPPA fonctionnent en réseaux régionaux. Ces réseaux bénéficient souvent d’un animateur ou d’une animatrice.

Par exemple, Optilim Formations est le réseau limousin de centres publics de formation professionnelle pour adultes et pour apprentis, spécialisés dans la préparation aux métiers de l’agriculture (productions animales et végétales, agroéquipement), de l’aménagement de l’espace et de la protection de la nature (eau / jardin / forêt / paysage), de la transformation des produits, et des services (aide à la personne, commerce, tourisme, loisirs).

Citons plusieurs initiatives de ce réseau, comme une nouvelle formation pour adultes pour adapter les pratiques sur le verger pour y accueillir les ruches d’un apiculteur.

Aussi une formation pour les enseignants Aménagement des espaces – Aménagement paysager –  Gestion des milieux naturels, pour mettre en place et encadrer un chantier école d’aménagement, en toute sécurité.

Une nouvelle formation BPJEPS spécialité « Éducateur sportif et de loisirs »
Mention « Activités Physiques pour  Tous », un CS Restauration collective, une Licence professionnelle « Aménagement paysager : Design des milieux anthropisés », autant de projets au services des nouveaux métiers et des territoires, développés par une ingénierie de formation concertée et qui propose des formations pour adultes ou par apprentissage.

Pour découvrir toutes ces nouveautés en détail, téléchargez la lettre du réseau CFA – CFPPA du Limousin de mars 2017.