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L’arbre… une approche pédagogique au service d’une culture commune au Lycée Lucien Quélet de Valdoie.

EPL Lucien QUELET, Bourgogne-Franche-Comté

BP 127 – 95, rue de Turenne

90300 Valdoie

Tél : 0384584960
Site web : http://www.valdoie-formation.fr
Responsable : Vincent Dufraisse , vincent.dufraisse@educagri.fr
Rédacteur de la fiche : Corinne Mammou, enseignante en biologie-écologie
, corinne.mammou@educagri.fr

DESCRIPTION SYNTHETIQUE DE L’ACTION

Ce projet a pour visée d’acquérir une culture commune en lien avec la gestion différenciée du patrimoine arboré de l’établissement pour appliquer des pratiques dans les règles de l’art et ainsi se munir des outils de références techniques, scientifiques, réglementaires et opérationnels nécessaires à cette gestion.

Les étudiants de BTSA AP sont associés à la réalisation et la mise en œuvre d’outils opérationnels de diagnostic et de suivi. Cette co-construction a pour ambition de permettre aux étudiants d’acquérir une compétence dans le domaine de la gestion du patrimoine arboré tout en participant de façon active à la production d’outils d’aide à la gestion, compétence qu’ils seront à même de valoriser dans leur futur parcours professionnel.

D’une manière plus large, ce projet a également pour objectif d’inclure dans la démarche, les espaces tiers permettant une plus-value écologique au travers de l’arbre tels que les Infrastructures Agroécologiques présentes sur l’EA  et les milieux humides (forêt alluviale) soumis à un plan de gestion mis en œuvre par le Conservatoire des Espaces Naturels  de Franche-Comté .

L’opportunité de s’appuyer sur des outils de gestion concertée (PerfEA, GIE et éco-labellisation, projet d’établissement, projet tiers-temps d’ADT Design agroécologique) qu’a offert la restructuration du site a permis la mise en œuvre de ce projet en toute cohérence entre les besoins de chacun et les orientations communautaires.

L’innovation dans ce projet est la part apportée par les étudiants dont les outils créés vont servir à la collecte de données concernant le patrimoine arboré du lycée, proposant ainsi une banque de données. Cette banque de données est vouée à être enrichie d’année en année par agrégation des résultats de diagnostics successifs. Cette démarche constitue une démarche assimilable à un datasprint pédagogique qui permettra à plus ou moins court terme un enrichissement grâce à des outils collaboratifs pour aboutir à une réponse collective à la problématique de gestion du patrimoine arboré s’inscrivant dans les objectifs du label éco jardin obtenu en 2016.

L’usage des différentes humanités numériques est marquant dans ce projet : utilisation des QR codes pour une lecture rapide sur le terrain des informations sur l’arboretum, création de documents d’enrichissement sous forme de capsules vidéos, d’infographies, d’outils d’aide à l’analyse et l’interprétation, usage des murs collaboratifs en ligne, outils de graphiques en ligne, … .

Par ordre chronologique, voici un diagramme permettant de visualiser de façon synthétique les diverses actions :

La mise en œuvre de ce projet s’est décomposée en plusieurs phases :

  • Une phase d’élaboration de la stratégie pédagogique, en réunion avec l’équipe pédagogique restreinte, l’arboriste professionnel, la direction, la personne référente pour la GIE du site.
  • Une phase d’apprentissages théoriques en présentiel : en biologie écologie et agronomie pour la démarche de diagnostic agro-écologique du site, en STAE pour la notion de plan de gestion différenciée et le label écojardin, en biologie végétale pour le fonctionnement physiologique des arbres, leurs modes d’acquisition de leur architecture, leur aptitude à répondre aux contraintes sanitaires, environnementales, anthropiques… Cette phase s’accompagne de séances sur le terrain pour illustrer les considérations théoriques.

C’est lors de cette phase que des outils de collaboratifs et de numérique éducatif ont été utilisés.

  • Une phase de travail avec le professionnel (2 X 2 jours en octobre et en mars) pour travailler sur l’exemple de la gestion du patrimoine arboré de Belfort et pour travailler sur la création d’outils de diagnostic opérationnel de la vitalité des arbres en vue de leur utilisation dans le cadre de  la gestion différenciée du site. Ces 4 jours ont permis aux étudiants de travailler en petits groupes (binôme ou plus) afin de réaliser des fiches de diagnostics opérationnelles à réinvestir dans le cadre de la GIE du lycée. Le modèle de fiche de diagnostic est le résultat de la fusion des éléments positifs des propositions de chaque
  • Une phase de réinvestissement par les étudiants : La fiche « institutionnelle » a ensuite été utilisée par les étudiants, à partir du plan de plantation des arbres du lycée, pour générer des relevés de données informatisées exploitables pour le plan de gestion.
  • Une phase de formation des enseignants/formateurs en Aménagements Paysagers volontaires (2X 1 jours) avec le professionnel pour mettre en place une culture commune et présenter le travail réalisé par les étudiants en vue de les adapter et de se les approprier au gré des formations afin de l’intégrer dans le plan de gestion des EV du lycée. Y seront inclus les arbres implantés dans le cadre de la mise en place d’IAE sur l’exploitation.

Cette démarche est en cours et il semble important de prévoir une phase de restitution à l’ensemble des professeurs de STAE et d’appropriation dans le cadre de leurs enseignements et définir une stratégie de mise en œuvre afin que le document de gestion se complète au fur et à mesure des activités avec les classes.

Il est encore difficile de mesurer l’impact de cette action sur les étudiants, toutefois, François Pelletey, le professeur de STAE pense que « s’ils n’ont pas encore acquis un savoir-faire sûr concernant le diagnostic de vitalité des arbres, les étudiants ont un regard plus aiguisé face aux problématiques de sécurité en zone urbaine, aux problématiques de gestion face aux problèmes phytosanitaires lors des situations concrètes de terrain ».

D’autre part, des rencontres fortuites de professionnels tels que l’équipe d’élagage de la ville a fait naitre des vocations, un ou deux étudiants souhaitant se spécialiser dans ce domaine.

Verbatim :

Témoignage d’une enseignante en aménagement, nouvellement recrutée qui a participé à la formation avec T Kraft. « Je trouve la démarche très intéressante. Le projet est réaliste, je pense que le concret parle beaucoup aux élèves. Je me demande si il ne serait pas plus simple pour les perspectives de mise en oeuvre de découper par secteur (voir les secteurs eco label) et que chaque professeur ayant envie puisse gérer une zone. La mise en oeuvre d’une grille de diagnostic commune serait peut-être intéressante ? en tout cas moi j’aimerais le faire avec mes élèves à voir si l’année prochaine, j’aurai le module adéquat. »

Voir ci dessous la présentation succincte du projet et deux vidéos.

FICHIERS A TELECHARGER

Descriptif : Le projet PLF
Projet-action-PLF.pdf

VIDEOS

Mots-clés : Numérique éducatif, Partenariats, Pédagogie de projet, Professionnalisation, dynamique d’équipe, Qualité, Label

Voie de formation : Formation initiale
Niveau de formation : III (BTS)
Initiative du dispositif : Locale
Structure d’appui : Etablissement National d’Appui
Etablissement National d’Appui : Bergerie Nationale

Référent : Sébastien Fromholtz

Etat de l’action : En cours
Nature de l’action : Innovation

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