Les rencontres nationales de l’innovation pédagogique, à Toulouse, du 15 au 17 octobre 2024.

Depuis 2014, la DGER poursuit l’objectif d’impulser au sein de tout établissement des processus d’innovation pédagogique via un plan de dynamisation et de valorisation de l’innovation pédagogique.

Dans ce cadre, les Rencontres nationales de l’innovation pédagogique initiées à Toulouse en 2015, renouvelées à Dijon en 2017, poursuivies en 2021 à Montpellier (distanciel), se dérouleront du 15 octobre 2024 après-midi au 17 octobre 2024, dans les locaux de l’ENSFEA de Toulouse

Elles porteront sur la thématique suivante :

« Transitions : diversité des lieux et des ressources ».

Elles visent la professionnalisation des agents et de ce fait, ont le statut d’action de formation.

La présentation détaillée de ces journées ainsi que les modalités d’inscription sont précisées dans la Note de Service DGER/SDPFE/2024-321 12/06/2024. Date limite d’envoi/Clôture des inscriptions : 12 juillet 2024.

Le programme

15/10 Après-midi 14h00-18h00Plénière Travail en parcours14h00-14h30 Accueil par la direction de l’ENSFEA
Introduction par le Directeur général de l’enseignement et de la recherche
14h35-16h00 Conférence sous forme de table ronde avec Laurent VEILLARD, chercheur à l’Institut Agro Dijon, Fanny CHRETIEN, chercheur à l’institut Agro Dijon et Nicolas HERVE, chercheur à l’ENSFEA
16h00-18h00 Atelier 1 de chaque parcours :  Réflexion collective sur la problématique
16/10 Matin 08h30-12h00Travail en parcours Plénière8h30-10h30 Atelier 2 de chaque parcours : Ressources
10h30-11h00 Pause
11h00-12h00 Conférence de Cécile RENOUARD, chercheuse, Présidente du Campus de la Transition
16/10 Après-midi 14h00-17h30Travail en parcours14h00-17h30 (avec 30 min de pause) Atelier 3 de chaque parcours : Productions
17/10 Matin 08h30-12h00Plénière8h30-9h30 Conférence sous forme de table ronde autour du lien sur les complémentarités entre approches techniques et pédagogiques des transitions, avec  Mme Françoise Cros, professeur honoraire des Universités au Centre de Recherche sur la Formation et Conservatoire national des Arts et Métiers (Paris), Mme Marie-Angelina Magne , chercheur à l’Ensfea- UMR AGIR, M. Lionel Alletto, chercheur à l’INRAE Occitnaie-Toulouse – UMR AGIR.
9h30-10h00 Pause
10h00-11h30 Table ronde : restitution des experts par parcours avec les grands témoins de ces rencontres nationales de l’innovation pédagogique
11h30-11h45 Clôture

Les visuels de l’évènement au format PDF : Le logo et l’affiche

Les différents parcours

Les espaces d’autonomie au bénéfice de l’enseignement des transitions

Ce parcours s’intéresse à la manière dont les équipes éducatives peuvent s’emparer des espaces d’autonomie qui leur sont proposés pour former aux transitions :

  • dans le cadre des référentiels (EIL, MAP, blocs 3 et 4 du tronc commun du bac pro, BTSA semestrialisés, mobilités, éducations à…) offrant aux équipes des espaces de liberté dans l’ingénierie pédagogique ;
  • hors des référentiels (écoresponsables, délégués élèves, à l’internat, dans le cadre des ALESA, des temps d’études,…) ;

Il questionnera la cohérence éducative et pédagogique au profit du développement de la pensée critique et du pouvoir d’agir des apprenants.

L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est un enjeu majeur à la croisée des transitions numérique, pédagogique et agroécologique. On prendra le temps de définir le périmètre des outils dont il est question et la manière dont ils fonctionnent. Les IA génératives (y compris IA génératives d’images) seront explorées dans leurs usages pédagogiques.

Transition : Quelle place pour les apprenants dans les apprentissages ?

Selon Brousseau, dans le contrat didactique, la place laissée aux apprenants dans les apprentissages est conditionnée par la capacité de l’enseignant-formateur à faire « dévolution ». Si on s’intéresse de manière plus large aux apprentissages – c’est à dire à ceux qui seront faits en classe, mais aussi hors de la classe, en période en milieu professionnel, à l’internat, …. – Comment est pensée cette place, laissée aux apprenants par les adultes de la communauté éducative, dans un contexte d’apprentissage des transitions?  Qu’est-ce qui est mis en œuvre pour laisser les apprenants prendre leur place? Quelles sont les ressources mobilisées en terme d’activités, de lieux, de temps?  En quoi cela interroge-t-il la posture et l’identité professionnelle des adultes?

Transition agroécologique et climatique : comment accompagner les acteurs ?

Relativement au thème, c’est en partant du quotidien des établissements au regard des relations en interne et avec un extérieur de proximité et/ou de confrontation, que nous explorerons les questions qui se posent quant aux possibles pour le dessin de futurs désirables… parfois incertains voire contrariés.

En termes d’accompagnement, il s’agit de comprendre et exposer les exigences et freins, ce qui peut initier ou motiver la mise en mouvement. Il s’agit ici d’interroger le « AVEC » : comment fait-on avec l’autre, avec le vivant pour explorer des voies de transition.

Par acteurs parties prenantes des transitions agroécologique et climatique, nous entendons les enseignants/formateurs, les équipes éducatives, les apprenants, les équipes de direction, ainsi que les professionnels et acteurs territoriaux, chacun porteur de ses références sociales.  

In fine, c’est d’abord la question de comment organiser la rencontre, le débat comme lieux et opportunités d’apprentissages productifs et constructifs pour tous et chacun, qui nous préoccupera et guidera les travaux des ateliers de ce thème.

Quelles contributions des pratiques artistiques et culturelles dans l’enseignement des transitions ?

Dans le contexte de transformation et d’urgence écologique qui est le nôtre, on pourrait se demander que peut apporter la sensibilité artistique. Comme beaucoup d’auteurs l’ont montré, cette crise écosystémique inclut une crise des sensibilités et des représentations. Or les artistes, avec les scientifiques, agissent dans ces deux champs ; ils font subir une révolution à notre regard, nous décentrent en dévoilant ce qui n’est pas vu, pas su, pas entendu…

L’objectif de ce parcours sera donc de comprendre comment des projets pédagogiques s’élaborent à partir du sensible et des imaginaires proposés par des artistes qui questionnent l’anthropocène, et comment des enseignants construisent la place des jeunes dans ces apprentissages. Car travailler notre rapport au monde et au vivant, via des langages artistiques, ne va pas sans interroger les manières de faire avec les jeunes, avec leurs imaginaires, avec leurs peurs, leurs espoirs, et leurs esprits créatifs dans un monde en pleine transition.