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Restaurer la place du sensible pour une éducation à l’agroécologie

Dans le chapitre 11 de l’ouvrage collectif « Enseigner à produire autrement » (Collection PRAXIS) Michel Vidal propose de restaurer la place du sensible dans la formation professionnelle, qui reste une dimension souvent « taboue », et qui conduit, lorsqu’elle est niée, à empêcher toute forme d’empathie en péjorant la dimension vivante des êtres autres qu’humains avec lesquels nous travaillons. Il invite l’enseignant ou le formateur ainsi que l’apprenant à réapprendre à exprimer son ressenti, et à en interroger la part cognitive dont il est porteur. Il propose de faire vivre des expériences nouvelles au futur professionnel dans ses modalités relationnelles avec le vivant, puis de requestionner les habitudes prises et d’imaginer d’autres modes d’agir possibles. Il suggère, à titre d’exemple, la valorisation d’approches dites « contemplatives » pour dépasser des dilemmes éthiques, approches qui se sont avérées transformer la perception de la personne à l’égard du vivant et lui ont permis de choisir un mode d’agir plus juste.